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DEMANTELEMENT NUCLEAIRE SANS DEBAT PUBLIC ! ET LA DEMOCRATIQUE ?
Publie le jeudi 16 octobre 2008 par Open-Publishing8 commentaires
Demande de débat public à propos du démantèlement des installations nucléaires.

Légende des photos :
Communication, sur un PPI, des autorités du Finistère durant les années ( fin 70 à 80) ou EL4 Brennilis rejetait pas moins de 5 tonnes de CO2 radioactif par sa cheminée encore visible à ce jour. Information venant de certains agent du CEA à l’époque d’un débat interne à la maison atomique, qui posait la question de l’arrèt ou non de cette passoire à gaz radioactifs !
Les années passent, mais la suffisance est toujours en résistance.
Le 22 septembre 2008
Les associations Sortir du Nucléaire Cornouaille, Agir pour l’Environnement et le Développement Durable et Vivre dans les Monts d’Arrée ont écrit au Ministre de l’environnement au mois de mai 2008, à ce jour, nous n’avons toujours pas reçu de réponse
À Monsieur BORLOO, Et Madame KOSCIUSKO-MORIZET, Ministère de l’Écologie, de l’énergie, du développement durable
Brennilis, le 8 mai 2008
Monsieur le Président DE LA COMMISSION NATIONALE DU DÉBAT PUBLIC.
OBJET : demande de débat public à propos du démantèlement des installations nucléaires.
Madame et Monsieur les MINISTRES, Monsieur LE PRÉSIDENT,
Saisi par le Réseau Sortir du Nucléaire, le Conseil d’Etat a annulé le décret de démantèlement de la centrale de Brennilis. EDF prépare un nouveau dossier pour le soumettre à enquête publique. Or il nous apparaît qu’une étape importante soit à nouveau oubliée.
Un débat public sur une question aussi importante s’avère incontournable depuis l’entrée en vigueur de la Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement signée par la France à Aarhus le 25 juin 1998, depuis la modification intervenue en 2003 de la directive n°85/337CEE « concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement ». Ces deux textes imposent en effet que l’Etat donne la possibilité au public de participer « à un stade précoce » au processus de décision. Les projets de démantèlement des centrales nucléaires sont par ailleurs visés explicitement à leurs annexes.
D’autres centrales nucléaires ont déjà cessé leur activité : les unités nucléaires graphite gaz, le surgénérateur de Creys-Malville, le premier réacteur à eau pressurisée de Chooz. Cependant, aucune n’est arrivée au stade du démantèlement du bloc réacteur. Cette partie pose problème tant pour la protection des travailleurs et de la population que pour le stockage gestion des déchets les plus actifs qui n’ont pas d’exutoire pour les accueillir.
A ces réacteurs s’ajoutent d’autres installations nucléaires de base à Cadarache, La Hague, Orsay, Fontenay-aux-Roses, Grenoble, Strasbourg, Veurey-Voroize. Ce n’est qu’une partie des plus gros chantiers à venir avec la fin de vie des premières centrales nucléaires PWR 900 et 1300 mégawatts.
Ainsi il nous paraît indispensable de mener une réflexion d’ensemble sur le démantèlement des installations nucléaires. Faut-il démanteler rapidement, en différé, ou choisir le confinement ?
Quels que soient les scénarios envisagés, plusieurs questions de fond se posent :
– quelle sera la dosimétrie des travailleurs qui effectuent le démantèlement et des populations riveraines ?
– quel en sera l’impact sur leur santé et sur l’environnement ?
– quels moyens de contrôle indépendants de l’exploitant nucléaire seront définis ?
– quelles études épidémiologiques seront mises en oeuvre ?
– quel sera le devenir des déchets radioactifs : manipulation, transport, stockage ?
– quel héritage pour les générations à venir ?
– quel sera le montant global de l’ensemble de ces opérations ? Les réserves actuelles, reconnues comme « embryonnaires » par la Cour des Comptes, auraient été utilisées à l’achat d’entreprises privées à l’étranger.
Pour toutes ces raisons, la réflexion sur le démantèlement doit être locale ET globale, et non comme actuellement, se faire selon des critères variables et opaques sans la tenue de débat public.
Nous vous demandons
– l’organisation d’un débat public sur la question du démantèlement des installations nucléaires
– la tenue de débats publics sur chaque site concerné par un démantèlement
avant même que les enquêtes publiques ou décisions sur tout site arrêté ne soient mises en œuvre.
La consultation que vient de lancer l’Autorité de Sûreté Nucléaire sur cette question ne peut en aucun cas dispenser de la tenue de ces débats publics.
Nous vous prions de croire, Madame et Messieurs, à notre attachement à la défense de l’environnement et à la démocratie.
Messages
1. DEMANTELEMENT NUCLEAIRE SANS DEBAT PUBLIC ! ET LA DEMOCRATIQUE ?, 16 octobre 2008, 11:27, par SPK
Précission :
pas moins de 5 tonnes de CO2 radioactif par sa cheminée ET PAR JOUR !
1. DEMANTELEMENT NUCLEAIRE SANS DEBAT PUBLIC ! ET LA DEMOCRATIQUE ?, 16 octobre 2008, 11:43
Il venait d’où ce CO2 ?
CN46400
2. DEMANTELEMENT NUCLEAIRE SANS DEBAT PUBLIC ! ET LA DEMOCRATIQUE ?, 16 octobre 2008, 13:31, par Anti Tartuffe
De la vapeur d’eau,tout le monde sait que la vapeur d’eau produit du CO².
Non,c’est pas ça ?le CO² vient d’une combustion ?ah,bon.
3. DEMANTELEMENT NUCLEAIRE SANS DEBAT PUBLIC ! ET LA DEMOCRATIQUE ?, 16 octobre 2008, 13:57
La vapeur d’eau = H2O, comment Brennilis produisais-t-elle du CO2 alors qu’ailleurs on produit de l’H2O.
CN46400
2. DEMANTELEMENT NUCLEAIRE SANS DEBAT PUBLIC ! ET LA DEMOCRATIQUE ?, 16 octobre 2008, 15:40, par SPK
ALLONS CN 46400 ! Un communiste qui refuse un débat démocratique, c’est pas un communiste c’est un STALINIEN . T’as l’air d’en etre, au moins sur le nucléaire. Avec en plus un esprit grégaire. Au non quoi tu peux te permettre avec tes posts minables à prétendre a défendre la santé des 22500 intérimaires du nucléaire ?
A propos des propos du professeur Pellerin :
Réacteur et taux de fuite de CO2 !
Il avait dit :
« Je ne dis pas que Brennilis était très polluante. Je dis qu’elle rejetait beaucoup trop de gaz radioactifs par rapport à sa faible production. Cette centrale était carrément hors-normes, ce qui est normal, vue sa date de mise en service »
Propos du professeur Pellerin patron du SCPRI (Service Centrale de Protection contre les Rayons Ionisants) paru sur Libération le 11 Aout 1987.
A cette époque, deux camps s’affrontaient chez les pro-nucléaires. Certains pèlerins contre ceux du CSIN (Conseil de Sureté des Installations Nucléaires) et qui prônaient le maintien en fonctionnement de ce réacteur hors normes !
Comme le dit si adroitement le spécialiste en nuage toxique radioactif.
Le professeur dans cet article précise également que son avis avait lourdement pesé pour la fermeture définitive de ce site EL4 de Brennilis. Ce prototype nucléaire « normalement » hors normes et en service depuis plus de quinze ans à l’époque de ces débats de physiciens atomiques !
Dans ce papier, il y est autrement signalé de la part de certains agents du CEA connaissant l’installation bretonne et à l’époque mutés sur d’autres chantiers, et qui affirmaient que EL4 était une vraie passoire :
« …. les fuites de gaz carboniques (gaz de refroidissement du réacteur) atteignaient environ cinq tonnes par jour, par la cheminée de rejet…. »
Cheminée toujours visible à ce jour, mais pour combien de temps, verrons nous encore ce canon à CO2 radioactif ? (Sans compter tous autres produits nocifs, tritium et autres dérivés ….).
Cinq tonnes de CO2 par jour, soit au bas mot près de 22 080 tonnes de fuites radioactives pendant les 106000 heures de fonctionnement de ce réacteur hors normes !(4416 jours) A raison de 7000 habitants constants dans le canton environnant, et par diffusion humide de ces brumes ainsi gazéifiées et radioactives, et également réparties sur tous les territoires des communes des Monts d’Arrée, soit environ près de 714 kgs de CO2 rejeté par tète de pipe et par an ! Ou encore 1956 grammes de CO2 radioactif/habitant/jour.
Au secours Roselyne ! Aux fuites ! Aux fuites !
La reconversion de ce site en objet test grandeur nature pour les démantèlements futurs (de l’époque toujours d’époque) avait aussi posé question dans la maison atomique. Certain responsables du CEA, doutaient de la stratégie qui a été suivie :
« Mais tester un démantèlement sur une filière abandonnée (1), c’est ridicule »
Non seulement, c’est ridicule mais extrêmement onéreux, voir aggravant quant au résultat final sur ces pollutions à neutrons. Car à force d’émietter ces déchets, comme le Petit Poucet, tout ce chantier depuis son origine est vraiment confondant.
3. DEMANTELEMENT NUCLEAIRE SANS DEBAT PUBLIC ! ET LA DEMOCRATIQUE ?, 16 octobre 2008, 16:01, par SPK
Tiens encore a propos de Brennilis, ça devrait te poser question ! Enfin j’espère pour toi.
A propos du lac artificiel de Brennilis :
Le démantèlement du barrage sur l’Ellez sera t il un jour envisagé ?
Pour restituer les terrains spoliés des paysans en leurs temps, de leurs descendants et habitants des Monts d’Arrée. L’État Français et ses coactionnaires peuvent certainement mieux faire qu’un certain Italien Berlusconien qui en ces jours, a annoncé le versement de 5 milliards de dollars à l’État Libyen, en dommage des errances impérialistes et coloniales de la Botte Romaine durant l’occupation italienne de ce petit bout du Sahara.
« On dit [….] vous aurez de la lumière. […], l’électricité est une chose qui se vend et qui produit des bénéfices. …On électrifie les campagnes pour que les paysans achètent de l’électricité et pour que les actionnaires fassent de gros bénéfices. * » Des altermondialistes ? Des anti-nucléaires ? Non ceci est paru dans :
La Bretagne ouvrière n°1 du 5 octobre 1935.
Hebdomadaire publié par le parti communiste de l’époque du Front Populaire.
Dans ce numéro, on trouve une vive protestation contre le barrage de l’Ellez et la construction du lac artificiel de Brennilis ! Les communistes d’avant le second conflit mondial et à un degré moindre les socialistes, dénonçaient alors les expropriations de terrains opérées dans le marais par la Société hydraulique des Monts d’Arrée qui siégeait au Huelgoat.
Le PC tonnait : « …Le Syndicat d’Electrification se conduit dans nos campagnes comme en pays conquis, exactement comme les gros exploiteurs coloniaux se conduisent en Afrique centrale* … »
Pourtant, 1935 n’est pas si lointain, car depuis ces soixante-dix années passées, et après la nationalisation et la création de l’EDF et du CEA peu après 1945, certains du PC ont non seulement acceptés ces expropriations mais tolèrent également le pillage des pays du Centre Afrique en particulier le Niger et ses mines d’uranium d’Arlit. Quant aux socialistes ! Quels naïfs, comme si « l’État » voulait toujours dire : droit !
Avec le temps va tout s’en va !
* Huelgoat et les Monts d’Arrée, les Rebelles de la Montagne.
Eliane Faucon-Dumont et Georges Cadiou éditions Alan Sutton.
1. DEMANTELEMENT NUCLEAIRE SANS DEBAT PUBLIC ! ET LA DEMOCRATIQUE ?, 16 octobre 2008, 17:46
Tout dépend des indemnisations. Chez moi, vallée de la Dordogne, il y a 5 barrages, construits entre 35 et 50, j’ai pas entendu parler de gros pb avec les expropriés. Bref en dehors de Staline, je ne saurais donc pas, concrètement, pourquoi la centrale nucléaire de Brennilis, produisait du CO2 en quantité, radioactif qui plus est. Merci quand même.
CN46400
2. DEMANTELEMENT NUCLEAIRE SANS DEBAT PUBLIC ! ET LA DEMOCRATIQUE ?, 16 octobre 2008, 18:14, par SPK
C’est le brevet à Eau Lourde, le gaz carbonique est un des fluides qui servait a refroidrir. Moi aussi cela m’avait surpris. J’invente pas, mm Pellerin le confirme. Que je sache ce n’est pas un anti-nuc. Il n’y a aucun doute sur cette pollution de gaz radioactif. EL4 était un prototype. A l’origine le projet comptait trois turbines de refroidissement à CO2. (2 en services, une en secours) Ils avaient du en rajouter une quatrième, because sous dimensionné.
Ce paté nucléaire, n’était pas inoffensif, loin de là. Un reportage sera diffusé sur FR3 le 15 novembre, tu y trouvera peut etre certaines de tes questions.
Il n’y aucune raison a sans cesse nous crèper le pignon, cette unité de production est encore dangereuse pour les travailleurs. J’en suis personnellement touché . 2 de mes frères y ont participé aux premiers travaux de démantèlements. Certain cadre de cette unité désormais à la retraite ont depuis abondés d’informations sacrément surprenantes.
A propos de ces turbines, qui sont en principe liés au batiment réacteur et sa sous station ont été démontées. Hors cadre législatif, car faisant partie de la phase 3. Démantèlement du batiment réacteur stoper par le Conseil d’Etat.
LE DEBAT PUBLIC DOIT AVOIR LIEU. Que l’on soit pour ou contre le nucléaire rien ne justifie le déni de démocratie. Si ce débat n’avait pas lieu, cela ne ferait que confirmer le flou et les tabous du nucléaire français.