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De plus en plus de jeunes SDF
Les 18-24 ans représentent 25% des personnes accueillies dans les centres d’hébergement d’urgence. C’est le constat du Livre blanc publié hier par la Fnars, l’une des principales fédérations d’associations de réinsertion sociale.
“Qu’il s’agisse de jeunes adultes en rupture avec leur famille, de jeunes travailleurs isolés sans logement, de mineurs étrangers arrivés seuls en France ou de très jeunes mères avec leurs enfants, les jeunes sont surreprésentés dans nos structures”, déplore la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), qui regroupe 750 associations dans toute la France.
“Alors que les 18-24 ans représentent 15% de la population, ils sont 25% des personnes accueillies dans nos centres d’hébergement”, précise la Fnars. La Fédération souligne que “le pourcentage de demandes d’hébergement en urgence des jeunes sans domicile est en augmentation continue depuis 1999. En 2004, ils représentaient 18% des appels auprès du Samu social parisien, contre 2% en 1999”.
Les jeunes en errance, “confrontés très tôt à des conflits ou à des formes d’abandon de la part de la famille d’origine”, ou “fortement engagés dans des pratiques addictives (alcool, drogues), qui partent sur la route pour tenter de mettre de la distance entre eux et leur environnement”, constituent les deux premières catégories rencontrées parmi les 18-24 ans, selon la Fnars. Il y a également “ceux issus des institutions de l’aide sociale à l’enfance. Ayant atteint l’âge limite audelà duquel l’institution ou la famille d’accueil ne peut plus le prendre en charge, le jeune majeur peut se trouver confronté à la nécessité d’une vie autonome qu’il n’a pas les moyens d’assumer”.
Carence des institutions
Enfin, “il s’agit aussi de jeunes sortant de prison, de l’hôpital ou d’un établissement de désintoxication”. “On observe là, note la Fnars, un dysfonctionnement de ces institutions qui ne prennent pas en compte le moment où ils cessent d’être sous leur responsabilité”. “Pour certains d’entre eux, conclut la Fnars, la pauvreté ‘héritée’ peut se cumuler aux carences des institutions”.