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Défonctionnarisation de l’enseignement (suite)

Publie le jeudi 1er octobre 2009 par Open-Publishing
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Madame Simone Bonnafous est présidente de l’université Paris XII. Elle a cinquante-quatre ans. Ancienne élève de l’École normale supérieure de Sèvres, elle est agrégée de grammaire et docteur d’État.

C’est une spécialiste des discours politique et médiatique. Entre autres articles scientifiques, elle est l’auteur d’études sur Jean-Marie Le Pen et sur les immigrés.
Il s’est tenu le 30 septembre 2009 des « états-généraux » sur la formation des enseignants organisés par les conférences de doyens de lettres et de sciences, de la Conférence des présidents d’universités et de la coordination des IUFM.

D’après le compte-rendu de cette réunion, Madame Bonnafous, vice-présidente de la CPU, a déclaré :

« Il faut considérer qu’il s’est passé quelque chose l’an dernier sur la formation des maîtres. » Bel euphémisme pour parler d’une lutte qui a duré quatre mois.
Ce même compte-rendu nous informe cependant que, recevant il y a un an une délégation de l’Appel du 8 novembre (des militants de Sauvons l’Université s’étant prononcés contre la réforme des concours), Madame Bonnafous aurait argué qu’il existait « d’autres horizons que le fonctionnariat pour penser la place des enseignants dans notre pays, et qu’il suffisait, pour le comprendre, de voir ce qui se passait à l’étranger. »

Voilà où en est l’université française.

Une de ses représentantes les plus éminentes, fonctionnaire depuis le berceau, prône la contractualisation des enseignants (comme dans la plupart des pays européens, effectivement).

Cela s’appelle cracher dans la soupe, ou encore vouer au déluge ses propres enfants.

Si ces propos sont bel et bien avérés, ils sont méprisables.

Messages

  • Madame Bonnafous aurait argué qu’il existait « d’autres horizons que le fonctionnariat pour penser la place des enseignants dans notre pays, et qu’il suffisait, pour le comprendre, de voir ce qui se passait à l’étranger. »

    De 1, elle parle facile, elle ne prend pas trop de risques pour elle, qui à 54 ans, pas loin de la retraite, elle sait qu’elle ne sera pas mise à la porte, qu’elle aura une retraite confortable. Et puis, oui, elle crache épais dans la soupe qui l’a formée et nourrie. Ca va, ça ne lui a pas coûté trop cher les études !

    Et de 2, la France est si nase que ça pour aller toujours regarder chez les autres voir ce qui s’y passe, comme si on n’avait plus de capacité à réfléchir ni à proposer.