Accueil > Contre l’impunité des États-Unis dans les conflits internationaux

Contre l’impunité des États-Unis dans les conflits internationaux

Publie le dimanche 26 juin 2011 par Open-Publishing

« Les États-Unis – le principal transgresseur du Droit international –, ne seront jamais inquiétés par la Cour pénale internationale malgré leur politique agressive, d’ingérence et expansionniste », a déclaré le professeur Nicolas Fernandez, membre de la Société cubaine de droit international, à l’occasion de la 5e Rencontre internationale « École d’été de La Havane 2011 sur le Droit international public », et du 7e Séminaire-Atelier sur le Droit international humanitaire.

« Les États-Unis ont conclu 96 accords pour soustraire leurs soldats engagés dans des opérations extérieures d’éventuelles poursuites devant la Cour pénale internationale », a-t-il signalé.

« A l’heure actuelle, il n’y a pas moyen de poursuivre les véritables délinquants, ce qui fait qu’il est impossible de traduire en justice l’ex président George W. Bush et l’ancien premier ministre britannique Tony Blair ».

Ces deux dirigeants ont eu une grande part de responsabilité dans le déclenchement d’un conflit militaire qui a coûté la vie à des milliers de civils.

« L’impunité dans le monde trouve sa source dans la genèse même de l’Organisation des Nations unies, qui est née avec plusieurs failles génétiques, et dont le fonctionnement s’est compliqué aujourd’hui », a indiqué le professeur de Droit international public de l’Université de La Havane.

« Impunité veut dire injustice, et cette négation de la justice encourage les crimes de guerre, les crimes de lèse humanité, le génocide et les disparitions forcées », a-t-il dit.

« Tous les tribunaux créés pour aborder la question de l’impunité s’ajustent à une norme concrète et personnelle, et ne poursuivent pas des crimes comme l’ingérence, ce qui fait que nous sommes en présence d’une justice sélective », a expliqué le professeur Nicolas Fernandez.

« Dans la pratique, on a vu apparaître la loi de l’impunité, qui invalide la justice à travers des amnisties, des grâces, l’obéissance et la juridiction universelle ».

« Nous pouvons ajouter que la Cour internationale pénale n’est ni impartiale, ni indépendante, et qu’elle est dirigée par le Conseil de sécurité, qui décide des procès ».

« Il existe aujourd’hui une impunité dans ladite guerre contre le terrorisme, et l’ingérence se réalise sous le couvert d’une soi-disant protection de personnes et de missions humanitaires », a conclu le spécialiste. (PL)

http://www.granma.cu/frances/cuba-f/23junio-conflits.html