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Crash d’un appareil syndical

Publie le samedi 13 juin 2009 par Open-Publishing
24 commentaires

L’équipage était pourtant expérimenté. Le commandant Thibault, le capitaine Chérèque étaient des vétérans confirmés. Le chef mécanicien habituel Mailly avait semble-t-il été remplacé.

L’appareil syndical s’est désintégré en région parisienne dans une zone située entre Bastille et Montparnasse.

On a retrouvé le co-pilote Chérèque sauvé par son gilet de sauvetage jaune dans le bassin du Luxembourg tandis que Thibaut ,le pilote un peu sonné demandait qu’on le laisse reprendre son souffle pour la rentrée.

Le Président Chouchou n’a pas voulu faire de déclaration, lâchant seulement « vous savez, en France, quand il y a une manifestation, je ne m’en rend pas compte. »

La Présidente Parisot tout en souhaitant « un prompt rétablissement à ses amis » leur a proposé une cure à la maison de convalescence de l’UIMM.

On a appris par ailleurs du Secrétariat Général de l’Elysée que la rumeur de l’entrée au gouvernement de François Chérèque n’était pas fondée, compte-tenu de son état.

Messages

  • très bon Pilhaouer, mais qui enverra-t-on chercher les restes ?

  • Personne ne recherche les boites noires.En effet cela pourrait provoquer un crash syndical et la modification des "tetes pas pensantes".momo11

  • UN PEU AGE AUJOURD’HUI MAIS PARTICIPANT A PRATIQUEMENT TOUTES LES MANIFS POSSIBLE, JE VOUDRAIS RENVOYER LES DIFFERENT(E)S (E)LECTRICES ET (E)LECTEURS A 1974 LE 1°MAI. LES GRANDES CENTRALES SYNDICALES, POUR NE PAS EFFRAYER LES PETITS ET GRANDS PATRONS A LA VEILLE DES ELECTIONS, AVAIENT ORGANISE UN PIQUE NIQUE EN LIEU ET PLACE DE LA TRADITIONNELLE MANIF. QUE C’EST-IL PASSE CE 26 MAI 2009 A LA VEILLE DES ELECTIONS EUROPEENNES ?
    LA PROCHAINE MANIF C’EST LE 27 JUIN 10 h A CALAIS "NO BORDER" POUR LE DROIT DE CIRCULER AVEC ET SANS PAPIERS
    BEBERT 59

  • Si je puis me permettre, je ferais un petit aparthé sur les phénomènes de communication.

    D’abord, cette article est très bon. La comparaison est exellente mais pas anodine, et c’est là où je veux en venir.

    Elle n’est pas anodine car elle s’inscrit bien dans l’imprégnation donnée au mode de réflexion des individus par une médiatisation volontairement exacerbée de cet accident passant au second plan le reste de l’actualité ; particulièrement les européennes, dont on ne voulait pas quelles soient débattues, le statut-quo arrangeant la plupart des participants.

    Donc, on s’apperçoit effectivement que le thème fut marquant en matière de communication car il est repris ici pour servir d’exemple à la déliquescence des instances syndicales. Ce qui, je pense, est grave car souvent cela ce fait de façon inconsciente et le martelage médiatique arrive sur le fond par ce genre de méthodes à faire que les individus extrapolent peu hors de la pensée unique, cette exemple est frappant car même s’il diverge sur le fond, la référence s’inclue dans le systhème.

    Je pensais naturellemnt au film sur Chomsky où est bien démontrée cette embriguadement intellectuel tout à fait inconscient dans son découlement pour traiter la suite des événements, qui trouve néanmoins son origine dans une médiatisation volontairement orientée.

    Pilhaouer, il ne s’agit pas d’une critique, mais d’une constation d’un phénomème qui est le lot de chacun puisque j’ai déjà remarqué avoir été aussi influencé par une info péremptoire, ce qui fait que nous devons toujours garder l’exprit critique et en éveil..

    Cela étant dit, la comparaison est de bon aloi...

    • Ce serait intéressant de réfléchir la-dessus, mais peut-être sur un autre post.

      Cet article n’est pas si bon que ça : il tente de ridiculiser en les présentant comme des inconscients (image) nos "pilotes" de syndicats. Mais en fait, c’est plutôt du dépit de ma part car je n’aime pas voir se terminer (provisoirement) en eau de boudin un mouvement qui exprimait beaucoup d’espoir et visait d’abord à marquer un coup d’arrêt à la restauration sarkozyenne.
      Je suis en effet convaincu que les bureaucraties syndicales ont très consciemment freiné le mouvement social et C’EST DANS LEUR NATURE . Les syndicats nous sont nécessaires pour rendre plus supportable l’exploitation mais n’ont en aucune manière pour but d’y mettre fin et c’est bien pour cela qu’ils prétendent ne pas faire de politique.
      La fin de l’exploitation, c’est aussi la fin des syndicats et il n’existe pas d’organisation (avantageuse pour ses membres surtout au sommet de la hiérarchie) qui envisage de se saborder.
      L’histoire montre que les syndicats prennent généralement le train en marche et l’amènent souvent sur des voies de garage car un mouvement trop puissant est subversif.

      Pour le crash AF, le matraquage médiatique scandaleux (que du vent) laisse sans doute des traces.
      Je ne vois pas d’inconvénient à utiliser l’image, si l’on n’est pas dupe.
      Il y a cependant beaucoup à dire aux médias comme aux politiques : je suis bien sur persuadé que le prochain naufrage de migrants vers les Canaries donnera lieu au même battage et que l’on déploiera autant de moyens pour récupérer les corps et expliquer la catastrophe !)

  • Je vais demander à ma section départementale qu’on les enterre en grande pompe, avec flonflons, trompettes, guitares et lazzis au vitriol, pour ces fossoyeurs de la riposte populaire.

    Soleil Sombre

  • 24ACTT_2747551_1_apx_470__w_ouestfrance_.jpg
     JC : "Alors, tu repiques pour un quatrième mandat ?"
     BT : "M’en parle pas. Mais toi qui t’y connais, euh, tu voudrais pas, euh..."
     (dans le fond, très loin) : "A bas, la constipation ; rêve général ; union-action-saucisson !"


    Pour la fête du Travail, les syndicats avaient compté 1,2 million de personnes et la police 456 000. « On ne va pas se raconter d’histoire, aujourd’hui on rassemble dix fois moins que le 1er mai », confiait, désabusé, un des responsables de la CFDT, « et le 1er mai, c’était déjà la moitié du 19 mars ».

    Estimation que ne dément pas la CGT, même si officiellement la centrale de Bernard Thibault avance un chiffre très optimiste de 30 000 manifestants à Paris : « On n’a mobilisé que nos militants, et encore, difficilement : les adhérents et les sympathisants ne sont pas là ! ».

     Libération du 13/06/2009

  • J’ai l’impression de comprendre beaucoup de choses, en général. Mais pour ce qui concerne l’attitude des syndicats, en particulier de la CGT, j’avoue que je n’y comprends rien, que je n’arrive pas à savoir quelle est la bonne explication.

    Par exemple, quand les leaders syndicaux se disent déçus de l’absence de mobilisation le 13 juin, sont-ils sincères ?
     Si oui, ils sont complètement à côté : la plupart des gens savaient depuis début mai que cette journée serait un échec total. Il ne pouvait en être autrement, compte tenu du contexte, compte tenu du 29 janvier, du 19 mars et du 1er mai... C’est qu’ils n’ont rien trouvé d’autre, comme stratégie ? Plutôt que d’aller à coup sûr dans le mur, n’aurait-il pas fallu tenter autre chose (par ex 3 jours de grève d’affilée, avec AG interpro, pour voir si "ça prenait"... ça n’aurait pas pu être pire...) ?
     Si non, c’est que c’était sciemment voulu, cet échec.

    Mais alors, pourquoi ?

     La théorie du complot ? Ils sont de mèche avec le MEDEF ? C’était lié aux européennes ? Voire au NPA ?
     Ou alors juste du conservatisme afin que rien ne bouge, histoire de garder leur boulot de dirigeants, avec grosse voiture, pouvoir et tout et tout ?
     Ou alors la peur qu’une mobilisation vienne déstabiliser le gouvernement en l’absence d’alternative ?
     Ou la peur que la mobilisation leur échappe ?

    J’ai beaucoup de questions, mais peu de réponses...

    Chico

    • Il y a quand même une énigme dans la volonté de ne pas se battre des directions des confédérations (la volonté de leurs milliers de permanents payés à cela de ne pas bouger).

      A ce niveau là c’est impressionnant. Si il y avait un mai 68 je comprendrai qu’ils aient la pétoche mais là....

      Le pire serait maintenant qu’ils nous appellent à une grève générale à contre-temps, sans la préparer pour dire après : "vous voyez..." (rendez-vous en début d’automne)

      Le mouvement populaire est à reconstruire dans ses organisations de masse.

      C’est à ça fissa qu’il faut s’occupper en s’appuyant sur ce qui marche encore dans les sections syndicales et les UL , les syndicats qui marchent encore (un peu Sud) les formes de coordinations, etc...

    • Les syndicats sont réformistes. Leur but n’est pas de mettre fin à l’exploitation mais de la rendre supportable aux travailleurs. Mettre fin à l’exploitation serait se saborder.
      Ils craignent par dessus tout les débordements et c’est particulièrement le cas actuellement ou l’on voit qu’ils temporisent en prenant le risque de se ridiculiser (13 juin).
      Lorsque la classe dirigeante accepte de partager un peu la richesse, tout baigne, mais lorsque ce n’est plus le cas, il reste aux syndicats à négocier la régression sociale, ce qu’ils font depuis un certain temps.
      Si les travailleurs s’opposent aux mots d’ordre syndicaux, ils deviennent subversifs et les intérêts des travailleurs et des syndicats divergent. Cela s’est vu en 1947, 1968, 1995, 2002, 2003, 2007. _ (Bien sur, je ne confond pas les adhérents et la bureaucratie syndicale stipendiée)
      Il me semble que nous ne pouvons pas faire sans les syndicats (organisation et capacité de mobilisation) mais nous devons développer des coordinations externes aux bureaucraties syndicales.

    • Je n’apporte pas de réponse mais déjà au mois de juin dernier en 2008, les manifs avaient été un bide total, sans compter le 26 mai de cette année...

      Il me semble que ce bide apporte de l’eau au moulin des bureaucraties syndicales qui ainsi pourront justifier leur inertie en s’appuyant sur les dernières manifs et par là même elles démontreront à leurs adhérents que la stratégie des rando pédestres tous les deux mois est la bonne puisque les gens ne sont pas partants pour le combat social.

      C’est un peu ce que valide Mohamed Oussedik, membre de la commission exécutive de la CGT quand il affirme que "la grève généralisée affaiblirait l’action syndicale" ! ? !

      N’oublions pas L’UNITÉ SYNDICALE, le G8, qui sert à la fois de trophée victorieux pour les directions syndicales mais également de prétexte pour ne pas bouger.

      Jak

    • réhaussement de l’âge de la retraite, augmentation du smic de près de 1%, bon, camarades on part en vacances à Saint Tropez et on verra à la rentrée

  • François Thibault et Bernard Chèrèque sont les Walessa et les Gorbachev de nos droits et acquis sociaux : OSONS LE DIRE, CE SONT DES TRAÎTRES !

    Face aux ripoux du syndicalisme, créons nous même le rapport de force, mais il faut comprendre qu’ils vont nous exclure et faire tomber nos mandats...

    L’amour face à des infidélités à répétition a des limites, on peut concevoir l’amour libre mais quand on est cocufié par ceux qui t’exploitent et te haïssent en tant que classe sociale, qui te font crever à petit feu car ils savent que notre camp est capable de les battre si un général fait les bons plans !

    Il faut donc choisir son camp rapidement, la situation est grave et nous sommes dans une véritable guerre de classes qui a fait 200 000 victimes en 3 mois, et il en reste 9 pour finir l’année... combien de victimes avant la réaction ?

  • Alors là mon pote, c’est trop bon !
    Je t’avertis que ça va faire un tour le net.

  • Ben souvent je me dis,
    On a les syndicats qu’on mérite et pis c est tout.

  • Bonjour de BZH,

    Qui n’avait pas senti que cette journée serait un flop ?

    Sincèrement, on en est où dans cette manière de faire de l’action syndicale un levier de progrès social, foutaise y en a marre de nous faire miroiter des choses aussi nazes.

    On sentait depuis janvier, au niveau de L’UL CGT , que tirer ce mouvement dans la durée, n’amènerait rien de bon.

    Voilà où on en est, bon nous avons fait le choix avec mes camarades d’amplifier, la syndicalisation et la défense des salariés de notre boite, cela fonctionne très bien, avec des résultats tant en progrès salariaux, et en syndiqués.

    Je pense que le syndicalisme ce n’est pas la messe on ecoute les prêchis prêchas, et on éxécute.

    Voilà messieurs les Secrétaires confédéraux, écouter votre base pour ne par être à coter de la plaque.

    Les deux dernières manifs, on n’a pas fait d’appels aux débrayages, perdre du salaire et se faire prendre pour des cons, ça va on a donné deux fois cette an née.

    Revoir nos façons de militer, c’est pas trop difficile quand on a autant de permanents, ils doivent bien réfléchir à quelques choses quand même ?

    Voilà je pense que le syndicalisme à la française, doit se repenser déjà priorité à la défense des syndiqués, des salariés, la guéguerre entre conf y en a marre !
    Des actions concrètes avec du contenu...

    Allez bon courage, on a du boulot, vive la CGT de base.