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Démocratie ou barbarie
Un “Réseau pour le Congrès 2008” Agde
1. L’organisation du Congrès en question
Pour les militants de notre réseau, la question de la démocratie est au centre du débat sur le néo/libéralisme, l’émancipation humaine, l’avenir du PCF et le communisme contemporain.
Ils déplorent donc que les modalités d’organisation de ce Congrès ne laissent aucune place à l’expression des divergences qui opposent durement les militants, notamment depuis les présidentielles.
Le mode de désignation des délégués, d’élection des directions, d’organisation des débats, garantit qu’il n’y aura aucun changement à l’issu de ce processus (trois réunions nationales avec un nombre limité de participants filtrés par les fédérations, directions en situation d’être réélues à chaque niveau, 1 délégué pour 300 adhérents et 5 délégués de droit).
Pourtant, seule une démarche authentiquement démocratique permettrait au PCF de se ressourcer et d’être efficace dans les crises majeures qui s’annoncent.
L’incapacité d’exposer certaines questions au risque de la démocratie et de s’emparer de la dynamique des contradictions signifie pour beaucoup de militants et d’observateurs que le PCF n’a plus de projet alors même que le communisme et la critique du capitalisme sont plus nécessaires que jamais.
En posant comme préalable un “parti à vocation majoritaire”, la direction refuse d’avance tout débat sur le rôle des élus communistes dans des majorités de gauche qui revendiquent ouvertement leur adhésion au néolibéralisme et les graves manquements à la démocratie interne qui en découlent (clientélisme, autoritarisme, poids des élus dans les instances du PCF, refus de rendre compte de leur mandat, soutien à la mise en oeuvre des politiques ultra libérales, intolérance aux critiques, candidatures non mandatées par les militants, alliances négociées sans consultation de la base, répression contre les militants qui s’opposent à la ligne de la direction, vote différé en attente d’une majorité ad hoc, abus dans l’utilisation des procurations, création par la fédération d’une deuxième section à Béziers quand la majorité refusait de participer dès le premier tour à une liste d’union avec le PS, etc.…).
Sans démocratie et sans critique du pouvoir pas de véritable processus révolutionnaire
Cette stratégie d’union inconditionnelle et acritique avec des forces politiques acquises aux instances non élues de la mondialisation libérale (commission européenne, FMI, OMC, Banque mondiale, etc.…), favorables aux traités européens fondés sur la concurrence libre et non faussée, qui ont permis l’adoption du traité de Lisbonne sans référendum, ne peut se poursuivre qu’au prix d’un reniement croissant des valeurs humanistes de la gauche.
Elle empêche le PCF d’être une alternative crédible à l’autoritarisme du régime présidentiel issu des dernières élections ou à la régression des droits des salariés dans la gestion des entreprises. Elle contribue à enfermer la vie politique dans une forme de bipartisme et condamne le peuple à ne pouvoir choisir qu’entre deux forces politiques qui pratiqueraient une politique similaire : le PS et l’UMP.
Les militants du réseau proposent une autre orientation à partir de leur analyse du monde actuel.
2. Démocratie ou barbarie
Les espaces démocratiques hérités du conflit politique et social de ces 4 dernières décennies sont en train de se restreindre.
Le capitalisme global et son orientation néolibérale, qui n’est ni le libéralisme historique cher à Adam Smith, ni le principe du laissez faire, ne peut s’accommoder des conquêtes obtenues par le mouvement ouvrier au cours du vingtième siècle.
Dans le cadre stratégiquement bipolaire de la guerre froide, politiquement contenu dans les limites des états nationaux, les rapports de force se sont détériorés pendant plusieurs décennies pour le capital.
Le compromis social géré principalement par des forces sociales-démocrates a correspondu à des avancées sociales de grande ampleur.
Les luttes de classes généralisées dans tous les pays industrialisés ont poussé le capitalisme à une réponse d’envergure à partir de la moitié des années 70.
Un cycle se terminait : l’interimpérialisme qui avait gouverné pendant tout le vingtième siècle avec une structure de pouvoir fordiste était victime de ses propres crises et de la combativité salariale.
Il fallait repousser les frontières géographique de l’exploitation capitaliste en imposant ce mode de production à toute la planète et la marchandisation de tout ce qui fait la vie des citoyens : les espaces, les émotions, les images.
La révolution informatique et la fin de la guerre froide ont accéléré ce mouvement d’une façon extraordinaire.
Avec la globalisation du Capital (échanges, décisions et gouvernance) est née la domination du capitalisme immatériel.
La démocratie est-elle menacée ?
Les lieux de décisions et de gouvernance s’éloignent des citoyens et fonctionnent d’une manière de plus en plus intégrée.
FMI, Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce, mais aussi institutions européennes et traités de libre échange opèrent sur la planète comme une toile d’araignée. Dans ces lieux, les décisions sont prises sans état d’âme, le seul but recherché étant le profit financier qui ressemble de plus en plus à une véritable rente actionnariale.
A l’intérieur des états nationaux, les partis politiques exercent leurs attributions représentatives en appliquant les directives des institutions globalisées.
La concentration des médias, commencée au début des années 80 avec d’énormes investissements, leur sert une idéologie prête à l’usage.
Oui nous pensons que la démocratie est en danger dans la mesure où le suffrage universel ne se transforme plus en véritable pouvoir.
Démocratie ou socialisme ?
Dans le passé, le courant communiste a vivement critiqué la démocratie, à juste titre.
Pour la démocratie représentative, la propriété privée des moyens de production et d’échange a toujours été une limite indépassable.
Les conquêtes des salariés mais aussi les avancées sociétales ont été acceptées par le Capital comme un moindre mal et lui ont ouvert de nouvelles perspectives de profits.
Le socialisme était donc l’horizon auquel se référaient les communistes. Dans la société fordiste caractérisée par la domination du travail matériel (usines et services), la construction du socialisme représentait aux yeux des militants la seule possibilité de dépasser la propriété privée des moyens de production et d’échange.
De plus, dans le cadre d’un système interimpérialiste où les états nationaux des pays industrialisés avaient encore la maîtrise de leur propre gouvernance, le socialisme était une possibilité concrète.
L’échec du socialisme soviétique mais aussi chinois (où le capitalisme est au pouvoir), n’a pas invalidé en soi cette hypothèse. Ce qui fait qu’à nos yeux la construction du socialisme est une hypothèse désormais dépassée, c’est justement la situation générée par la globalisation du Capital.
Car cette globalisation a provoqué des changements substantiels dans la composition de classe.
Quelle classe ouvrière dans la société de marché ?
Quel lien y a t il entre un ouvrier qui vit et travaille aujourd’hui dans des conditions d’exploitation accrues (en France ou ailleurs), un salarié précaire dans les services où dans l’informatique, un licencié économique, un jeune qui ne trouve pas de travail, un jeune de banlieue qui exprime sa colère de paria dans le seul registre qu’il connaît, une mère de famille qui reste à la maison, malgré les difficultés financières, pour élever ses enfants, ou encore un petit exploitant agricole qui peine à gagner le SMIC, un paysan du tiers monde qui perd la maîtrise des semences agricoles, des centaines des milliers d’indépendants en micro entreprise qui produisent de l’intelligence mais sont obligés des payer leurs logiciels, des enseignants ou autres agents publics qui ne voient pas seulement leur emploi menacé mais l’outil même de leur travail privatisé, etc.
L’usine est partout, la société toute entière devient productive de richesse et de plus-value au profit de ceux qui ne sont pas productifs : les rentiers de la finance !
Ce lien c’est le Capital !
Cette nouvelle composition de classe est-t-elle l’héritière de l’ancienne classe ouvrière ?
Nous pensons qu’elle l’est en tant que corps productif coopérant mais exproprié et exploité par le capital, qu’il travaille ou pas.
En tant que sujet politiquement organisé beaucoup de chemin reste à faire.
Cette nouvelle composition de classe est en effet polyédrique mais présente aussi une communauté d’intérêts. Elle porte en soi l’expression du « bien commun » qui s’oppose à la propriété privée matérielle et intellectuelle et aspire à une libre communauté de producteurs contre l’organisation du travail capitaliste qui se base toujours sur l’exploitation.
Cette réalité, à bien y regarder, est porteuse de nouvelles espérances et nous ouvre des perspectives de luttes inédites et inespérées il y a seulement 30 ou 40 ans.
C’est la réponse à la globalisation des échanges mais elle doit d’abord se rassembler : chacune de ses composantes doit reconnaître les autres et s’organiser avec elles pour réclamer le dépassement du capitalisme.
La démocratie comme théâtre de luttes et comme horizon du communisme
Donc la démocratie est en même temps l’endroit où le conflit de classe s’exprime et le but à atteindre.
Oui, mais de quelle démocratie parlons-nous ?
Celle de la distance abyssale qui existe entre les élus et les citoyens ?
Celle de la communication qui essaie de faire passer de force des projets qui vont à l’encontre des intérêts liés au bien commun ?
Celle de la guerre permanente comme moyen de stabilité politique ?
Celle qui tue le développement économique de la planète pour mettre à sa place le pillage financier ?
Celle du retour à la morale religieuse ?
Celle de l’hypertrophie de la propriété privée comme horizon indépassable de l’histoire ?
Celle de la réduction du politique au choix entre conservatisme et social libéralisme ?
La lutte pour la démocratie sera encore plus radicale que la lutte pour la construction du socialisme
C’est ainsi que les communistes que nous sommes pensent la démocratie comme terrain global des luttes.
Il n’y aura pas de démocratie véritable sans réappropriation des moyens de production et d’échange, sans réappropriation des espaces qui nous sont enlevés pour être transformés en marchandise, sans coopération et autogestion.
Dans une telle perspective, la visée communiste n’est pas du tout dépassée elle n’est au contraire qu’au début de son chemin.
Le Parti et la Démocratie
La relation entre un parti politique à « vocation majoritaire » et la démocratie agit comme un véritable révélateur.
Sa structure, son mode de fonctionnement et ses visées pour la société toute entière ne peuvent pas se structurer sur un mode contradictoire.
Ce qu’un parti politique pense de la démocratie et la manière dont il se l’applique à lui-même doivent former un ensemble cohérent. Toute contradiction entre ces deux données pose une question de crédibilité.
En bref, on ne peut pas viser une société démocratique libérée de l’exploitation capitaliste et en même temps cogérer, sans apporter de véritable critique, avec d’autres forces politiques encore plus consensuelles, les politiques néolibérales qui sont imposés à la société.
C’est pourtant ce qui se passe depuis trop longtemps
Quand la construction du socialisme était l’objectif, la relation à la « démocratie bourgeoise » était utilitaire. En d’autres termes, c’était de la tactique !
Maintenant la cohérence entre les politiques de protestation et les politiques de gestion est devenue incontournable. On ne peut plus être acteurs des luttes de classe et aménageurs des projets dominants.
Parti de lutte ou de gouvernement ?
Pour les deux principales forces se référant au communisme (LCR et PCF), cette question aboutit à un clivage insurmontable.
La Ligue pose en préalable le refus de toute alliance avec le PS et s’exclue de fait de la participation aux exécutifs à n’importe quel échelon. D’autre part elle appelle constamment à l’union dans les luttes et y participe sans problème ; pour le Parti, en tous cas pour sa direction actuelle, le préalable opposé est devenu la règle.
Nous faisons de la participation aux exécutifs un préalable qui nous porte à une stratégie d’alliance immuables et prédéterminées.
Nous sommes confrontés à un double dogmatisme. La politique des préalables nous mène tout droit à une forte perte de crédibilité : nous l’avons payée très cher à la dernière présidentielle.
En réalité, c’est l’efficacité de la visée communiste qui est en jeu. Elle doit être lisible sur l’ensemble de l’échiquier politique, dans les luttes, bien sûr, mais aussi dans la gestion du pouvoir. Participer à la gestion du pouvoir maintenant, sans attendre le grand jour, doit permettre de répondre à la demande de changement qui vient de la société.
Nous sommes conscients que c’est un exercice très difficile, une véritable quadrature du cercle. Mais c’est la condition de notre survie politique.
Pour l’instant nous devons nous contenter d’un constat d’échec.
Du gouvernement Jospin à la débâcle de la présidentielle
La gauche, sur la poussée des luttes de 95, a gouverné la France de 1997 à 2002.
Elle gère 20 régions sur 22 et de nombreuses collectivités locales.
Nous constatons que les réponses apportées n’ont pas été à la hauteur.
Aucune rupture par rapport à la logique néolibérale des marchés n’est visible.
La gauche et avec elle le PCF ont glissé vers une dérive institutionnelle et imposé une politique social/libérale ou tout simplement d’adaptation aux marchés, perdant ainsi (le PCF en particulier) toute crédibilité.
Cette dérive institutionnelle a fait des ravages sur le continent européen. Le dernier exemple nous vient d’Italie où la gauche radicale, incapable de trancher entre la fidélité au gouvernement Prodi et les exigences de changement qui montaient dans le pays, a été bel et bien laminée.
Et il n’y a pas de vote utile qui tienne. Ressortir le vote utile chaque fois qu’on est confronté à un échec, c’est n’est rien d’autre que de la langue de bois qui sert à masquer un vide stratégique.
Si, comme nous l’avons dit plus haut, dans le combat pour la démocratie, la cohérence entre la critique du capitalisme et la pratique est une condition sine qua non du succès de la visée communiste, cela doit être vrai aussi pendant les phases de gestion.
Nous pensons donc que le problème des limites de la participation du parti à la gestion des exécutifs doit aujourd’hui être posée.
Ainsi que celui des alliances stratégiques (gauche plurielle) qui la permettent.
Le Rassemblement est le moteur de la nouvelle composition de classe
La polyédricité de la nouvelle « classe ouvrière », sa capacité à être en même temps singularité et ensemble, sa segmentation en plusieurs figures, sont sa véritable force à condition que tous les éléments qui la composent se reconnaissent et s’unissent.
Malgré la sulfureuse théorie de la grande classe moyenne, nous sommes, nous les prolétaires, de plus en plus nombreux, de plus en plus égaux et différents en même temps, bref nous sommes de plus en plus majoritaires.
Le Rassemblement de toutes ces composantes de classe est la vraie stratégie de la visée communiste aujourd’hui. C’est le moteur de la transformation sociale. Ce rassemblement dépasse l’ancienne formule d’alliance entre classes (ouvriers et petite bourgeoisie), il se pose immédiatement comme défenseur du bien commun, il est porteur d’une critique permanente du mode de production capitaliste et cela sans passer par des étapes.
C’est pour cela qu’un « espace nouveau » devient stratégiquement indispensable.
Il s’agit de réfléchir à la création d’un nouveau “sujet politique”qui se construit par le rassemblement et qui se définit dans la critique du néo/libéralisme.
A l’intérieur de ce sujet politique, communistes, socialistes antilibéraux, écologistes, républicains, alter mondialistes, militants d’extrême gauche et autres forces de progrès sans exclusion, peuvent donner vie à un vaste rassemblement qualifié par des propositions immédiatement en rupture avec la pensée unique libérale.
L’expérience des collectifs antilibéraux pouvait jouer ce rôle mais la logique des deux préalables a poussé les appareils de la LCR et du PCF a stoppé cette expérience.
À notre avis, une grave erreur a été commise à cette occasion.
Il n’empêche que la création de ce nouvel espace reste un problème stratégique majeur : il ne doit pas à notre sens, être conçu comme un nouvelle organisation politique ni comme une alliance alternative à l’ancienne union de la gauche.
Cet espace doit être un support pour l’élaboration des nouvelles revendications et pour l’impulsion d’une véritable politique d’opposition au néolibéralisme.
Son rôle ne doit pas être de trancher entre « les luttes et le gouvernement » mais d’empêcher toute dérive institutionnelle ou sectaire dans les deux cas.
3. L’efficacité est dans le rassemblement antilibéral
Marie George Buffet a appelé, pour le prochain congrès, à un débat sans tabou. Ella a souhaité que des idées nouvelles voient le jour.
La direction nationale constate le peu d’enthousiasme que manifestent les communistes pour la préparation de ce congrès. Si c’est vraiment le cas, c’est peut-être qu’ils ne croient pas au renouveau qu’il pourrait apporter ou qu’ils sont découragés par les erreurs des diverses directions dans la pratique de l’union.
Depuis des décennies, une majorité a imposé une stratégie qui nous a conduit à des désastres électoraux alors que l’analyse de la minorité qui alertait sur les dangers n’était jamais prise en compte et que les conséquences des décisions émanant des divers congrès n’étaient jamais analysées sincèrement.
Il faut démocratiser le fonctionnement de ce parti.
Les instances dirigeantes doivent être élues au suffrage direct par tous les communistes pour être plus près de la base et de la population et mieux refléter la réalité de la société.
Le parti communiste s’éloigne de la lutte des classes. Il doit redevenir un parti de militants, ce qui fait sa force, et non un simple courant d’une gauche qui ne porte pas l’objectif du dépassement du capitalisme.
La nécessité d’un projet communiste n’est pas seulement d’actualité mais il est de plus en plus nécessaire pour la défense et la conquête d’espaces de démocratie avancés.
Il existe une base de rassemblement antilibéral : c’est celle qui a su dire « non » à la constitution européenne porteuse d’ultralibéralisme. Cette bataille gagnée grâce à l’union des antilibéraux doit devenir la référence d’efficacité.
« Un réseau pour le congrès 2008 » Agde
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Messages
1. Démocratie ou barbarie, 18 août 2008, 22:55, par cd
Démocratie, il y a le moyen et le but !
Le théatre de lutte comme vous dites c’est l’exigence démocratique.
Le but c’est autre chose : ne pas mettre les mêmes mots ou tous les chats sont gris, alors que c’est radicalement différent. L’alterdémocratie n’a rien à voir avec la démocratie occidentale et libérale.
1) L’exigence démocratique au coeur de l’anticapitalisme
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article65816
pour autant la démocratie que veulent les communistes n’a rien à voir avec la démocratie libérale même en rajoutant du participatif en plus du représentattif !
2) ALTERDEMOCRATIE / AUTRE DEMOCRATIE : LE TRAJET ET LE BUT
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article58009
1. Démocratie ou barbarie, 19 août 2008, 16:51
Le problème n’est pas de participer ou non aux exécutifs, mais de savoir quelle politique on y appuie : celle du PS, qui décourage les travailleurs, ou une politique indépendante. Reprocher à la LCR de défendre cette dernière option, c’est tourner le dos au bilan de la gauche plurielle tiré par la majorité des militants du PC. Certes pas par tous les élus...
2. Démocratie ou barbarie, 19 août 2008, 18:46
Ce texte est intéressant comme celui de Tébaldi.Poser la nécessité de la socièté communiste au stade du capitalisme financier mondialisé est d’une grande urgence,mais le problème des alliances nécessaires pour y arriver reste entier .Le Congrès de Décembre ne décidera pas la rupture avec le PS,nécessaire pour retrouver une nouvelle crédibilité des communistes dans les masses populaires,car trop de dirigeants communistes espèrent encore faire bouger ce parti dans un sens anti-capitaliste .La recherche de la LCR pour créer un nouveau parti anti-capitaliste se fait sur l’effacement du PCF dans ce combat à cause de son alliance avec les socialistes néo-libèraux.Nous ne pouvons poursuivre dans cette voie et il est donc nécessaire que les militants communistes prennent le pouvoir à tous les niveaux de l’organisation pour lui redonner ses lettres de noblesse révolutionnaires.
Si nous ne changeons rien dans notre parti par respect mutuel pour les équipes dirigeantes sortantes nous resterons le nouveau petit PSU allié fidèle du PS bourgeois.Il faut en finir avec la délégation de pouvoir au sein du PCF et permettre à de nouvelles voix de se faire entendre dans les milieux populaires laissés à l’abandon ou au clientélisme des Maires de droite ou de gauche .L’espoir communiste est de nouveau d’actualité malgré ses dérives anciennes,encore faut-il retrouver l’enthousiasme des idées libèratrices de l’exploitation capitaliste.Nous devons renforcer nos actions de déstabilisation du système capitaliste par l’autogestion citoyenne et révolutionnaire dans les entreprises et les collectivités publiques.Redonner au peuple le goût et la volonté d’abattre le Capital pour construire la socièté nouvelle.C’est dans "l’euphorie" de ces milliers de luttes sans délégation de pouvoir que de nouveaux dirigeants,de nouveaux créateurs surgiront du coeur de notre peuple pour organiser la victoire face aux forces conservatrices et prévaricatrices.
Osons la Révolution...Les bourgeois en tremblent de peur depuis longtemps.Ils ne sont forts que de notre faiblesse....
Bernard SARTON,section d’Aubagne