Des Vénézuéliens torturés par Posada Carriles présenteront des preuves en faveur de son extradition

Jésus Marrero, coordinateur du groupe de victimes de Luis Posada Carriles au Venezuela, a annoncé que ces personnes sont en train de constituer un important dossier contenant des preuves pour soutenir la demande d’extradition que le Venezuela a présentée aux Etats-Unis.

Il a précisé que les personnes torturées par Posada Carriles à l’époque où celui-ci travaillait pour la police politique vénézuélienne (DISIP), dans les années 70, sont en train de recueillir des preuves pour démontrer que ce terroriste est également un tortionnaire et qu’il a fait assassiner plusieurs militants de gauche au Venezuela.

Jésus Marrero, lui-même torturé par Posada Carriles au Venezuela, a déclaré que le juge US d’immigration William Lee Abbott a insulté les victimes vénézuéliennes de cet individu lorsqu’il a invoqué précisément la Convention internationale contre la Torture pour justifier sa décision de ne pas déporter vers le Venezuela le terroriste réclamé par la justice vénézuélienne.

Il a rappelé que le juge Abbott a entendu uniquement le témoignage de Joaquin Chafardet, actuel avocat de Posada Carriles et ancien collègue de ce dernier au sein de la DISIP.

« Le juge aurait dû entendre les déclarations de Mme Brenda Esquivel, tabassée sur ordre de Posada Carriles au point qu’elle a perdu l’enfant qu’elle portait dans son ventre parce que ce criminel avait estimé qu’il fallait ‘en finir avec la mauvaise herbe’ », a déclaré Jésus Marrero.

Le dossier constitué par les victimes vénézuéliennes de Posada Carriles comprend des preuves de la participation de ce dernier dans l’assassinat de Pancho Alegria et la disparition de Noel Rodriguez, deux militants de gauche.

La justice vénézuélienne réclame l’extradition de Posada Carriles, actuellement aux mains des autorités des Etats-Unis - pays où il a pénétré de manière illégale - afin de le juger en tant qu’organisateur de l’attentat qui a fait sauter en vol un avion cubain de passagers, en 1976. Cette action avait coûté la vie aux 73 personnes qui se trouvaient à bord de l’appareil.

Dans des déclarations faites à la presse états-unienne, Posada Carriles avait avoué, en 1998, qu’il avait organisé la vague d’attentats à la bombe contre des hôtels havanais qui avait provoqué la mort d’un touriste italien en 1997. La Havane, 05.10.05 (AIN)