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En dénonçant les effets, agir sur les causes.
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En dénonçant les effets, agir sur les causes.
Ceci résume l’histoire du PCF dans ce qu’il a de meilleur.
Mais il ne s’agit pas d’une formule toute faite. Elle comporte l’observation de l’histoire « immédiate » et de l’histoire « longue » de l’humain, en même temps que l’observation de « l’ici et maintenant ».
Donner envie dit-on aujourd’hui….
Il n’est pas prioritaire de donner envie. Nos concitoyens salariés, immigrés, ouvriers, femmes, jeunes ou au soir de la vie sont pleins de désirs et d’envies. Ce dont ils ont besoin prioritairement c’est d’ordonner, d’organiser leurs désirs, de leur donner cohérence.
Et pour cela il faut comprendre en quoi et comment nous pouvons satisfaire ces désirs.
D’abord comprendre que nos désirs ne naissent pas de rien, comme par miracle, mais de besoins qu’une société humaine de plus en plus complexe, de plus en plus développée, rend eux-mêmes de plus en plus complexes, mais dont les bases biologiques sont évidentes.
Ensuite comprendre que pour satisfaire nos désirs « satisfaisables », et cela ne les réduit pas, au contraire, il ne suffit pas de s’attaquer aux effets (baisse du pouvoir d’achat, temps libre massacré, licenciements, nature massacrée, liberté …), mais comprendre les causes et agir sur les causes :
Le capital transforme toutes les valeurs d’usage (objets courants que l’on consomme, travail que l’on vend…). Elles sont transformées en valeurs d’échange dans une circulation générale et mondiale en aliénant l’activité humaine.
Malgré l’immensité de la progression des capacités de la production humaine, tous les surproduits du travail sont transférés à la limite du crash et jusqu ‘au crash, vers la collecte de profit sans lequel la circulation capitaliste ne peut être.
La circulation capitaliste s’oppose en fait aux échanges humains. Elle est en contradiction mortelle avec le besoin de circulation des produits du travail. Cela c’est la cause.
Si l’on se contente des effets, nous en serons toujours et de plus en plus à un catalogue de revendications irréalisées et à un programme de Gotha.
Le patronat a d’autant plus de facilité à combattre le beau modèle du Conseil National de la Résistance qu’il a réussi à la longue, à détourner l’action du salariat de son perfectionnement, de sa transformation qualitative face à l’évolution des moyens de production qui modifie la place mais non le rôle de la main d’œuvre. Mais cette « réussite » est une victoire à la Pyrrhus pour le patronat, dangereuse pour nous. Les marges de manœuvre se sont déplacées et il faut le savoir pour agir.
La circulation capitaliste a besoin de la croissance et en même temps s’oppose à la croissance et surtout à la qualité de la croissance.
L’action micro pour la transformation du travail et de l’activité humaine, respect et cohérence, doit avoir pour corollaire l’échange macro, les grands échanges mondiaux, internationaux, sur la base de la valeur d’usage c’est-à-dire des besoins. Ce qui implique une relative stabilité des échanges et des conditions de l’échange, un développement raisonné, contracté dans les échanges entre les entités humaines.
La mesure quantitative de la valeur d’échange marchand est de plus en plus obsolète.
L’échange (et sa mesure) demande une transformation qualitative.
Le blocage progressif et de plus en plus rapide de l’échange et du développement l’atteste.
La quantité de surproduit de l’activité du travail et du travailleur sous l’effet de la révolution scientifique et technique permet cette transformation qualitative, à condition d’œuvrer à cette transformation.
DOIS-JE POUSUIVRE CES INTERVENTIONS ? ONT-ELLES UN INTERET ?
Pierre Assante, 23 janvier 2010