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DEMOCRATIE AU MAROC,ENCORE UN PAS EN ARRIERE

Publie le jeudi 24 janvier 2008 par Open-Publishing

Les amis de Biblioatlas nous demandent de faire circuler
cette appel à la solidarité internationale :

Plus de deux semaines de détention pour les 10arretés de
Boumaln Dades !

LIBERTE !

Soutien aux inculpés de la manifestation du 06 janvier 2008
à Boumaln Dades

Dimanche 06 Janvier 2008, il est 20H et environ trois cents
personnes sont rassemblées sur la place de Boumalne Dades.
Le groupe s’étend des marches de la mosquée aux portes du
vieux souk et Le noyau, d une centaine de manifestants,
bloque la circulation.

Pas de banderoles ni de drapeaux. Des jeunes lycéens,
étudiants,chomeurs et travailleurs rejoignent les habitants
de Msmerir qui protestent en raison de la route bloquée par
la neige et des coupures d’électricité et d’eau dans leur
village depuis les dernières intempéries. Certains des
villageois sont ainsi restés bloqués à Boumalne. La
non-assistance de l’état est chaque année assez systématique
pour ce village de haute montagne situé en bout de vallée à
2600 mètres d’altitude. Les habitants de 11 villages avaient
déjà boycotté l’urne aux dernières élections, en septembre
2007.

La manifestation a débuté à 14H, après leur renvoi du
bureau du Caïd, par une occupation de la route et s’est
terminée par des affrontements avec la police. Un drapeau
marocain y aurait été brûlé.

Le lendemain, on recense des blessés (dont deux policiers)
et 50 interpellations (des étudiants, des lycéens mineurs,
des chômeurs et des travailleurs) transférés à Ouarzazate.
Un état d’urgence est décrété, la ville cernée par les
forces auxiliaires, des perquisitions nocturnes ont lieu, la
police interpelle 6 jeunes de l’internat, sous couvert de
l’administration du lycée. Certains étudiants ne vont plus
en cours dans la crainte d’une nouvelle intervention
policière. Les jours qui suivent, la gendarmerie recherche
des jeunes dans différents villages, en ville et au lycée.

Des manifestations ont eu lieu depuis dans différentes
villes, notamment à Agadir, Errachidia et Marrakech.
Vendredi 11 janvier, une manifestation de soutien (d’environ
200 personnes) venue des villages de Agdel, Timline, Akdim,
Ait Aomar, bloque la route à Goulmima.

Jeudi 17 janvier à 9 heures a eu lieu la deuxième
comparution des détenus devant le juge d’instruction à
Ouarzazate. Y sont comparues 10 personnes(dont un mineur)
accusées d’infraction au code pénal ( manifestation
illégale, jets de pierres et violence envers la police,
blocage de la circulation, drapeau marocain en feu et
atteinte au sacré ).

Une cinquantaine de personnes (familles, amis,
associations) se sont rassemblées devant le tribunal pour
les soutenir, l’audience était interdite au public.
L’instruction est close, le dossier devrait être transféré
au Parquet qui décidera ensuite de la date du procès. Des
détenus ont transmis une liste de témoins au juge
d’instruction. Les 10 inculpés ont nié les violences envers
les forces de l’ordre et la mise à feu du drapeau marocain.
Ils affirment leur participation à une occupation illégale
de la voie publique. Le procès devrait avoir lieu fin
janvier-début février 2008 à Ouarzazate.

Nous appelons tout le monde à se rendre au tribunal de
Ouarzazate afin de manifester notre soutien (la date du
procès n’est pas encore fixée).

Nous appelons les militants nationaux et internationaux
des différents mouvement de solidarité, défenseurs des
droits humains, militants politiques, syndicaux ou
associatifs pour dénoncer l’arrestation de ces manifestants.

envoyez des fax de soutien pour réclamer la libération
immédiate des prisonniers aux :

 Gouverneur de la province de Ouarzazate : 00212
(0)24882568

 Premier Ministre : 00212 (0)37768656

 Ministre de la justice : 00212 (0)37723710

 Ministre de l’intérieur : 00212 (o)37767404

Vous pouvez également nous écrire par mail afin de devenir
signataire de cet appel renvoyant le courrier type ci-joint :

boumalnmanifestation hhG yahoo.fr

Comité des familles des arrêtés du 6 janvier