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Des chars dans la capitale du Bangladesh

Publie le jeudi 26 février 2009 par Open-Publishing
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Des chars dans la capitale du Bangladesh

AP | 26.02.2009 | 13:06

Des chars ont fait irruption jeudi dans la capitale du Bangladesh jeudi, selon les médias : la mutinerie lancée par les gardes-frontières, qui pourrait avoir fait jusqu’à 50 morts, semblait en effet s’étendre, en dépit de la reddition apparente d’un premier groupe de mutins.

Quelques heures plus tôt, le Premier ministre Cheikha Hasina avait averti les gardes-frontières qu’elle mettrait en oeuvre "tous les moyens nécessaires pour mettre fin à la violence si les méthodes pacifiques échouent". Au cours d’un discours télévisé, elle a appellé les mutins, qui ont pris les armes pour dénoncer leurs conditions de salaire, à se rendre.

Selon la chaîne privée Channel 1, neuf chars ont pris position dans un quartier résidentiel proche du complexe dont les garde-frontières s’étaint emparés mercredi. Un autre journaliste faisait état de la présence de sept autres chars se dirigeant vers Dacca.

A Dacca, au moins dix personnes ont été tuées, mais les autorités craignaient qu’au moins 50 personnes aient trouvé la mort dans la première série d’affrontements, qui ont duré 20 heures.

Les gardes, mutinés pour réclamer de meilleures soldes ont accepté de déposer les armes, après que le ministre de l’Intérieur Shahara Khatun leur a promis l’amnistie générale.

Mais des tirs ont repris jeudi dans le pays, à Tekhnaf, Cox’s Bazar, Chittagong et Naikhongchari dans le sud, Sylhet au nord-est et Rajshahi et Naogaon au nord-ouest.

Auparavant, le ministre avait également supervisé l’évacuation d’une cinquantaine de femmes et d’enfants pris au piège mercredi en pleine révolte, pour la plupart habitant dans le complexe où se trouvaient les officiers visés par la mutinerie.

Les gardes-frontières manifestaient dans les quartiers du ministère de l’Intérieur à Dacca, ainsi que dans un centre commercial voisin, paralysant la capitale bangladaise depuis tôt mercredi matin. Ils ont utilisé leurs armes contre des officiers supérieurs, dont un qui a reçu une rafale d’une dizaine de balles.

Des médecins hospitaliers ont confirmé la mort de trois passants et une vingtaine de blessés.

Le corps des gardes-frontières, appelés les Fusilliers du Bangladesh, fort de 42.000 hommes, est installé dans 64 casernes dans tout le pays.

La confrontation est le résultat de frustrations ressenties de longue date par cette force paramilitaire sur la question des salaires, qui n’ont pas suivi ceux de l’armée et exacerbées par la hausse des prix alimentaires, accrue par la crise économique mondiale, soit une augmentation de 30% au cours des derniers mois.

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20090226.FAP7229/des_chars_dans_la_capitale_du_bangladesh.html

Bangladesh : 137 officiers portés disparus après la mutinerie

Cent trente-sept officiers sont portés disparus à l’issue de la mutinerie des paramilitaires à Dacca (Bangladesh), a annoncé un porte-parole de l’armée. La révolte s’est achevée avec la reddition des rebelles.

Selon le porte-parole, 168 officiers étaient en réunion au quartier général des Bangladesh Rifles (BDR), l’unité des forces de sécurité chargée de la protection des frontières, lorsque les mutins ont pris les officiers en otages.

A la reddition des rebelles, 31 officiers seulement ont été recensés : 22 libérés par les mutins et neuf autres tués. "Nous ignorons ce qui est arrivé aux 137 autres officiers. Ils sont portés disparus", a indiqué le porte-parole.

Le chef des BDR, le général Shakil Ahmed, est au nombre des personnes manquantes.

26 février 2009 17:17

http://www.romandie.com/infos/ats/display.asp?page=20090226171710446172194810700_brf051.xml

Messages

  • Le corps des gardes-frontières, appelés les Fusilliers du Bangladesh, fort de 42.000 hommes, est installé dans 64 casernes dans tout le pays.

    La confrontation est le résultat de frustrations ressenties de longue date par cette force paramilitaire sur la question des salaires, qui n’ont pas suivi ceux de l’armée et exacerbées par la hausse des prix alimentaires, accrue par la crise économique mondiale, soit une augmentation de 30% au cours des derniers mois.

    Que les riches, et ceux qui détiennent les pouvoirs continuent de se jouer de ceux qui travaillent pour vivre, parce que non rentiers, et plus la frustration s’exprimera violemment. S’il y a une chose à laquelle il vaut mieux ne jamais toucher, c’est bien sur la question alimentaire ! La faim, la soif, sont nos maîtres absolus qui règnent sans partage sur tous les hommes. Une défaillance, une trahison de la part du pouvoir, des riches ou des spéculateurs et voilà le retour des "émeutes de la faim". Personne ne peut savoir jusqu’où ça peut aller. Chez nous, 1789 !