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Déclaration de la CGT
Plus de 700 000 manifestants dans tout le pays
La mobilisation du 22 mai pour la défense du système de retraite solidaire est un incontestable succès. Gouvernement et Patronat voulaient prendre leurs désirs pour la réalité et pariaient sur une journée d’action en « demi-teinte ».
Les salariés leur ont clairement répondu avec un nombre de manifestants équivalent à la mobilisation du 3 avril 2003 face aux orientations de François FILLON.
Plus de 700 000 manifestants dans 153 manifestations. Une participation majoritaire des salariés du privé, une forte représentation des jeunes actifs et étudiants. Une part toujours importante de retraités. Des milliers d’arrêts de travail. Ils ont dit clairement leur refus au passage de la durée de cotisation à 41 ans, la baisse programmée des pensions et la montée des inégalités vis à vis de la retraite.
Pour la CGT qui avait initié le mouvement le 29 mars dernier, c’est une étape importante qui vient d’être franchie dans un processus de mobilisation. L’unité que la CGT a recherchée sans relâche démontre son efficacité.
La balle est dans le camp gouvernemental. Le Gouvernement ne peut pas plus longtemps esquiver l’exigence d’une réelle négociation sur l’avenir de notre système de retraite en acceptant d’examiner l’ensemble des propositions formulées par les organisations syndicales. Les organisations syndicales ont la responsabilité de définir les nouvelles étapes de la mobilisation permettant de faire aboutir les revendications communes en matière de retraite.
Montreuil, le 22 mai 2008
Messages
1. Déclaration de la CGT, 23 mai 2008, 16:52
faut faire comme les marins tout bloquer !!!! toucher à leur portefeuille !!
1. Déclaration de la CGT, 23 mai 2008, 21:04, par anjou
Je ne crois pas que quelque chose va aboutir. La CGT et les autres auraient dû depuis très longtemps inviter leur base à faire des mouvements, à faire des grèves, LA GREVE !!!
On entend ( je suis enseignant) que le "National" attend la base pour agir. Ils se foutrent de qui ? c’est à la base de faire quoi ?
J’en ai marre. les collègues en ont marre : à une AG mardi , on était 15. Demain, on sera avec les parents dans la rue à distribuer des tracts. Puis après, quoi ?
Le 44 mobilise. Les départements à côté , non ! chacun y va de sa petite manif, de sa petite action. Bien raison : les vacances approchent, le bac aussi.
Désabusé
2. Déclaration de la CGT, 23 mai 2008, 17:08
Le mouvement est un succès pour les salariés si leurs revendications aboutissent. On s’en fout que celà soit un succès pour la CGT, qui compte 700000 à l’audimat.
Les prochaines étapes de la mobilisation, il faut les annoncer dès le début : si le gouvernement refuse de reculer, remanif samedi, grève interprofessionnelle avec bloquage des transports, de la production, de la consommation la semaine prochaine, grève générale reconductible à partir du 2 juin si les négociations n’ont pas débuté. C’est difficile à pondre un programme pareil , Vous êtes combien à Montreuil, informés des projets de passage à 41 annuités depuis des semaines ? Si vous ne parvenez pas à établir une plateforme aussi simple avec les autres syndicats, alors ne parlez pas de succès de la mobilisation, mais d’échec de la représentation syndicale.
Dans la rue, bordel, SE BATTRE PLUS pour GAGNER PLUS, et on enchaine direct avec des revendications salariales, il y en a marre des mous qui bloquent les militants de la base, et nous font à la longue passer pour des vendus !
1. Déclaration de la CGT, 23 mai 2008, 18:06
C’est clair. Bravo.
2. Déclaration de la CGT, 23 mai 2008, 18:37
Pas mieux ! ... le climat général est vraiment propice à la convergence de toutes ces actions ... agissons avant que le soufflé ne retombe !
3. Déclaration de la CGT, 23 mai 2008, 19:14
Oui très bon le slogan, "se battre plus pour gagner plus". Ca ne tient qu’à nous de changer la vie. Trop de laxisme et de mollesse, c’est pas la meilleure stratégie pour affronter Sarkozy et le merdef, qui eux ne nous ratent pas s’il n’y a pas de véritable opposition.
L’effet-surprise de 8 % de baisse de la consommation en avril, laisse présager une vive inquiétude quant à l’avenir. C’est sûr, c’est pas encore du boycott de notre part, mais bien les premiers effets de la non-augmentation de 25 % des retraites. D’ailleurs, il serait urgent de faire circuler sur le net les images choquantes de retraités au niveau du seuil de pauvreté qui sont malheureusement obligés de faire les poubelles pour survivre. Tout le monde ouvrier, prolétaire est sur cette pente de la déchéance humaine ! Il y a urgence de réagir vivement.
Voilà à quoi nous réduisent l’umpiste Sarko et Parisot ! J’imagine qu’ils dormiront bien cette nuit, pendant que ces retraités se demanderont comment faire demain pour vivre un jour de plus ?
Alors oui, à la grève générale reconductible, boycott de la consommation,car les 41 annuités vont aggraver la situation des retraités et des jeunes qui ne peuvent pas s’installer faute de perspectives, donc pas de nécessité d’acheter des biens durables. Il n’est pas normal que notre société soit si peu moderne, si passéiste et si ringarde. Sarkozy a trompé son monde, il est tout sauf moderne.
3. Déclaration de la CGT, 24 mai 2008, 00:07
Mais quand est ce que le mot d’ordre Grève Générale Interprofessionnel.! Il n’est plus que temps.
4. Déclaration de la CGT, 24 mai 2008, 10:37
......le taux de syndiqués en France est devenu le plus bas des pays développés. Nous sommes frappés par le fait que ce taux ait été divisé par cinq depuis les années 1970 alors que, dans le même temps, le nombre des permanents syndicaux a été multiplié par le même nombre.......
http://www.bakchich.info/article3833.html
5. Déclaration de la CGT, 25 mai 2008, 00:45, par Charlie Goodman
Je ne sais pas si les gens qui pondent ce genre de communiqués sont sincèrement crétins ou simplement désireux de conserver une place que je ne leur envie pas.
Ce que je sais c’est que j’ai vu le 22 au soir des milliers de manifestants rentrer au bercail avec un sale goût dans la bouche, même si on était nombreux dans la rue et que la grève était plutôt bien suivie.
Pour ceux qui regardent encore la télé, l’affaire est pliée en 3 minutes montre en main, vite rattrapée et dépassée par toute l’horreur et la bêtise du monde dont semble-t-il on ne peut plus se passer.
Après on se couche histoire d’être à peu près en forme le lendemain au boulot : faudrait jamais oublier que le boulot, dans la langue ouvrière d’il n’y a pas si longtemps, ça se dit aussi le chagrin.
Et au chagrin on y va donc le lendemain. On parle à peine de la "journée d’action" de la veille, tellement tout ça devient véritablement insignifiant.
J’imagine qu’on va finir par avoir honte de ces rituelles et minuscules révoltes qui ne font même plus froncer l’oeil des patrons et des ministres.
J’imagine qu’un de ces quatre je foutrai même plus les pieds à la manif transformée en promène-couillons, même si je serai encore gréviste histoire de profiter d’une matinée peinarde et d’un jour ensoleillé.
J’imagine que ce jour-là faudra pas venir me faire chier avec le grand combat syndical qui n’attend plus que moi pour le matin du grand soir parce que ça sera mon poing dans la gueule direct et sans préavis.
D’ailleurs plus personne ne parle de grand soir.
Depuis vingt ans il n’est plus question d’offensive sociale. Depuis vingt ans le pouvoir, qu’il soit politique, économique, idéologique... ou syndical nous rabache que, tout bien considéré et avec la meilleure volonté du monde "ON n’y peut rien".
Essayer peut-être de faire traîner un peu les choses, mais c’est vraiment tout. Faire encore pour quelques temps rembourser la vaseline qui, il faut bien le reconnaître n’est qu’un produit de confort.
Bien sûr comme à la cégète on n’est pas des mous (pas comme les enfoirés de la boutique rivale avec qui on est prêts à se partager le pauvre marché du syndiqué français), on commence par proclamer qu’on mourra sur place plutôt que de laisser toucher à ceci ou celà mais ça n’impressionne plus vraiment grand monde vu qu’à chaque fois on plie les gaules au bout de quelques jours.
Hier j’ai fait rire nerveusement quelques collègues motivés venus aux nouvelles en leur disant que selon les dernières infos disponibles le(s) syndicat(s) réfléchissaient à la possibilité d’une nouvelle journée d’action début juin.
Oui, juste avant les grandes vacances...
La question est maintenant simple, même si la réponse l’est moins : sommes-nous capables d’abandonner ces cortèges résignés incapables de freiner la dégringolade sociale qui se précipite pour imposer dans la rue et avec tous ceux qui le désirent, syndiqués ou non, un véritable rapport de force ?
Cet espoir est très mince mais il n’y en a pas d’autre pour le moment.
Précisions si besoin : je ne suis ni une horrible taupe crypto-gauchiste ni un frustré soixantuitattardé, et ma colère ne vise en rien l’immense majorité des syndiqués, cgt ou autres.
Mais y’a vraiment des coups de pieds au cul qui se perdent !!!
Charlie Goodman