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DEBATTONS DANS LES RUES ....de TOURS en AVRIL

Publie le mardi 21 mars 2006 par Open-Publishing
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Débattons dans les rues

Du 1er au 09 avril 2006
Débattons dans les rues...
de Tours (37)

Un festival d’éducation populaire et politique,
d’émancipation citoyenne, de rencontres interculturelles,
d’expressions, d’échanges, de dialogues,
de festipolitique joyeuse, de manifestif résistant,
de dissidence aventureuse, de contestation proposante,

10 jours (ou plus)... d’événements à créer ensemble.

Parce la politique est la mise en commun des paroles et des actes,
Débattons dans les rues utilise les espaces publics comme terrain d’action.
Après un premier festival en avril 2005, nous continuons à avancer ensemble.

Le deuxième festival Débattons dans les rues
aura lieu du 1er au 09 avril 2006.

Nous vous invitons à nous rejoindre,
pour construire collectivement
de nouvelles rencontres, de nouveaux projets,
de nouvelles aventures !

Le premier festival Débattons dans les rues

Du 2 au 10 avril 2005 a eu lieu à Tours le premier festival Débattons dans les rues. Dix jours dans la rue, dans les espaces publics, dix jours d’événements festipolitiques, mais aussi dix jours de rencontres, d’expérimentation, d’imagination.

Un programme du festival a été largement distribué, nous guidant et guidant la population (cf. programme 2005 joint) ; plus de 60 groupes ou individus s’y sont associés. Notre volonté était de mêler toutes les formes : concerts, expositions, débats... Nous avons privilégié les formes innovantes : fêtes ou spectacles dans la rue, concerts dans des immeubles, débat « combat contre la langue des bois » qui favorisait la prise de parole de tous et créait un lieu d’écoute sans pareil, utilisation du cadre urbain et par exemple du Monstre comme lieu d’expression...

Chaque matin une « cocotte-minute » rassemblait tous les participants du festival, organisateurs et « public » mélangés, gommant ainsi cette classification trop rigide. Elle était un lieu d’échanges sur le déroulement du festival, sur les événements passés comme sur ceux à venir, un lieu d’expression de ressentis, de partages de points de vue...

Ce mouvement a débordé du créneau « festival » proprement dit. Plusieurs événements ont eu lieu en mai, juin, septembre et octobre, surfant sur la traîne de la comète du festival d’avril 2005.

Pour aller à la rencontre des personnes, informer sur le festival, nous avons expérimenté l’idée du lieu itinérant, déambulatoire, pouvant se créer et se démonter au gré des besoins, des envies, des éléments que nous aurons observés dans la rue - l’Oeil du cyclone. Il avait pris la forme d’un camion s’arrêtant ici ou là, avec dispositif d’accueil (boissons...) et expositions ou projets divers.

Une information globale avait été donnée à la municipalité, mais pour véritablement se réapproprier l’espace public nous nous sommes passé de déclaration officielle (la loi interdit en effet toute forme de rassemblement dans la rue sans déclaration préalable). Mais chaque rencontre avec la maréchaussée s’est déroulée, de part et d’autre, avec souplesse.

Les objectifs de Débattons dans les rues
Débattons dans les rues a pour objectifs de :
 donner une place centrale à la parole, à l’expression, dans l’espace public

 modifier par notre action notre rapport à l’espace public, se réapproprier l’espace public dans un acte politique, entrer en aventure, se faire plaisir en se réappropriant la rue

 informer, s’informer, se former, rencontrer, se rencontrer, dans une dynamique d’éducation populaire

 tenter de redéfinir le politique en affirmant que TOUT EST POLITIQUE et permettre d’ouvrir la question du politique à toutes les formes d’expression (musique, théâtre, festif, arts, militantisme, etc.) et construire des liens entre ces différentes formes

 créer un espace d’expression et d’engagement pour les associations qui ne se définissent pas comme explicitement politiques

 tenter de faire « vivre ensemble » des personnes déjà investies par ailleurs, de permettre leur rencontre, réaliser un projet ensemble en leur permettant de dépasser leurs conflits, préjugés, désaccords

 susciter l’engagement d’autres personnes et interroger les nouvelles formes de militantisme

 continuer à susciter l’émergence de projets, la constitution de liens, la mise en place de réseaux
Pourquoi Débattons dans les rues ?

Selon une enquête de l’INSEE de 1997, les relations humaines sont en baisse constante ! Au travail, avec les commerçants, nous nous parlons moins - jusqu’à ¼ de moins que 15 ans plus tôt ! A ce rythme là, en 2030 nous serons tous agoraphobes...
Cette étude illustre bien la réalité à laquelle Débattons dans les rues tente de répondre à travers ses projets, et en premier lieu à travers le festival.

L’espace public se réduit de plus en plus à un espace de consommation dans lequel la relation est principalement mise au service du commerce et du profit. Où est passé l’épanouissement de l’individu qui s’informe, se forme, qui transforme son territoire et son lieu de vie ? Où sommes-nous passés ?

Les événements sociaux de ces derniers mois nous confirment que les institutions ne nous permettent pas d’accéder à toutes les informations, désinforment activement ou par omission, véhiculent une pensée dite libérale. Actuellement, l’idéologie d’une économie de marché en perpétuelle croissance accentue les inégalités sociales et crée de la misère ainsi que du mécontentement.

Face au pouvoir globalisant de la sphère économique, les espaces où les personnes s’engagent (associations, collectifs, partis, syndicats...) ont des difficultés à se maintenir : difficultés de financements, crise de l’investissement des adhérents, remise en cause de leur légitimité, instrumentalisation par l’institution... De plus, au lieu de s’unir, ces espaces ont tendance à s’isoler, à jouer à « Que le meilleur gagne ! », créant ainsi une atomisation, un émiettement du monde associatif et de l’éducation populaire. De nombreuses personnes ayant envie de faire quelque chose, de s’engager, évitent ces espaces et inventent d’autres formes d’action (réseaux, collectifs, flash mobs, ...). Ces nouvelles pratiques militantes coexistent avec les plus traditionnelles, mais sont peu en lien. Nous voulons faire la part belle à ces expériences qui amorcent sans doute une mutation de la pratique du politique tout en restant en contact avec les structures existantes.

Nous pensons que la question du politique ne doit pas être traitée seulement par des groupes qui se revendiquent comme délibérément politiques, et que toutes les formes d’expression peuvent être politiques. On véhicule trop souvent l’idée que la séparation du culturel et du politique est quelque chose de naturel ; tisser des liens entre ces différentes formes d’expression est beaucoup trop rare.

Chaque fois que, individu ou groupe, nous tentons de mettre quotidiennement en action des valeurs comme la solidarité, l’interculturel, l’intergénérationnel, nous agissons sur l’espace public et nous faisons du politique, de la politique.

Ainsi, les forces en présence dans cet espace se combattent. A nous de gagner quelques batailles !
Comment Débattons dans les rues ?

Débattons dans les rues emprunte des éléments au cadre classique d’un festival. La programmation, largement ouverte et en mutation constante, doit permettre, d’une part à un large public de se sentir invité à notre événement, et d’autre part aux organisateurs de ne pas se perdre.

Cependant notre priorité va aux expériences nouvelles, nous souhaitons réfléchir ensemble à la forme que peut prendre ce festival : utiliser divers aménagements pour l’occupation des espaces, diversifier les méthodes de débats, donner à voir différentes formes d’expression, bref s’ancrer dans un travail d’expérimentation.

Comme l’an dernier, nous contactons un maximum d’associations, de groupes, de collectifs, de troupes, d’artistes et d’individus pour les inviter à participer au festival, en tentant de ne pas suivre la forme d’invitation habituelle : il ne s’agit pas de demander une « prestation » gratuite ou de faire une « commande », mais bien de proposer un espace d’engagement, un espace d’expression du politique.

Les thématiques d’intervention restent bien sûr complètement libres. Nous invitons juste les participants à se saisir de la question du politique.

Un projet transversal au festival : l’œil du cyclone

Comme l’an passé un lieu itinérant circulera un peu partout, au gré des envies et des rencontres. Un de nos défis cette année est de faire vivre ce lieu 24 heures sur 24 ! La nuit, des personnes vivent dans la ville et il est possible de créer des lieux de rencontre nocturnes ou vespéraux (pour rencontrer les fêtards, les sans-abri, les travailleurs de nuit, les personnes qui se lèvent tôt...).
Les moyens à notre disposition

Le groupe des « organisateurs » se réunit et travaille dans les locaux de STAJ Touraine. Ce groupe est ouvert par essence, et peut être rejoint par ceux qui le désirent. Un des objectifs du groupe est de permettre à chacun d’y trouver sa place, quelques soient ses envies et son investissement.

Pour permettre à tous de choisir sa forme d’investissement tout en maintenant une certaine rigueur dans l’élaboration du projet, nous avons décidé d’organiser deux types de réunions : un « comité de pilotage » qui détient une vue générale sur le projet et qui peut ajuster, réguler, modifier l’organisation générale, et où l’on prend les décisions globales ; et des « rencontres de projets » où l’on se réunit pour élaborer ensemble les divers événements du festival, et bien sûr où l’on se répartit les tâches globales.

Les moyens financiers.

Pour l’instant, STAJ Touraine ne peut pas comme en 2005 financer la totalité de l’événement cette année (2400 € en 2005). Nous étudions les pistes possibles d’auto-financements ou de financements indirects.
Ce que nous avons réaffirmer en revanche, c’est que dans tous les cas, nous procéderons comme l’année dernière : nous proposerons aux participants un espace d’engagement, un espace d’expression du politique, il ne s’agira pas de quémander une « prestation » gratuite ou de faire une « commande ». Il s’agit bien sûr de créer de la richesse non économique en réalisant un festival d’éducation populaire avec le moins d’argent possible, et surtout de ne pas nous créer de besoins financiers pour agir.

La communication.

Rien n’est déterminé pour l’instant. La question de notre rapport aux médias reste posée puisqu’elle est souvent remise en cause. En attente de décision, nous continuons à refuser de communiquer avec les médias dominants.

L’évaluation.

Depuis le départ du projet en septembre 2004, nous essayons d’analyser nos actes en même temps que nous les réalisons, nous tentons de mettre en place des outils, des temps d’évaluation. Cette évaluation doit bien sûr tenir compte du fait que le projet n’est jamais « fini », et évolue sans cesse ; mais il nous semble essentiel d’avoir cette démarche pour ajuster nos fonctionnements et nos actions.

Pour finir et pour commencer...

Débattons dans les rues ne sera jamais un projet fermé et définitivement défini. Car il se construit avant tout par les envies de ses membres, de ses participants ; il n’est rien d’autre que la réunion de ce que peut y apporter tout un chacun. Nous sommes guidés par les mêmes objectifs, les mêmes constats, par une même envie d’agir ensemble.

Partant de là, Débattons ne s’interdit rien a priori. Chaque groupe, chaque association, chaque individu qui s’y associe y amène ses propres envies et peut proposer n’importe quel projet, pour peu qu’il se situe dans une volonté d’expérimentation. D’innombrables moyens sont possibles pour réaliser nos objectifs ; à tel point que la plupart sont encore à inventer !

La curiosité, la simple envie d’agir ensemble pour se réapproprier l’espace public et le politique sont suffisants pour rejoindre Débattons dans les rues. A nous, à vous, d’inventer sans cesse et de faire vivre nos envies communes.

Contacts

Pour plus d’infos, pour discuter du projet, pour nous faire part de vos commentaires, conseils, n’hésitez pas à nous contacter par mail, fax, tél, texto, visite, signaux de fumée, pigeons voyageurs, morse, signaux lumineux, transmissions de pensée, cornes de brume...

S T A J Touraine
5, rue Louis Braille
37000 TOURS
02 47 05 06 82 (standard)
02 47 05 05 92 (festival)
02 47 05 09 46 (fax)

espace-projets37@staj.asso.fr

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