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David Gistau : « Il va falloir se serrer les coudes »
Publie le vendredi 14 janvier 2011 par Open-PublishingLe secrétaire départemental de la CGT, David Gistau, a présenté, hier, des vœux chargés d’espoir et de solidarité. En profitant, surtout, pour faire le point sur l’année sociale 2011 qui se profile déjà à l’horizon avec un premier rassemblement aveyronnais sur les problèmes d’éducation, samedi 22 janvier, devant la préfecture.
Et pour le jeune leader syndical : « Il va falloir se serrer les coudes fortement. » Avec trois priorités annoncées : l’emploi, les salaires et la protection sociale. Pour David Gistau, il est clair que les ménages aveyronnais ne sont pas épargnés par le poids du chômage (dont le taux est passé de 4,5 % à 6,5 %) et l’augmentation du coût de la vie. Et de pointer du doigt la flambée des prix à la pompe, les coupes sombres dans le budget santé ou la suppression de 24 postes d’enseignants du secteur primaire, à la rentrée prochaine, en Aveyron. « Les deux ans ne seront plus scolarisés et cela va peser sur le budget des familles et des collectivités locales », dénonce le secrétaire de la CGT, évoquant une « situation catastrophique pour les personnels et usagers des services publics. »
Ou, tout du moins, ce qu’il en reste. « Les gens commencent à s’apercevoir qu’il manque des cheminots ou des agents pour déneiger les routes. » Et de citer encore les trois ou quatre mois d’attente désormais nécessaires pour obtenir certains remboursements de la CPAM ! Au-delà du constat, l’année qui vient de s’ouvrir sera celle des négociations sur les retraites complémentaires, l’assurance chômage et la dépendance. Trois gros dossiers qui vont accaparer une bonne partie de l’année les partenaires sociaux.
Et qui pose, une fois de plus, selon David Gistau, la question de la répartition des richesses. « Les entreprises du Cac 40 vont distribuer 40 milliards de dividendes. Dans le même temps, on recense 2,5 millions de salariés pauvres. En trente ans, l’écart de revenus entre un salarié et un patron du Cac 40 est passé de 1 à 40 à 1 à 300. » Pour le secrétaire départemental de la CGT, une évidence saute aux yeux : « Le salaire doit être un élément fondamental pour relancer la consommation et la croissance. »
J.B.