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DES GRÉVISTES DE MCDO MOLESTÉS PAR LE SERVICE D’ORDRE...

Publie le jeudi 3 avril 2003 par Open-Publishing

DES GRÉVISTES DE MCDO MOLESTÉS PAR LE SERVICE D’ORDRE DES SYNDICATS

En début de manif pour les retraites, à Paris, le jeudi 3 avril 2003,
le
cortège des officiels avec à sa tête, Messieurs Thibault et Blondel,
parvenu
à l’angle du boulevard Saint-Denis et du boulevard de Sébastopol marqua
un
temps d’arrêtŠ à trois mètres du Mcdonald’s Strasbourg St-Denis rendu
célèbre par ses 4 mois de grève de l’année dernière et, à nouveau en
grève
depuis 24 jours.

Le fast-food largement décoré par les grévistes était plus que visible,
avec
force affiches et quelques drapeaux de la cgt flottant au vent. Les
jeunes
grévistes parfaitement identifiables distribuaient des tracts,
faisaient la
manche, helaient les manifestants au mégaphone.

Naturellement, quelques grévistes de Mcdo accompagnés de membres de
leur
comité de soutien plus habitués aux appareils syndicaux voulurent
saluer les
"vedettes" du syndicalisme en France et parler avec eux, d’autant que
l’un
d’eux était le représentant national de leur propre syndicat. Ils
tentèrent
donc de se frayer un chemin au milieu de l’attroupement de curieux,
photographes et journalistes qui encerclait le cortège.

Impossible d’approcher ces messieurs qui ne daignèrent même pas leur
adresser le moindre signe et regardèrent la scène avec indifférence
sans
pouvoir l’ignorer. D’aucun les interpellant avec sympathie se firent
vertement molester par le service d’ordre des défenseurs des retraites,
poussés en arrière violemment, rejetés comme des chiens !

Voilà comment les représentants des grands syndicats prétendûment
représentatifs des salarié-e-s traitent les précaires des précaires,
petits
employés de chez Mcdo qui ont le courage de faire la grève et de
revendiquer
leurs droits dans ce beau pays qu’est la France : par le mépris et le
rejet.

Heureusement que la sympathie des manifestants, militants de base, tous
syndicats confondus, firent ensuite "oublier" l’incident. Pas pour
celles et
ceux qui y assistèrent, médusés et encore choqués.

La précarité a de longs jours devant elle.

Honte à vous Thibault, Blondel et compagnie ! Mépris pour ceux qui
détournent les yeux quand ça les arrange.

Bernard Hasquenoph du Réseau Stop Précarité