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Davos : la police charge des centaines de manifestants à Genève

Publie le dimanche 1er février 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Affrontements avec la police à l’issue de la manifestation des anti-Davos à Genève

La manifestation non autorisée des opposants au Forum économique mondial de Davos a dégénéré samedi à Genève en affrontement avec les forces de l’ordre.

Après les discours devant environ 500 personnes, selon la police, des individus ont tenté de forcer les barrages et lancé des projectiles. Les policiers ont alors fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. En revanche, à Davos, où une autre manifestation avait lieu, tout s’est déroulé dans le calme.

En fin d’après-midi, environ 130 personnes avaient été emmenées à l’hôtel de police pour un contrôle, environ la moitié ayant déjà été relâchée, a précisé Jean-Philippe Brandt, porte-parole de la police genevoise. Aucun blessé n’était alors à déplorer, ni du côté de la police ni du côté des manifestants.

C’est à la fin des discours que l’atmosphère s’est échauffée et que des petits groupes ont tenté de forcer les barrages de police. Certains ont également lancé divers objets sur les fourgons de police, notamment des pierres et des bouteilles. Après les tirs de gaz lacrymogène et l’usage d’un canon à eau, ces groupes de casseurs ont joué au chat et la souris avec les forces de l’ordre, se dissimulant souvent au milieu des passants nombreux à ce moment de la journée.

La police avait procédé à des contrôles d’identité et à des fouilles sur les jeunes déjà en fin matinée, notamment à la gare Cornavin, avait-on constaté sur place. De nombreux objets ont été saisis. Une manifestante affirmait s’être fait confisquer les 22 panneaux et banderoles qu’elle avait préparés.

Quelque 700 à 800 opposants au forum de Davos, selon les organisateurs -500 selon la police- avaient bravé l’interdiction de manifester et ont été bloqués par les forces de l’ordre à la rue du Mont-Blanc en zone piétonne. Les organisateurs ont alors demandé à la police à pouvoir défiler, ce qui leur a été refusé. Les rues environnantes avaient été bouclées.

"Je ne suis pas un casseur, je suis un homme libre", proclamait la banderole brandie par un jeune homme. Dans la foule, où se trouvaient des syndicalistes et des politiciens de gauche, les drapeaux "peace" flottaient au vent avant les premiers discours. Quelques dizaines de "cagoulés", casseurs potentiels, se trouvaient déjà dans la foule.

Parmi les orateurs figurait l’ancien conseiller national, écrivain et ex-rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation Jean Ziegler. Il a été applaudi en dénonçant le "bal des vampires" de Davos.

Les opposants au forum ont également défilé, mais dans le calme samedi vers midi à Davos de la gare jusqu’à l’hôtel Seehof et à l’entrée du centre des congrès. Selon les organisateurs, ils étaient environ 300, selon la police 120, à participer à cette manifestation autorisée. Quelques boules de neige ont été lancées en direction des forces de l’ordre. Le conseiller national des Verts Josef Lang a traité le forum de "farce".

Par ailleurs, les Forces aériennes ont intercepté samedi matin près de Thusis un hélicoptère qui se trouvait dans la zone interdite durant le Forum économique mondial. Les deux avions de chasse FA-18 en action ont provoqué un bang supersonique dans la région du Gothard et de Sedrun, a annoncé le Département fédéral de la défense. AP

http://tempsreel.nouvelobs.com/depe...

Messages

    • Entre 500 et 1000 manifestants pour 1350 policiers genevois et quelques renforts (vaudois, bernois et français). Pas de casse, ni de blessé, dixit lui-même le chef de la police genevois. Rappelons que la manifestation ( transformée en rassemblement) avait été lancée pour s’opposer au WEF mais aussi contre l’interdiction de manifestation, décidée et décrétée par un ministre cantonal socialiste.
      Bref, comme le dit Attac-Suisse dans un communiqué. "Le dispositif policier réuni par les autorités a donc démontré son absurdité par sa disproportion. Il n’a servi qu’à empêcher les personnes présentes de manifester. La police a procédé à l’enfermement d’une partie des manifestant-e-s pendant plusieurs heures, et malgré leur calme exemplaire, les a immobilisés dans le froid et les a bombardés de gaz lacrymogènes, sans aucune explication. Les personnes enfermées ont ensuite été progressivement libérées au faciès, de manière totalement arbitraire. La manifestation a été dispersée dès son début de manière très agressive. Malgré tout les manifestant-e-s n’ont pas répondu à la provocation et ont gardé une attitude digne et calme.
      Les autorités suisses critiquent des Etats policiers tels que la Russie, pourtant les méthodes dont nous avons été témoins rappellent fortement celles utilisées dans les mêmes Etats critiqués…
      Il est à noter enfin que des manifestant-e-s venant de France ont été empêchés d’entrer en Suisse. (...) Nous en concluons que le Conseil d’Etat genevois doit maintenant tirer les conclusions de l’absurdité de sa réaction et respecter à l’avenir les droits démocratiques de manifester."
      René