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De la peine de mort aux peines jusqu’à la mort Meeting Nanterre Université.

Publie le mercredi 4 novembre 2009 par Open-Publishing

Ciné-débat
Vendredi 6 novembre
Amphi C1 à 10h00

Dans le cadre de la semaine de résistance contre la mort lente, les longues peines et les
quartiers d’isolement, l’AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre) vous
convie à un film-débat

Vendredi 6 novembre
Amphi C1 à 12h00

DEBAT sur la fonction de la prison sous le capitalisme

Avec Gwenola Ricordeau, sociologue, auteur de « Les détenus et leur proche » et un membre
du Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

 
De la peine de mort aux peines jusqu’à la mort

“On ne peut juger du degré d’une civilisation qu’en visitant ses prisons” disait Dostoïevski en fin
connaisseur.

Les prisons françaises défrayent de plus en plus la chronique. D’un côté, on évoque leur surpopulation
carcérale puis on égrène, sans toutefois réagir, les dizaines de suicides et les morts suspectes en
détention. De l’autre côté, le pouvoir construit de nouvelles prisons et déroule un flot continu de lois
punitives. Avec un élargissement de la définition des cibles, sous couvert de lutte contre la délinquance
sociale et/ou du terrorisme. Sous une apparence démocratique de velours se cache une réalité de fer.

Rarement, cependant, on ne pose les termes du débat en profondeur, c’est-à-dire en s’interrogeant sur
la logique sociale à l’oeuvre et sur les conséquences de la prison. Quel est le rôle de la prison dans une
société inégalitaire ? Si la justice est la même pour tous pourquoi 90% des détenus sont-ils pauvres,
et/ou chômeurs souvent enfants d’immigrés ? Où mène la politique du « tout répressif » ? Quel est le
rôle de la prison contre ceux qui refusent l’ordre bourgeois dominant ? Qui connaît le sort des prisonniers
politiques en France ? Qui sait que Georges Ibrahim Abdallah, par exemple, libérable depuis 10 ans, est
détenu en France depuis 25 ans ? La Direction de la surveillance du territoire le définissant comme une
menace de l’ordre colonial car il est une « personnalitéemblématique de la lutteantisioniste ».

« En 1789, la République considérait qu’une peine de plus de dix ans d’emprisonnement était un
châtiment plus cruel que la mort », rappelle un communiqué de l’ARPPI ( http://arppi.info ), association de
proches de détenus. Aujourd’hui, en France, les longues peines ne sont-elles pas des peines de mort
lente ? « En 1981, les socialistes n’ont pas aboli la peine de mort, mais juste supprimé la guillotine, et
ils ont remplacé la peine de mort par l’enfermement jusqu’à la mort », témoignent des prisonniers de la
centrale de Lannemezan.

A l’heure où les mouvements sociaux sont criminalisés, Il faut jeter un pont entre les luttes et caractériser
la racine commune de l’oppression. D’ailleurs, en matière de répression, la méthode des classes
dominantes semble entendue : diffuser la peur et instrumentaliser le trop fameux « sentiment
d’insécurité ». Il s’agit par là de punir et contrôler les classes dangereuses. De fait, les prisons ou les centres de détention pour sans-papiers représentent un maillon de la chaîne de la répression.

Dimanche 8 Novembre
14h à Paris
Bastille

Marche pour la
suppression des longues
peines, des mitards et des
quartiers d’isolement

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