Accueil > Debout les Damnés de la terre ! C’est la manif’ bi-mensuelle !

Debout les Damnés de la terre ! C’est la manif’ bi-mensuelle !

Publie le vendredi 6 mars 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

COMBATTRE ? ATTENDRE ?

QUI VA GAGNER LA CRISE ?

A lire les blogs, les médias, à entendre les politiciens professionnels, les économistes de tous bords, les bureaucrates syndicaux, c’est le marasme économique, social, ... ...mais aussi le marasme des idées qu’on ne veut pas avoir ... ...
Et les masses courberaient l’échine en attendant des jours meilleurs.
Et les syndicats de mobiliser chaque trimestre pour débloquer la soupape.
Et des militants sincères de répéter qu’il faut travailler chacun dans son entreprise, syndiquer, éduquer ... ... parce que « la grève générale, ça ne se décrète pas d’un claquement de doigts » ... ...
(Et d’aligner des références marxistes plus ou moins digérées. Marx a fait progresser le Schmilblick, mais ne sacralisons pas. Il vivait dans un autre siècle, privé forcément de quelques éléments d’appréciation et il n’était pas à l’abri d’erreurs comme d’ailleurs ceux qui s’en sont inspirés.
Entre MARX et le Petit Père des Peuples, quelque part il y a eu une erreur.)

ALORS, LA « CRISE » ?

D’abord, le mot est mal choisi et ce n’est peut-être pas neutre.
Voilà un terme médical qui indique une aggravation ponctuelle de l’état du malade.
On nous donne à penser le capitalisme comme un système malade qui nous fait des convulsions.
En est-on si sur ?
Je ne suis pas économiste mais le capitalisme se porte-t-il si mal que ça ?
(profits, concentration, partage de la valeur, pouvoir politique, médias complices, idéologie consumériste installée, pas de quoi se plaindre)
Mais périodiquement, il lui faut se réorganiser.

A QUOI SERT LA CRISE ?

La « crise » permet, comme à l’habitude, de socialiser les pertes, de générer des concentrations, et de continuer dans le tout-libéral en envoyant quelques leurres.
On vilipende les banquiers, mais ce sont des mots. Alors que les conséquences sociales sont terribles, nul n’a l’idée de trainer les responsables devant la justice, sinon quelques escrocs trop embarrassants comme MADOFF. Pourtant nous savons que TOUS LES BANQUIERS SONT DES ESCROCS ! (c’est dans leurs gênes.)

POUR LES EXPLOITES, QU’EST-CE QUE LA « CRISE » ?

D’abord, beaucoup de malheurs, surtout si on ne fait rien :

chômage (ou plutôt perte de moyens d’existence, je préfère), fascisme, guerres.

Mais la « crise » est aussi une formidable opportunité de remettre tout en question.

Nos camarades antillais ont-ils renoncé à avancer malgré la « crise » ?

La « crise » montre au moins que les financements absents pour le « social » sont possibles pour « la pwofitacyon ».

Pour faire la guerre, une « crise » un peu paroxystique, l’argent ne manque jamais !
Au sortir de la seconde guerre mondiale, ceux du Conseil National de la Résistance le savaient et en avaient déduit que même dans une économie dévastée, il était possible de financer les retraites , la sécurité sociale et bien d’autres conquêtes sur lesquelles le gouvernement du grand capital tente maintenant de revenir.

J’entends déjà la question : « Tu proposes quoi ? »

Ma réponse :

1. Que les bureaucrates cessent de nous enfumer avec leurs journées programmées sans objectifs clairs et sans suite de ballades dans les rues.

2. Interpellons les bureaucraties syndicales et EXIGEONS L’UNITE ! (et même avec Chérèque parce que dans l’action il sera aussi dépassé par sa base).

3. EXIGEONS une coordination et renforçons à la base les liens entre travailleurs syndiqués ou non.

4. SORTONS LES CAHIERS DE DOLEANCE pour fixer par la base nos objectifs de lutte.

5. REINVENTONS des moyens d’action.

SANS NOUS, SANS NOTRE TRAVAIL, ILS NE PEUVENT RIEN.

Il existe une autre option : Gémir jusqu’à la Saint Glin Glin parce que c’est comme ça, qu’on n’y peut pas grand’ chose, qu’il ne suffit pas de claquer dans ses doigts... gna, gna , gna...

(Monsieur le Secrétaire du Syndicat, votre voiture vous attend pour le rendez-vous avec Madame PARISOT ...
Vous ne voulez pas y aller à pied comme DOMOTA plutôt ?)

(Accessoirement, que les politiciens cessent aussi de nous enfumer avec les élections-européennes- piège-à-cons pour un parlement sans pouvoirs d’une Europe ultra-libérale. Il ont remarqué ce qui a été fait du vote contre le traité, non ?)

Messages