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Côte d’Ivoire : Les pro-Ouattara se livrent à des représailles (Amnesty)

Publie le mercredi 13 avril 2011 par Open-Publishing
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Les partisans d’Alassane Ouattara « doivent cesser toutes représailles et violences » à l’encontre de ceux de Laurent Gbagbo, a déclaré mardi Amnesty International, rapportant des témoignages dhabitants terrorisés et de meurtres dans le pays. « Les graves violations des droits de lHomme perpétrées par les partisans dAlassane Ouattara, doivent être recensées et leurs auteurs conduits devant la justice », a déclaré Véronique Aubert, directrice adjointe du Programme Afrique dAmnesty International, dans un communiqué.

« Les Ivoiriens perçus comme étant des partisans du président Laurent Gbagbo courrent le risque de violentes représailles, en dépit de la déclaration du président Ouattara qui a appelé lundi à sabstenir de toute formes de représailles ou de violence », selon le texte. « Alassane Ouattara doit rétablir la loi et lordre en donnant des instructions strictes à toutes ses forces afin quelles respectent les droits humains et protègent quiconque contre ces exactions « , a dit Véronique Aubert. Amnesty rapporte des témoignages à Abidjan et dans louest du pays, faisant état dattaques de civils considérés comme des partisans de Gbagbo par des hommes armés décrits comme des pro-Ouattara. « Aujourdhui (mardi), à Abidjan, des hommes armés, dont certains portaient des uniformes, ont fait des descentes des quartiers habités par des partisans avérés ou supposés de Laurent Gbagbo, notamment à Yopougon et à Koumassi », rapporte lONG. Un témoin a raconté à Amnesty International « comment un policier, appartenant à la même ethnie que Laurent Gbagbo, avait été appréhendé ce matin (…) à son domicile et abattu à bout portant sous ses yeux ». « Des dizaines de jeunes gens se cachent actuellement à Abidjan par crainte dêtre tués. Dans louest du pays, des personnes soupçonnées dêtre des partisans de Gbagbo sont également terrifiées. Beaucoup se trouvent toujours en brousse après que leurs villages aient été brûlés et ces populations doivent être protégées », a dit Véronique Aubert.

Amnesty International affirme également que le village de Zikisso, à 300 km à louest dAbidjan, a été « attaqué à plusieurs reprises et notamment dimanche dernier par des forces armées qui soutiendraient le président Alassane Ouattara » et qui « ont enlevé » le chef de ce village.

LONG déplore la détérioration des conditions humanitaires dans la mission catholique de Duékoué (ouest) « où 27 500 personnes ont trouvé refuge après que des centaines de personnes ont été tuées ces dernières semaines en raison de leur appartenance ethnique ou de leurs convictions politiques présumées ». « Ces personnes ont besoin dun abri adéquat et de protection de la part de la mission des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) », a affirmé Mme Aubert.

http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve6702

Messages

  • Encore des massacres en Côte d’Ivoire et toujours pas de grande manifestation à Paris et en France où participeraient Ivoiriens et non-Ivoiriens contre cette guerre en Côte d’Ivoire menée par le camp Sarko/Ouattara. Rappel : dernière manif "Pro-Gagbo" à Paris, avant-hier soir sur les Champs Elysées ; cette manif a été en fait empêchée par la violence et le harcèlement des flics qui attendaient les manifestants Ivoiriens à la sortie du Métro pour leur rentrer dedans, tapant même sur deux femmes enceintes, semant une certaine panique dans le groupe et le dispersant, puis continuant de harceler les Ivoiriens jusqu’à minuit, jusqu’à ce qu’ils quittent les Champs sans avoir pu manifester librement ; On a vu jusqu’à 100 camions de Police sur les Champs vers 22H00, ainsi qu’un camion armé de 2 canons à eau qui quittait les Champs lui aussi vers minuit... Evidemment dans ces conditions pas facile de manifester ; mais on voit bien que rien n’est réglé en Côte d’Ivoire, et que même, cela ne fait que commencer, chaque jour, presque chaque heure amenant son lot de mauvaises nouvelles... N’oublions pas qu’ici aussi en France un grand élan populaire s’avère necessaire pour s’opposer à toutes les injustices en cours qui ne vont pas non plus se tarir comme ça sans rien faire, malheureusement... Plus facile à dire qu’à faire, certes... Mais pourquoi ne pas passer à des actions étendues à l’international qui montreraient qu’une paix trans-frontalière est nécessaire plus que jamais.