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Continuer à se battre pour la libération de J.M. Rouillan

Publie le mercredi 14 janvier 2009 par Open-Publishing
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19 janvier - Continuer à se battre pour la libération de J.M. Rouillan
Pour consulter le blog : linter.over-blog.com

Le combat pour la Palestine est au centre de nos préoccupations aujourd’hui. Comme depuis de longues années, c’est un combat toujours répété, toujours nécessaire face aux agressions d’Israel.

Nous n’oublions pas cependant les combats que nous devons mener sur d’autres fronts. Le 19 janvier, une audience a été fixée pour la libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan.

Il y a quelques semaines, deux mois avant sa libération conditionnelle, pour une simple interview, Jean-Marc Rouillan voyait sa semi-liberté révoquée. Depuis, il revit la vie du pays du dedans, comme il appelait la prison.

Rappelons-le !

C’est un déni de presse, car les médias ont accepté d’être instrumentalisés et de s’instrumentaliser :

. en reprenant les thèses de l’Etat sur des mots non prononcés par Jean-Marc et qu’on lui attribue,
. en acceptant que l’on lève la semi-liberté pour l’empêcher de parler aux médias - parler avec eux étant assimilé à un trouble à l’ordre public.

Les médias ont montré là clairement quel était fondamentalement leur rôle.*

Mais nous attendons toujours que des journalistes se lèvent pour dénoncer le rôle qu’on leur a fait jouer.

C’est un déni de droit, car la décision définitive en appel ne s’appuie que sur une phrase et reconnait même que cette phrase est "ambiguë". C’est un déni de droit que rares sont les avocats et juristes à avoir dénoncé.

Nous attendons toujours que des juristes dénoncent clairement et sans ambiguïté cette décision sans légalité aucune.

C’est un déni humain. Car peut-on imaginer, ce que signifie un réemprisonnement total après plus de vingt années de prison, pour des raisons invoquées aussi ténues, et sans avoir même l’idée de ce qui pourra se passer ensuite.

Aussi devons-nous saisir l’occasion qui se présente ce 19 janvier. Au terme d’une année après la décision de semi-liberté, une décision doit être rendue pour la libération conditionnelle. Nous devons être présents. Et ne pas faire silence.

Jean-Marc Rouillan est l’ôtage du pouvoir. Parce que Action directe reste pour l’Etat un symbole de lutte, parce qu’il ne peut tolérer ces militants vivants, parce qu’il ne les veut que réduits au silence, il ne peut accepter qu’un militant s’exprime, réfléchisse, participe aux réflexions et à l’action politiques même dans un autre cadre. C’est ce que paye aujourd’hui Jean-Marc Rouillan avec la révocation de sa semi-liberté.

Nous devons continuer à combattre cette révocation arbitraire et illégale
et nous battre pour que Jean-Marc Rouillan puisse quitter enfin
"le pays du dedans".

* Et soulignons que c’est bien seulement parce que les manifestations pour la Palestine sont tellement puissantes et que les horreurs de la guerre menée par Israel sont si grandes, que les médias peuvent sembler moins inféodés concernant la Palestine aujourd’hui

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