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Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire"
Publie le lundi 24 décembre 2007 par Open-Publishing10 commentaires
Déclaration de délégués de sections du PCF après « l’Assemblée nationale extraordinaire »
Nous étions délégués par nos sections à l’assemblée nationale extraordinaire du PCF des 8 et 9 décembre.
Nous avons constaté que dans sa préparation et son déroulement, les communistes ont massivement rejeté l’hypothèse d’une disparition du Parti communiste français. Ils ont ainsi désavoué les nombreux dirigeants qui, depuis des mois, expriment publiquement, notamment dans l’Huma, que le parti serait dépassé et devrait être remplacé par autre chose.
L’exigence du maintien du PCF, exprimée dans leurs assemblées de section, s’est reflétée sans ambiguïté pendant l’assemblée « extraordinaire », malgré une organisation qui a limité l’expression des 1200 délégués « de base » à une vingtaine d’interventions. Le mandat adopté reprend la « nécessité de faire vivre et de développer le Parti en 2008 ».
Mais la direction n’a pas renoncé à poursuivre le processus de disparition du parti. Elle l’a montré en tentant, en vain, de remettre dans le texte la phrase qui autorisait à "expérimenter" une nouvelle force politique en préparation du congrès de 2008.
Elle continue à esquiver tout bilan de ses responsabilités dans l’affaiblissement du Parti, pour rester aux commandes et continuer les mêmes orientations d’ici le congrès de 2008. L’alignement sur les positions du PS dans la déclaration commune du « comité de liaison de la gauche » l’a illustré dès le 11 décembre.
La discussion de l’assemblée a pourtant commencé à réfuter les arguments de ceux qui veulent en finir avec le PCF et (re)fonder une nouvelle force
Nous serions devenus trop faibles pour rester le PCF !
Le chat se mord la queue ! Là encore, l’argument ne tient pas tant que l’on ne prend pas en compte le bilan de 10 ans de choix stratégiques. Le Parti rassemblait 10% des voix en 1997.
Nous pensons, et nous ne sommes pas les seuls, que l’abandon de l’organisation révolutionnaire, des cellules de quartier, d’entreprise, d’une ligne idéologique conséquente basée sur une analyse marxiste, que l’héritage de 30 ans d’alliances au sommet, privilégiant la représentation dans les institutions sur les luttes, l’union des forces politiques sur le rassemblement populaire sont grandement à l’origine du recul du Parti. Instrumentaliser ce bilan désastreux pour persévérer dans le même sens est irrecevable. Le 1,9% aux présidentielles est le résultat d’une candidature antilibérale qui ne s’est jamais affichée comme candidature du PCF ! L’expérience des collectifs a montré que les négociations d’appareil avec les multiples groupes organisés alternatifs sont un échec.
Il n’existe pas d’autre formation politique « anti-capitaliste », et loin s’en faut, ayant cette capacité de mobilisation, même diminuée, à représenter un tel repère historique et idéologique de lutte dans notre pays.
Très présents dans cette assemblée, des jeunes qui s’organisent dans le parti, poussent pour retrouver une orientation communiste affirmée, une pratique de luttes et de confrontations, un discours fort et rassembleur qui puisse servir de repères aux luttes, aux militants. C’est porteur d’espoir.
L’histoire du mouvement communiste au XXème siècle serait un « boulet » ?
Sous prétexte de rompre avec le stalinisme, la direction propose de rejeter 1920 et toute référence à la révolution d’Octobre et aux expériences socialistes qui y sont liées. Elle a interrompu les relations du PCF avec de nombreux partis communistes et refuse d’assister aux rencontres communistes internationales. Elle privilégie comme partenaires des partis "de gauche", en Allemagne, en Grèce ou en Italie, sous l’égide du PGE.
La rupture avec le réformisme, l’existence du PCF, parti de masse et de classe, ont donné un outil politique essentiel au monde du travail dans la lutte des classes et au pays, en 36, dans la Résistance et à la Libération, dans les luttes anticoloniales… Certains dans le Parti se déclarent partisans d’un « Congrès de Tours à l’envers », et demandent le retour du PCF dans la « vieille maison ». Nous réaffirmons que le choix de 1920 est toujours le bon ! C’est pour cela que nous devons assumer notre histoire et poursuivre l’analyse critique que le PCF a déjà commencée il y a cinquante ans.
Les salariés qui luttent avec nous ne nous reprochent pas d’être communistes mais de ne pas porter une alternative politique claire à Sarkozy et au PS.
Que faire en 2008 ?
Le texte final du mandat pour le congrès de 2008 est suffisamment flou pour « autoriser tous les possibles ». Nous restons convaincus que la majeure partie du CN va continuer à travailler à la disparition du PCF. Elle n’a aucune légitimité pour le faire. Comme l’assemblée l’a montré, la grande majorité des communistes entendent le rester, faire vivre le Parti, lui redonner sa raison d’être dans la lutte des classes.
Dans ces conditions, à notre niveau, nous entendons assumer nos responsabilités de militants et responsables du PCF en 2008 et travailler sur quatre objectifs clefs pour faire vivre et renforcer notre parti, pour préparer le congrès de la fin de l’année :
– l’expression de positions communistes, indépendantes et clairement identifiées dans les luttes et les élections
– la consolidation et la reconstitution d’organisations de base, cellules et section, notamment à l’entreprise
– la relance de la théorie révolutionnaire du PCF, de notre critique marxiste du capitalisme couplé avec une relance de la formation politique des militants
– la remobilisation des camarades isolés et l’adhésion au PCF sur des bases de lutte.
L’assemblée des 8 et 9 décembre a montré qu’il fallait compter avec les communistes. Nous les appelons à agir et se faire entendre pour ne pas se faire voler leur parti, pour garantir l’existence et le renforcement du PCF, dont le monde du travail et le pays ont plus que jamais besoin.
Texte rédigé à l’initiative des délégués des sections de Vénissieux, de plusieurs sections de la Haute-Saône, de Paris XV, de Meaux, de deux sections du Tarn, de délégués des sections de Douai, Villeurbanne, Amiens, La Courneuve, Paris XIX, proposé d’ici janvier à la signature de délégués d’autres sections.
Messages
1. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 24 décembre 2007, 18:56
bon,
Cop
2. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 25 décembre 2007, 00:55
C’est biens le moins qu’on puisse dire. Vieux stal borné.
3. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 25 décembre 2007, 08:21
J’ai entrepris d’écrire mon point de vue suite à tout ce que j’ai pu lire et entendre depuis cette conférence des 8 et 9 dec. et je ne serais pas parvenu à l’écrire aussi parfaitement que ce qui est exprimé dans ce texte auquel j’adhère à 100 %.
Je suis un modeste ouvrier à la retraite de bientôt 73 ans et mes études ne me permettent pas de me lancer dans de grandes théorie que certains affectionnent. Mais depuis ce fameux rassemblement antilibéral de l’année 2006 je suis fermement convaincu que le pc doit RENOUER AVEC SES FONDAMENTAUX. Je sais ce que je ressent et comme moi des millions de salariés et retraité qui ont bossé comme des dingues et qui aujourd’hui sont dans la misère ou à sa porte !
Bon j’en reste là, je sais que les choses les plus simples sont comprises et sont les plus mobilisatrices. Que 2008 soit l’année de la révolte. Merci à la Louve, Lolita, Copas, Bardet,VSB, et tous les autres intervenant sur ce site, mettez les bouchées doubles.
Georges du 64
1. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 25 décembre 2007, 15:20
Georges,
Nous avons besoin de toi, nous avons besoin de tous, nous avons à transmettre une mémoire, défricher pour aider les générations qui arrivent.
Merci.
Copas
2. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 25 décembre 2007, 19:05
Bonjour
Attention Camarades de respecter aussi le fait que + de 70% des délégués ont souhaité que le débat s’engage et que tout soit sur la table, la démocratie c’est aussi cela
A+
3. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 25 décembre 2007, 22:21
GEORGES je suis complètement d’accord avec ton intervention parce que je me trouve un peu comme toi dans la même situation, mais depuis que je suis à la retraite j’essaye de lire le plus possible pour m’informer et apporter ce que je peu ,ou qui me semble susceptible d’amener quelque chose a débat que portent avec beaucoup de talents les camarades Copas, Bardet, LA louve, Lolita, VSB et beaucoup d’autres dont les nom m’échappent maintenant il continuer à lutter.Amicalement A L de Toulouse
4. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 25 décembre 2007, 23:10
Salut voisin, les petits ruisseaux font les grandes rivières. Apporte tes idées, ça ne sera pas de trop. Vieux stal borné.
5. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 25 décembre 2007, 23:38
Un jour faudra faire le bilan de tout ce que cette politique catastrophique depuis 30 ans a fait perdre, au Parti, mais aussi aux travailleurs qui lui font ou lui faisaient confiance.
Et ça sera pas rien de le faire.
Pas par animosité, mais pour essayer de démonter les mécanismes d’une démolition intérieure. Et faire en sorte que ça ne se reproduise plus.
En attendant, nous sommes des centaines, j’en suis sûr, qui attendont un signal fort au niveau des directions et de leur remise en place par un vrai congrès pour reprendre le combat avec nos camarades qui ont réussi à résister à l’intérieur.
Mais ce signal, ce ne pourra être que l’oeuvre des Communistes dans le Parti eux-même. Afin de renouer avec les forces que le Parti a exclu de son sein pour cause de criticisme envers l’arrivisme bourgeois des Directions fédérales et Nationales.
Je lisais il y a quelques jours sur Bellaciao, le compte rendu du vote à l’Assemblée sur la "Loi Fourtou", qui est passée haut la main, avec quelques abstentions... et sans AUCUN VOTE CONTRE.
Ou étaient donc passé les voix des 23 représentants du "Groupe" dont font partie ce qui reste des Députés communistes ?
Rien que ça ça donne le niveau de nos représentants politiques et du laxisme de la Direction nationale qui n’est pas capable d’exiger de ses Députés, dont la majorité d’entre eux font partie de cette même direction, qu’il fassent le boulot pour lequel ils sont payés. Et j’insiste, "payés", pas "bénévoles". Et même auto-augmentés depuis peu.
Alors quand la barre sera redressée et qu’on sera sûrs de pouvoir enfin retrouver la représentativité et la liberté de parole à laquelle a droit tout militant communiste sans se faire agresser, alors on reviendra volontiers militer DANS le Parti, et on payera nos cotisations, et même la souscription, avec le plaisir qu’on a eu à le faire durant quelques décennies.
Fraternellement,
G.L.
4. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 26 décembre 2007, 11:26
Voilà un texte qui fait chaud au coeur. Enfin une prise de position collective qui parle en termes de lutte de classes. Enfin un texte communiste. Je soutiens totalement cette initiative. Oui, les communistes veulent que leur parti soit un véritable outil de lutte contre la domination capitaliste !
Jck
5. Déclaration de délégués de sections du PCF après "l’Assemblée nationale extraordinaire", 27 décembre 2007, 10:16
Merci : Que la vérité soit dite.
Enfin des camazades comlmunistes qui arrêtent d’avaler des couleuvres. J’ai adhéré au parti à l’âge de 20 ans, le travail a fait de moi un délocalisé et j’ai milité de Béziers à grigny dans le Rhone, de grigny dans l’Ardèche, de l’Ardèche dans la Drôme ou je réside actuellement, et j’ai toujours participé à la vie du parti.
J’ai quitté la carte du parti sans haine et sans critiquer mes camarades contrairement a ce que font certains de nos dirigeants quand ils quittent le parti.
Je suis toujours resté à l’écoute et aux écrits de tout ce qui se passait dans le parti et depuis l’orientation du CN proposé par Robert Hue lors de son élection (le pup) où une chatte n’aurait pas retrouvé ses chatons , non sans expliquer aux dirigeants de mon département, aux camarades de notre section et de ma cellule dont j’étais le secrétaire, que ses nouvelles orientations conduiraient le parti a perdre sa vocation de parti révolutionnaire pour prendre le créneau laissé par le PS qui lui s’orientait vers une politique social démocrate..
Cette orientation là allait nous amener droit contre le mur, et que nos dirigeants étaient de moins en moins à l’écoute des militants.
Malhheureusement le temps m’a donné raison, lmes militants ont déserté le parti mais ont gardé leur fibre révolutionnaire.
J’adhère tout a fait à la déclaration des délégués de l’assemblée nationale extraordinaire et j’exprime mon respect, mon amitié à tous mes camarades qui luttent et militent au parti actuellement et que j’espère rejoindre à nouveau un jour
giner fernandez loriol drôme