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Des policiers rejoignent la manifestation à Paris

Publie le mardi 20 novembre 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Des policiers rejoignent la manifestation à Paris

mar. nov. 20, 2007 2:32 CST

PARIS (Reuters) - Plusieurs centaines de policiers ont participé à un "meeting de rue" à Paris, en liaison avec la mobilisation des fonctionnaires, pour défendre notamment leur pouvoir d’achat.

Les manifestants au nombre de 500 selon les organisateurs et qui répondaient à l’appel du SGP-FO, troisième syndicat de policiers, se sont rassemblés boulevard de l’Hôpital, dans le XIIe arrondissement de la capitale.

Ils ont ensuite rejoint en cortège la manifestation de la fonction publique, de la place d’Italie à Montparnasse.

Ce mouvement des policiers s’inscrit dans un climat de grogne croissante des forces de l’ordre.

"Il semble bien que l’administration ne saisit pas le mécontentement et la frustration de la profession", a déclaré Nicolas Comte, secrétaire général du SGP-FO.

Il a précisé que cette manifestation ne devait pas être vue comme un "rassemblement de privilégiés" et que la baisse du pouvoir d’achat était "un fléau qui frappe tous les citoyens sans distinction."

"Comme beaucoup d’autres Français, les policiers ne s’en sortent pas, les policiers se paupérisent, les policiers s’endettent, les policiers s’appauvrissent", a-t-il lancé.

Selon lui, "le combat pour le pouvoir d’achat du policier, loin d’être un combat défensif, corporatiste, est le combat de pointe du moment."

Le 8 novembre, des officiers de police avaient déposé leurs armes et leurs téléphones portables sur les bureaux de leurs supérieurs, pour protester contre une réforme de leur statut qui les empêcherait d’être rémunérés pour les heures supplémentaires et les astreintes.

Cette action avait été lancée par le Syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire) et Synergie-officiers (proche de la droite).

Cette grogne intervient alors que le règlement des heures supplémentaires accumulées depuis plusieurs années n’est pas soldé. Le ministère de l’Intérieur parle d’un stock de cinq millions d’heures supplémentaires impayées, les syndicats parlent de six à sept millions d’heures.

http://today.reuters.fr/news/newsArticle.aspx?type=topNews&storyID=2007-11-20T133225Z_01_GAR048732_RTRIDST_0_OFRTP-FRANCE-SOCIAL-FONCTIONNAIRES-POLICIERS-20071.XML

Messages

  • Autrement dit, si les flics sont grassement payés, ils n’hésiteront pas à nous casser la gueule lorsque nous manifesterons pour les mêmes raisons.

    Sarko sait ce qu’il a à faire : augmenter la patée de ses chiens de garde .

    Rémi la Garonne

    • C’est assez minable comme réaction, et dénote votre peu d’intelligence !
      La Sté pour excister à besoin de tous ces acteurs, flics, pompiers, postiers etc., et chacun fait partie de cette Sté avec des missions différentes.
      Réfléchissez avant d’écrire

    • C’est quoi la mission des flics déjà ? Traquer les sans pap, les pauvres et protéger les riches.

    • Pas du tout, c’est toi qui ne vois pas plus loin que le boût de ton nez. La fonction du flic c’est d’abord de faire régner un ordre inégalitaire... et cette fonction est politiquement et moralement condamnable... ou alors tu va me justifier les tribunaux de l’Inquisition, les SS, les flics qui arrêtaient les Juifs en 42 et assassinaient les Algériens en 61... et autres institutions qui elles aussi faisaient partie de la société.

      S’il s’agit du problème de l’ordre... alors OK mais posons le problème dans sa totalité et non simplement dans sa fonctionnalité.

      Ton discours est tout simplement infra politique.

      Rémi la Garonne

  • "Revaloriser le pouvoir d’achat" est une expression particulièrement à la mode ces temps-ci. Mais cette expression ne signifie pas nécessairement un progrès social, bien au contraire.

    Déjà raisonner en terme de "pouvoir d’achat" gomme de facto l’existence de la précarité dans cette société et de manière générale l’existences de classes sociales, puisqu’il s’agît non pas d’évoquer les gens (de plus en plus nombreux) mis au banc de la société, usant de petits revenus pour vivre (et non juste pour consommer). Parler de "pouvoir d’achat" permet d’englober la survie des personnes précaires dans la chaîne production /consommation aux côtés des bourgeois et des nouveaux aristos qui, eux, voudraient dépenser moins mais n’ont pas besoin de cela pour vivre plus que confortablement. De plus, l’expression élude la notion de ressources au profit de l’angle exclusivement consumériste. Ne serions-nous plus des humains, mais juste des consommateurs ?

    Cette expression permet également d’éluder la question de la revalorisation des minima sociaux et des salaires, puisque l’expression est assez floue pour ne pas définir avec précision quelles méthodes seraient utilisées. Revaloriser le pouvoir d’achat peut passer par l’octroi de prêts bancaires qui sont plus un engrenage qu’une aide véritable.

    Revaloriser le pouvoir d’achat peut aussi passer par des pressions exercées sur les producteurs pour réduire leurs coûts (déjà bien bas à cause des pressions qu’éxerce sur eux la grande distribution (cf. le livre "Les Coulisses de La Grande Distribution" de Christian Jacquiau ) afin de s’assurer de très confortables marges arrières tout en pouvant ainsi donner, de temps en temps, à l’opinion publique l’impression que les prix baissent parfois.

    Revaloriser le pouvoir d’achat peut passer par plus d’exploitation dans les usines et par les délocalisations, le dumping social, ... etc

    Bref, il y a beaucoup de façon de "revaloriser le pouvoir d’achat", mais partout où est employée cette expression, cela implique à un degré ou à un autre quelque chose de profondément négatif.

    Cette expression, aussi bien utilisée par l’UMP que par le PS ou même le PCF, est un piège, une forme de novlang, qu’il nous faut dénoncer fermement.

  • Dans la manif à rouen ce matin, derrière nous y’avait un blaireau qu’arrêtait pas de mettre en marche un girophare et son klaxon de sirène de police. Je trouvais que les cgtistes avaient vraiment rien d’autre à foutre ce matin que de faire du bruit comme ça.
    Puis sortant du cortège j’attendais d’autres potes plus loin et le girophare passe devant nous. ET je découvre ahuri le défilé de manifestants de 3 syndicats de police. J’étais tellement étonné que j’ai dit tout haut sans m’en rendre compte : "on dirait des vrais flics".
    Ce soir j’en reviens pas encore !

  • Vu à la télé ce soir, les policiers scandaient :" Du blé pour les poulets !!!".
    Bon c’est pas de l’humour haut de gamme mais pour une fois qu’ils nous arrachent un sourire !!
    Allez faisons un geste , une volée de grains pour la volaille !!!

    JP VEYTIZOUX