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Contre les assemblées générales non représentatives

Publie le vendredi 19 octobre 2007 par Open-Publishing
13 commentaires

Ca y est, ça recommence ! Dès qu’un mouvement social d’ampleur se développe, la CGT comme par hasard est attaquée de toutes parts. On pointe les résultats d’AG soit-disant représentatives qui sont en fait noyauté par des syndicats minoritaires.

Ainsi l’AG de Chambéry est montée en épingle sur certains forums antisyndicalistes primaires. Les faits sont pourtant bien établis. L’assemblée générale réunissant 117 cheminots, jeudi à Chambéry, a certes voté la reconduction du mouvement de grève pour vendredi, mais celle-ci n’est pas représentative, comme l’a constaté le responsable local du syndicat, Antoine Fatiga. L’assemblée générale, qui s’est réunie en présence de nombreux militants des syndicats FO et Sud, a voté par 78 voix pour le mot d’ordre de grève, ont constaté les journalistes présents. 26 ont voté contre, il y a eu 3 nuls et 10 personnes n’ont pas utilisé leur bulletin de vote. "Pour nous, le mouvement prend fin au bout de 24h00", a dit Mr Fatiga.

Que des syndicats minoritaires n’aient pas mieux à faire que de contester la CGT et de vouloir à toute force recommencer les jacasseries antisyndicales des gauchistes attardés (dont on sait bien ce qu’ils sont devenus ...) de 68, en dit long sur l’état déplorable du mouvement ouvrier français.

Seule l’unité nous sauvera : ceux qui sèment la division jouent le jeu du gouvernement !

Messages

  • Alors même que, hier sur TF1, Bernard Thibault appelait déjà à la reprise du travail, la CGT s’étonne que nous cherchions à nous organiser sans elle pour faire la Grève. Non seulement elle s’étonne, mais elle nous le reproche. La CGT cherche donc à briser la grève !

    A croire que Thibault s’est laissé acheter par une partie des fonds détournés par les patrons afin d’acheter les leaders syndicaux !

  • Bonjour, Je ne sais pas s’il faut poursuivre la grève mais je suis étonné que la CGT ne participe pas aux assemblées générales des grèvistes, au minimum pour défendre leur position. Ce geste élémentaire de démocratie et d’efficacité serait-il remis en cause ? Les reculs sont déjà en cours, la CGT Isère sur les retraites des régime spéciaux ne parle pas de la durrée des cotisations à 37,5 ans. Cette perte subite de cette revendication est-elle un hasard ? Daniel Dauphiné.

    • Ya qu’à faut qu’on et puis ont veut toujours envoyer au casse-pipe toujours les mêmes : Partez
      camarades avec vos étendars et nous vous suivrons et si d’aventure les masses sont absentes n’ayez crainte, on saura vous faire endosser l’échec du mouvement, ce n’est pas tant la Cgt qui est corrompue par les l’IUMM mais bien les syndicats minoritaires au service du capital, n’oublions pas que FO a été le syndicat collaborationniste du patronnat avec tous les accords signés par leurs mains et maintenant il donnerait des leçons de révolution... c’est à rire !
      Le monde du travail a intérèt à être très prudent car ce que veut faire le gouvernement et le patronnat c’est justement nous entraîner dans une lutte dure dès maintenant car ils savent que nous n’avons pas encore les moyens de tenir et eux si ! Que les leçons de Tatcher nous servent : que restent-ils des syndicats après pourtant des luttes hyperdures dès le début de son mandat ? Je suis fatiguée de ces gauchistes qui n’ont de cesse d’insulter et de jeter l’opprobre sur ceux qui essayent dans un environnement encore défavorable, de construire une véritable résistance, plutôt que de s’en prendre au patronnat et à la bande à Sarko qui le sert. En un mot, foutez-nous la paix !

      Petite anecdote du collectif anti-franchise du 17/10/07 pas de synergie de luttes puisque le PC appelle au 27, nous on appelle au 22 et 23 mais on ne sait pas comment, et puis taxer les stocks options on est contre car ça serait leur donner une légitimité (sic) à croire que la LCR fait ripaille sur des miettes de stock options !

      Alors puisq’on en est là, faites votre boulot rassembler les masses et nous on vous rejoindra sans problème Joelledagen

    • La capitulation de la CGT n’est pas une surprise, Bernard Thibaut (lui même cheminot) interviewé dans Libération du 10 octobre déclarait " vouloir conforter le droit au départ à 60 ans ", il assène ensuite " Pour nous, il s’agit bien d’une grève carré de 24 heures. Certains dirigeants syndicaux qui parlent de grève reconductible manquent d’expérience ", et il conclue " si la grève était reconduite maintenant, elle n’aurait pas la même puissance, il faut garder ses forces pour chaque étape ".

      Ainsi le renouvellement de la stratégie mortifère des " temps forts " qui mena à l’échec de 2003 constitue le seul horizon d’une organisation qui a rompu avec le principe même de grève et de résistance au capitalisme. Dés lors, il n’est plus étonnant de lire dans la Vie ouvrière du 14 septembre à propos de la réforme des régimes spéciaux de retraite que la Confédération CGT considère que " la seule méthode acceptable et légitime " réside dans la négociation entreprise par entreprise.

    • attention
      on tape plus sur les cheminots qui veulent continuer la greve que sur le gouvernement.
      Une AG est une AG. elle n’est pas représentative parce que la CGt l’ a décidé.Elle est représentative des personnes présentes.Ni plus, ni moins.
      Insulter les cheminots qui veulent continuer la gréve, en les fesant passer pour des gauchistes, c’est une méthode qui entraine la division.
      Pourquoi la CGT n’ a pas organiser des AG le lendemain de la greve pour avoir l’ avis des cheminots ?
      Parce qu’elle connaissait l’ ampleur du mouvement et elle se doutait que des AG le lendemain ou le soir meme déboucheraient sur la reconduction.Alors elle a préférer temporiser et faire retomber la température.
      La CGT met en place une stratégie qui ne passe pas par une greve reconductible immédiatement.
      Au lien d’en débattre avec le personnel, y compris dans des AG, elle décide seule de la bonne marche a suivre.
      En 2002/2003, cette stratégie nous a mener dans le mur.

      Un certains nombre de cheminots en désaccord ont tenu des AG qui, de fait ont reconduit la greve.
      La CGT a manqué de courage pour défendre sa position des temps forts.

      un militant CGT

  • Dans pas mal de coins, les AG ont été boycotté par la CGT qui a tenu la sienne dans son coin ou un mini point info. La CGT a en effet mis tout le paquet pour que la journée soit une journée "carrée" : des dirigeants ont passé des jours sur le terrain à accrocher les militants un par un, ils ont envoyé une circulaire à leur domicile etc.

    Néanmoins, ces AG, meme sans la CGT, ont réuni autant de monde voire plus que d’habitude, donc elles ont attiré des gens différents qui ne venaient pas d’ordinaire.
    Dans pas mal de coins, la reconduction a été votée :
     Melun : 190 pour la reconduction sur 200
     Villeneuve St Georges, l’AG a lieu aujourd’hui seulement, mais ils pensent tenir jusqu’à lundi. Grève suivie à 90 %.
     Paris Sud Est : 56 pour la reconduction, 17 contre, 8 abstentions. La CGT a boycotté.
     Montargis. La CGT majoritaire appelle à la reconduction.
     Juvisy, un comité de grève a été élu.
     Laroche Migennes. AG 60. Unanimité pour la reconduction. La grève a été quasiment suivie à 100 %
     Quatre Mares (Rouen). 400 personnes en AG. Reconduction votée. Piquets de grève. Ils sont passés à la TV sur A2 hier soir.

    Une des caractèristiques est que la grève a aussi été massivement suivie par les chefs et les petits cadres qui ont prendre leur calculette et constater ce qu’ils perdraient eux aussi avec la réforme Sarko. Beaucoup ont refusé de conduire les trains à la place des grèvistes.

    Sur la CGT, certes beaucoup de militants semblent suivre les consignes de la direction. Mais il y a aussi des réticences et des grincements de dents. Le pourcentage entre les diverses réactions est difficile à établir sans etre présent partout. Mais il y a des coins ou c’est 50/50.

    Tout cela est tout de meme très encourageant, notamment le fait que le % de grèvistes est supérieur à celui de 95. Et ce n’est qu’un début !

    Les cheminots ont prouvé qu’ils étaient prets à se battre. Le problème numéro un, c’est de savoir si les directions syndicales vont réussit à dégouter et user les cheminots par leurs manoeuvres. Et en particulier si la CGT va réussir à faire trainer en longueur de journée carrée en journée carrée, avec l’aide intéressée du gouvernement qui fera miroiter des négociations et quelques miettes (étalement de la réforme notamment) pour permettre à Thibault de sauver la face.

    le vendredi 19 octobre 2007 à 10:23

    http://forumlo.cjb.net/index.php?showtopic=22747&st=0entry244820

  • Qu’est ce que c’est que ce charabia !

    En quoi des assemblées de travailleurs seraient-elles anti-syndicales ?

    Qu’est ce que c’est que cette paranoïa d’un autre temps ?

    Les assemblées générales ne sont pas antagoniques des syndicats ! Elles ne remplacent pas les syndicats, mais elles sont le moyen privilégié pour tenter d’étendre aux travailleurs non syndiqués la prise en charge d’un mouvement particulier.

    Elles sont de plus les instruments de toujours du syndicalisme pour étendre un mouvement ! Elles sont de plus un moyen privilégié pour faire une unité par le bas des organisations syndicales.

    Plutôt que d’essayer de diviser, pourquoi certains n’ont-ils pas appelé à des assemblées générales afin de porter devant le maximum de travailleurs les débats sur la meilleure suite à donner à un mouvement.

    Le syndicalisme est très affaibli depuis longtemps, sous l’offensive du patronat contre les travailleurs et l’incapacité à réunifier démocratiquement et par la base le syndicalisme.

    Réunifier le syndicalisme nécessite de le refonder dans le mouvement social , d’adjoindre à l’expérimentation du militantisme des travailleurs ayant déserté le syndicalisme. Les assemblées générales démocratiques dans un mouvement sont les instruments privilégiés de cette reconstruction.

    Il n’y a plus en France, sauf en de très rares cas, de syndicats dignes du nom d’organisations de tous les travailleurs.

    Plutôt que d’envoyer des poubelles sur les autres, qu’est-ce qu’il y à craindre dans des assemblées générales de travailleurs ? N’est ce pas mieux que de laisser les gens à la maison en attendant des consignes ? Le point de vue de la direction de la CGT Cheminots ne serait-il pas mieux défendu dans de telles assemblées ?

    N’est-ce pas le creuset permettant d’amener plus de travailleurs à la lutte ? De les faire se confronter aux choix et aux orientations ?
    Bref de refonder le syndicalisme ?

    Qu’est ce que c’est que ce point de vue de croire que les travailleurs qui y participent sont forcement des gens qui luttent pour détruire la CGT ? Croyez-vous sincèrement que les cheminots réunis là en assemblées générales n’ont que ça à foutre que de rêver détruire la CGT ? La participation des travailleurs , participation minoritaire, est pointée du doigt comme un complot anti-CGT ? Il faut se calmer !

    La CGT, et ça l’honore, a développé dans une nombre immense de grèves et de mouvements la participation à des assemblées générales de travailleurs.
    La critique n’a pas à porter sur les assemblées générales donc. Ceux qui sont contre les assemblées générales sont bien contre l’histoire même de la CGT.

    Bien au contraire, on peut discuter de la représentativité de ces assemblées mais c’est quelque part, montrer là en creux qu’on n’a pas voulu se servir de ce type de structure pour développer le mouvement.

    Demain, car il y aura un demain, il faudra à nouveau mobiliser à longue haleine ! Et à nouveau le creuset des assemblées générales sera indispensable pour élargir le mouvement, augmenter le militantisme des travailleurs, développer et réunifier le syndicalisme dans le feu de l’action.

    L’autre choix est de rester dans un coin du ring à se faire tabasser par Sarko ...

    Les batailles non menées sont toujours des défaites !

    Ma solidarité va évidemment aux travailleurs actuellement en lutte et si j’ai des divergences avec je ne fais pas dans la paranoïa diviseuse et calomnieuse , je soutiens d’abord et ensuite je discute.

    Il faut cesser d’essayer de diviser en calomniant, le syndicalisme est évidemment mal en point, le reconstruire nécessite de ne pas retomber dans les mêmes ornières impuissantes.

    Je ne me satisfais pas de la division syndicale profonde existant en France . Elle est unique et due essentiellement au peu de démocratie qui y règne, l’encroutage qui finit par liquider tout, syndicalistes de base comme bureaucrates invétérés joint aux chefs ;

    Réunifier nécessite de ré-élargir le recrutement. Les assemblées sont ce creuset indispensable.

    Vive la lutte des cheminots !

    Copas

  • Ce sont bien la politique autiste de la bureaucratie confédérale CGT qui est antisyndicale... Les journées d’action ne permettent pas de s’en prendre au portefeuille des patrons, la seule chose à même de faire craquer le gouvernement... C’est ce qui avait permis de limiter la casse en 95, alors que la stratégie de grève d’opinion et de temps fort en 2003 n’avait conduit qu’à l’échec...
    Ce n’est pas un hasard si des cheminots CGT ont voté la reconduction, contre l’avis d’une bureaucratie confédérale qui a déjà décidé de négocier l’inégociable...

    • Le mouvement contre le cpe, seul mouvement vainqueur depuis des décennies a bien été le résultat d’une mobilisation populaire partie de la révolte des étudiants. Ce mouvement a été organisé démocratiquement à partir de ces AG populaires et démocratique que condamnent ce soir les dirigeants de la CGT comme ramassis de gauchistes.

      Ils feraient bien mieux de s’inspirer de ces méthodes révolutionnaires, plutôt que d’attendrent l’invitation de Sarkozy à venir "négocier" la défaite des travailleurs.

      Il n’y a rien à négocier avec ces gens la, il faut les chasser du pouvoir.

    • Le mouvement contre le CPE n’a pas été le seul vainqueur depuis des décennies.

      Il serait important que l’ensemble des combats ayant donné victoire, ou recul d’un gouvernement, à la jeunesse et aux travailleurs, soient répertoriés.

      Il y a eu les puissants mouvements d’infirmières qui, par deux fois, ont gagné (ce n’étaient pas des batailles en recul mais des revendications), c’est vrai avec des expériences importantes qu’on a appelé à l’époque les coordinations (qui avait donné lieu d’ailleurs à une terrible chasse aux sorcières dans la CFDT ensuite), structures de lutte construites sur des assemblées démocratiques s’unifiant en "coordinations".

      Il y eut les combats de 95 avec, cerise sur le gâteau, la peau de Juppé.

      Par contre les combats victorieux depuis 2002, en relation avec la puissance des attaques, ont été perdu, sauf le CPE.

      La question des structures démocratiques de lutte, comme assemblées générales, comités de grève, coordinations, ne sont pas antagoniques avec l’existence de syndicats puissants. Je sais que pour une partie des syndicalistes ça l’est mais je pense qu’ils ont tord.

      Il y a (il devrait y avoir) d’un coté l’organisation permanente qui impulse la continuité du combat, le syndicat, investit l’ensemble de la lutte syndicale (c’est par exemple simplement défendre des individus au quotidien, comme de faire mémoire et information aux travailleurs, pousser à la mobilisation), et d’un autre côté les structures ad hoc de la mobilisation qui ne sont pas construit sur la même échelle de temps et visent à unifier l’ensemble des travailleurs, les densifier, les faire participer et diriger directement la mobilisation, le mouvement , les entrainer à maitriser leur destin.

      Copas

  • Au lieu de jeter des nous jeter des mots à la figure, il faut se souvenir qu’il faut tenir dans la durée pour gagner. Nous avons aujourd’hui un gouvernement digne de Tatcher (qui a laminé le syndicat des mineurs en épuisant ces mineurs dans des grèves illimitées) ou de Reagan (qui a mis dehors tous les contrôleurs aériens d’un seul coup après une grève de plusieurs semaines). Il faut un savant équilibre pour avancer avec l’ensemble des français, français ont quand même élu le Sarko à ma connaissance.

  • Après la manif du 18, une AG a été organisée à la Bourse du travail de Lille (70 participants). Se trouvaient à la tribune :
     un délégué des étudiants en lutte (ils ont choisi eux-même)
     un responsable de SUD5962
     un responsable de SUD cheminots
     un délégué de la CNT-f
     un responsable d’Educ’Action-CGT

    Des camarades appartenant à des organisations différentes s’organisent en réseau DE LUTTE ( pas une coordination contre les syndicats) pour échanger les informations sur les luttes, les appuyer, sans se "déchirer", ni masquer les divergences sur les stratégies suivies

    Il s’agit bien de tenter la jonction des luttes sur la durée, d’appuyer chaque mouvement autant que possible, y compris avec les sans pap’ (ils étaient en nombre dans la manif du 18, pas à côté, mais dedans, dans la lutte ! voir les différents articles à ce sujet : à Lille, c’est très dur...)

    P. Bardet