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Delanoë tocard ? Panafieu revendique son parler vrai
Publie le vendredi 15 février 2008 par Open-Publishing2 commentaires
de Laure Bretton
Après avoir gratifié son adversaire socialiste pour la mairie de Paris d’un "quel tocard !", Françoise de Panafieu revendique son droit au parler vrai.
Les propos de la candidate UMP à l’égard de Bertrand Delanoë ont été diffusés dimanche sur Canal+ mais une deuxième vidéo, dans laquelle elle minimise le caractère hostile de cette invective, a été mise en ligne jeudi sur le site internet de LCI.
"Regardez-le, quel tocard", lance-t-elle sur les premières images, au passage du maire de Paris entouré de plusieurs journalistes dans les couloirs de l’Hôtel de ville.
"Honnêtement, tocard est plutôt sympa", se justifie-t-elle dans le second extrait. On ne peut pas "être tout le temps dans le politiquement correct au motif qu’il y a certains mots qu’il ne faut surtout pas employer".
"Ça suffit ! Ça va ! On est dans une période où on est complètement murés", déplore-t-elle lors de cet entretien.
"Rien ne m’étonne de sa part", commente Annick Lepetit, qui affronte Françoise de Panafieu le mois prochain dans son fief, le XVIIe arrondissement.
"Imaginons quelques secondes que les rôles aient été inversés. On aurait traité Bertrand Delanoë de machiste et bien pire. On lui aurait demandé, et à juste titre, des excuses", a déclaré à Reuters la candidate socialiste. PARIS (Reuters)
Messages
1. Delanoë tocard ? Panafieu revendique son parler vrai, 15 février 2008, 02:06
franchement, elle est mal placée... dans le genre tocard...
2. Le sens des mots, 15 février 2008, 06:11, par Guic
TOCARD, -ARDE, TOQUARD, -ARDE, adj. et subst.
Populaire
– I. − Adjectif
A. − [En parlant d’une chose] Laid, démodé, sans valeur, de mauvais goût. Synon. toc.
Mme Swann [avait] appris d’un ami qu’elle vénérait le mot « tocard » − lequel lui avait ouvert de nouveaux horizons, parce qu’il désignait précisément les choses que quelques années auparavant elle avait trouvées « chic »
(Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 615).
_ Marville à Bièvres : Tu ne penserais pas simplement à l’argent [pour le reliquaire] (...) en vermeil (...). Bièvres : Non, le vermeil est toquard (La Varende, Amour sacré, 1959, p. 129).
B. − [En parlant d’une pers.] Dépourvu de capacités physiques ou intellectuelles, de charme, de savoir-faire.
Synon. pop. ringard, tarte2. Moi faire du plat à c’tte gonzesse-là ! (...) Elle est trop toquarde (Bruant 1901, p. 273).
– II. − Subst. Personne de peu de valeur, incapable, sans intérêt. Synon. minus (fam.), ringard (pop.)
Ce sont [dit le gérant du Cabaret] des toquards qui ont refusé le champagne et boivent des whisky-sodas (Simonin, J. Bazin, Voilà taxi ! 1935, p. 75).
Quand je pense que j’ai un sentiment pour toi, ça m’étonne un peu. Ta dégaine de tocard, ta gueule pas bien franche (Aymé, Cléramb., 1950, IV, 1, p. 190).
− Arg. du cirque. ,,Animal dangereux, impulsif dont il convient de se méfier en raison de ses réactions imprévisibles
(Hotier Cirque 1972, p. 51). − HIPP. Cheval de course médiocre, aux performances irrégulières. Miser sur un tocard. _ Flavien à Castex: (...) Voici sept ans que je vis avec vos chevaux (...) vos yearlings, vos Kracks ou vos toquards (...) que je connais (...) leurs faiblesses, leurs qualités (Vialar, Éperon arg., 1952, p. 151). Plutôt vache (...) ton Nivolez, particulièrement le lundi, quand il a perdu aux courses, que son tocard a planché à Auteuil ou à Longchamp (Arnoux, Solde, 1958, p. 12). − Arg. du sport. ,,Concurrent incapable d'une performance
(Petiot 1982).