Accueil > Dans un autre monde

Dans un autre monde

Publie le samedi 16 décembre 2006 par Open-Publishing
11 commentaires

de Lili

Dans un autre monde, les choses se seraient passées différemment

Dans un autre monde, se seraient réunis autour d’une table tous ceux qui souhaitent se donner des chances de passer le premier tour et, qui sait, de gagner le second.

Dans cet autre monde les critères auraient été simples, et il aurait, en réalité, presque suffit de faire appel au bon sens.

Dans cet autre monde les collectifs auraient travaillé avant tout pour ceux qui n’en font pas partie, pour ceux que la politique et ses pratiques n’intéressent pas, ou peu, ou plus, et de ces collectifs aurait alors émergé une décision qui aurait peut-être pu redonner de l’espoir à ces gens-là , qui leur aurait peut-être laisser à penser qu’une autre politique était finalement possible, et que d’autres façons de faire de la politique étaient possibles.

Les collectifs regroupent environ 1% de ceux qui pourraient voter pour un candidat de gauche, de ceux qui pourraient contribuer à faire sauter le verrou avec lequel le PS enferme toute la politique française depuis plus de 25 ans.

Mais ces 99% auxquels voulait sans doute s’adresser ce 1% que représentent les collectifs, auront déjà compris que cet autre monde, avec cette autre politique, n’existent pas.

Il est vraisemblable que ces 99% continueront d’être ignorés, et qu’en retour ils continueront d’ignorer ceux qui les ignorent, et leurs votes, pour ceux qui voteront, ne serviront à rien, juste à maintenir dans son immobilisme la scène politique.

Un autre monde avec la même politique ? Peut-on sérieusement y croire ? Et peut-on sérieusement demander à ces 99% d’y croire ?

Messages

  • Et bien voilà c’est dit est bien dit c’est pourtant facile a comprendre non ?

    MAIS ON VEUX PAS COMPRENDRE C’EST CLAIR avez vous esseyez de faire boire un

    âne qui n’a pas soif ?

    La dynamique des élections pour un autre monde a un bon coup de fusil dans la tête ,

    mais en allant plus loin c’est le NON au T.C.E qu’on assassine ,d’ailleurs le petit Nicolas

    ne veux y-il pas signer un MINI T.C.E. ?? c’était bien dans l’air en tout cas .

    Car voyez vous si les anti -L les anti C perdent un peu les pédales ,en face ils

    perdent pas le Nord pour gagner en 2007

    oeil de bison

  • Un autre monde est-il possible ? Une autre manière de faire de la politique, une autre manière de vivre, de se parler, de se respecter ?

    Oui, bien sûr !

    Peut-être pas cette fois-ci... ni la fois suivante, ni...

    Mais quand, alors ?

    Tais-toi, et nage !!!

    MC

  • C’est dit. Et Lili, c’est un joli (pré)nom.

    Le Sanglier

  • Bové s’est retiré des collectifs unitaires avec une déclaration d’anticommunisme primaire.

    C’est une insulte à tous les communistes, à toutes les personnes de sensibilité marxiste.

     Que l’on discute de la candidature de MGB, soit !
     Qu’elle ne soit pas la plus rassembleuse de tous les courants des collectifs unitaires, soit !
     Que Mélanchon représente le PS, soit
     Que Bové n’est pas particulièrement proche de la classe ouvrière, soit !
     Que Besancenot et la majorité LCR aient choisi de faire exploser les Collectifs Unitaires, soit !
     Que les querelles dans certains Collectifs locaux ont dérivé vers les insultes, soit !

    Mais que l’on s’évertue à casser toute possibilité de candidature unitaire anticapitaliste, je trouve cela grave.

    C’est indéniablement se faire les alliés objectifs des sociaux-libéraux ou du candidat UMP tendance fascisante.

    Ceux qui prônent la division portent une lourde responsabilité.

    Moi, je préfère construire ensemble que de détruire.

    Cet appel à la raison est un aussi un appel au secours !

    J’y souscris : où sont les militants ? dans les quartiers ? aux portes des boites ? ou bien trop souvent isolés dans leur "bocal" ?

    Ci-dessous, un extrait d’un texte que j’avais écrit suite à l’appel à voter Chirac (appel à voter blanc).

    Je l’avais écrit suite à la pétition, que j’avais signée

    "QUI SEME LE VENT SECURITAIRE RECOLTE LA HONTE LEPENISTE !"


    Retournons dans les quartiers, tractons, discutons, débattons avec les gens,parents, ados, en un mot, refaisons de la politique avec, pas pour les gens, construisons un autre monde ensemble.
    Salauds de pauvres...A-t-on oublié que de tout temps, les pauvres, ça pue quelquefois des pieds et de la gueule, que maintenant, ça regarde plutôt TF1 qu’ARTE ? Ce qui est nouveau, c’est le rejet d’une classe sociale, que
    la seule réponse qu’on lui apporte, c’est la criminalisation de ses enfants ;

    quoi d’étonnant si les ouvriers employés ont voté parfois massivement pour l’extrème droite ? Oublie-t-on que le chômage les frappe en premier lieu, puis en grande majorité leurs enfants ? Le seul espoir qu’on leur donne est-il d’obtenir un CDD, une vie d’intérimaire jetable ou des petits
    boulots, ne permettant pas de vivre dignement, de fonder une famille ? le bilan de la gauche au pouvoir est terrible : bientôt 10 millions de personnes -adultes et enfants- en dessous du seuil de pauvreté, 30% des travailleurs en contrat précaire, plus de privatisations -donc de destructions de service public- que sous la droite au nom de la "modernité",
    et maintenant un discours sécuritaire du candidat (socialiste : je met le terme entre parenthèses, puisque son programme n’était même pas socialiste, comme il le revendiquait !) que n’aurait pas osé espérer la droite...
    plus que la répression à tout va, il s’agit de créer de la
    solidarité (si nécessaire la réparation par l’Etat) envers les victimes, mettre en place la médiation sociale au plus proche des gens, redévelopper et étendre les services publics de proximité, créer des postes d’animateurs/éducateurs plutôt que des policiers, punir les débordements de la police comme les autres délinquants, ainsi que les délits du patronat
    (sauf erreur, l’amnistie comme d’habitude couvrira les patrons, pas les syndicalistes), donner enfin l’espoir d’un avenir (imagine-t-on les dégâts que donne l’exemple du grand-père, du père, du grand-frère au chomage ?)

    La mendicité obligée pour les secours sociaux, le RMI, la CMU, la CLU envisagée, le contrôle social pour obtenir le moindre droit de vivre, laissent un sentiment d’humiliation qui n’a pour seule réponse que le rejet de l’autre. Nos beaux discours sur l’intégration n’ont plus alors aucune
    prise sur les laissés pour compte de la société, l’échec d’une politique qui laisse pour seule réponse au chômage des jeunes la formation professionnelle que demande le patronat laisse sur le carreau une grande partie de la classe ouvrière, oblige à une économie parallèle source de la petite délinquance pour survivre.

    Comme illustration, si je prends un exemple précis, à la sécurité sociale (secteur semi-public où je travaille), l’embauche pour un emploi de base se fait à bac + 2, pour un salaire à peine au smic (la convention collective
    prévoit le BEPC). Sauf erreur de ma part, les enfants d’ouvriers ou d’employés qui accèdent à ce niveau d’étude sont moins de 10 % d’une classe d’age.
    Peut-on oser prétendre que le gouvernement n’a pas de pouvoir de décision ? Et on ose encore parler d’ascenceur social !

    Pour autant, dans la confusion des genres, l’appel à voter pour le candidat de la droite, ne pas créer une véritable alternative à gauche, avec un programme concrètement à gauche, laissera les électeurs tentés par le populisme de l’extrême droite sans réponse alternative ; l’appel à voter
    contre le fascisme ne peut à l’évidence être la réponse à la détresse sociale, à l’absence de perspective politique.

    Que le PS (à tout le moins sa fraction "moderniste" illustrée jusqu’à la caricature par DSK, Fabius) nous propose autre chose que les stock options et l’épargne salariale (la belle escroquerie, avec la complicité d’un gouvernement "de gauche"), la caresse dans le sens du poil des bo-bos, déclare la guerre à la misère, en se décidant enfin à prendre l’argent où il est, s’engage aussi fermement pour une europe sociale ; que le PC retrouve ses origines révolutionnaires, revienne dans les quartiers pour reconquérir son électorat.
    Batissons ensemble un programme, je le répète, de guerre à la
    misère.
    Battons nous ensemble, avec les plus démunis , par exemple avec les sans papiers, précaires parmi les précaires ; un sans papier qui est obligé de travailler pour quelques euros par jour est un moyen commode de baisser les salaires, est donc un exhutoire trop désigné, puisque plus faible ; la
    vraie concurrence, c’est entre les pauvres, quand on dénie leurs droits

    Vous l’avez compris, je pense : le 5 mai, je voterai blanc...(je respecte trop le droit de vote, conquis de haute lutte par d’autres avant moi, pour m’abstenir, même si je conteste cette élection véritable "piège à cons"), le
    1° mai je manifesterai pour des droits, et le 6 je continuerai à me battre avec d’autres -à faire de la politique avec les gens plutôt que pour eux- , dont vous à n’en pas douter
    salutations militantes
    Patrice


    Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire à peu près la même chose : les querelles de "boutique" ont pris le pas sur l’action militante. Quel gâchis !

    Il serait temps de montrer autre chose, et de nous battre ENSEMBLE

    RESISTANCES !

    Patrice BARDET

  • ARRÊTEZ LE COUP DE LA NOSTALGIE...

    ... comme si tout était perdu ! çà démobilise et çà ne fait pas avancer les problèmes posés.
    Si tout était si facile, on n’aurait pas connu cette crise qui n’est probablement qu’une crise de croissance.

    Vous feriez mieux d’aider à trouver une solution en insistant sur ce qui nous rassemble et sur l’importance de l’enjeu.

    NOSE

  • Lili, tu dis : "DANS UN AUTRE MONDE".

    Mais, il est déjà là, ce monde, EN PLEINE GESTATION.

    Quand un enfant s’apprête á naître, ne me dites pas que ça se fait sans douleur, sans tension, sans émotions exacérbées, sans inquiétude, sans confusion entre ’notre avant’ et ’cet après’ dont on ne sais encore rien.

    Le Nouveau ne coule pas comme une eau claire.
    Il sourd d’une source improbable, en gros bouillons terreux, convulsifs et déchaînés couleur de rouille pourrie de chaînes oubliées mais tenaces, qui sentent le cloaque des temps d’avant et leurs relents putrides.

    Ça grouille partout autour de nous et en nous, aussi, dans nos entrailles et au coeur des synapses de nos cerveaux défaits par ces longues veilles soucieuses qui nous tiennent debout, mais vacillants, incertains, presque tremblants, en ce millénaire nouveau ou ont surgi ces trois ’w’ accolés si fort qu’il en deviennent six ’v’, non pas ’civet des temps bénis’, mais ces 6 ’V’ d’une victoire à venir.
    Collez bien ces 3 ’w’, sans points ni tirets, et, dans la foulée, collez-y ’la vie’ aussi, au point de n’en faire qu’une : lavie ainsi collée -c’est cela même- pour en faire cet unique vocable nouveau : lavie
    Alors, de ce double accolement entre www ET lavie
    De cette double accolade sans laquelle ’le nouveau’ ne saurait féconder lavie, alors surgira l’inattendu wwwlavie
    oú je vous invite à pénétrer si l’aventure vous tente...

  • Sur ce site, il y a quelques semaines, fusaient les noms d’oiseau.

    Aujourd’hui, face à la dure réalité et devant la réelle possibilité d’un énorme gâchis, je constate que les appels à l’unité prennent de plus en plus le pas sur les prétextes de discorde.

    Serait-ce le début de la sagesse ?

    RC de Toulouse.