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Deux ex-salariés d’ACT, militants de la CGT, placés en garde à vue, au commissariat
Publie le vendredi 27 mai 2005 par Open-Publishing3 commentaires

Deux ans après les faits, deux ex-salariés d’ACT et militants de la CGT ont été placés en garde à vue, hier, au commissariat. Ils sont accusés d’avoir pénétré dans les locaux d’une filiale du groupe Bull, Maine-CI, qui se trouvait à proximité de l’usine ACT. Il y avait eu, à l’époque, effraction suivie d’échauffourée. Rappelons que la liquidation d’ACT, spécialisée dans les cartes électroniques, avait mis sur le carreau 660 salariés en décembre 2002.
Hier soir, les réactions se multipliaient. L’association de défense des intérêts des ex-salariés d’ACT (Disact) s’indigne de " l’acharnement scandaleux de Bull et des pouvoirs publics sur d’anciens salariés licenciés ".
La CGT dénonce cette " intimidation " orchestrée par le groupe Bull, à un mois du procès en appel d’ex-salariés qui réclament toujours les 6 millions d’euros promis en guise de plan social. " L’union locale CGT et l’ensemble de ses organisations exigent la libération de leurs camarades et l’arrêt de toute poursuite à leur encontre. "
ACT : la CGT dénonce les gardes à vue
Les syndicalistes s’en prennent à Bull et à la justice
Mercredi, vers 17 h, 80 syndicalistes dont Didier Testu s’étaient rassemblés devant le commissariat d’Angers pour demander la libération de leurs camarades. Elle a eu lieu, une heure après
Les militants cégétistes angevins relayés aussi par d’autres syndicalistes ne comprennent pas la garde à vue de quatre des leurs, mardi et mercredi (O.F. du 26 mai). Hier, Didier Testu, secrétaire du syndicat CGT des métaux s’en est pris aux dirigeants de Bull et à la justice.
" C’est du harcèlement judiciaire, de l’acharnement ! " Didier Testu, en présence des militants gardés à vue, pèse ses mots. " Nous contestons la manière dont la justice et la police, plus deux ans après, tentent de mettre en difficulté nos collègues licenciés comme 600 autres. Surtout qu’ils n’ont rien à se reprocher. "
Tout a commencé dans la matinée de mardi lorsque deux ex-délégués CGT d’ACT sont convoqués au commissariat d’Angers. " Une fois, en présence des inspecteurs, il nous a été signifié nos gardes à vue. On ne s’imaginait pas une telle procédure. On s’attendait seulement à une simple audition. " Hier soir, les militants ont témoigné, encore sous le choc. " Les policiers voulaient savoir qui étaient responsables et qui avaient commis des dégradations lors de notre descente chez Maine CI, une filiale du groupe Bull. " Le lendemain matin, le mercredi, les deux premiers syndicalistes étaient rejoints par deux autres ex-salariés. Aux quatre, il leur est reproché, suite à une plainte contre X avec constitution de partie civile, la destruction de bains d’acide servant pour la fabrication de circuits imprimés. Les faits incriminés remontent au 22 avril 2003, en plein conflit social ACT. Une centaine d’ex-salariés, désemparés de se retrouver sur le carreau, sans indemnités et sans plan social, envahissait la filiale de Bull.
A un mois du procès contre Bull
Après leur départ, la direction de Maine CI constatait que des extincteurs avaient été vidés dans des bains d’acide, servant à la fabrication de circuits imprimés.
Les quatre militants mis en garde à vue contestent. " Jamais nous n’avons participé à ces faits ! " Et Marc Taillefer, délégué syndicat CGT, de soutenir, avec témoignages à l’appui : " J’étais à l’entrée de l’usine en train de négocier l’évacuation des salariés avec les responsables du Bull. " Selon les militants, le préjudice évalué par Maine CI s’élèverait à 100 000 €.
Des militants qui nient toute implication, mais qui s’interrogent. " Pourquoi avoir attendu plus de deux ans ? Est-ce le fait du hasard ? Dans un mois, le procès en appel de certains ex-salariés d’ACT contre Bull est programmé. Qui veut les intimider ? "
Selon Marc Taillefer, la direction parisienne de Bull, interrogée hier par des syndicalistes, se serait étonnée de la mise en garde à vue des ex-salariés. Alors, Didier Testu se fâche : " Jamais un juge d’instruction ne se serait comporté ainsi avec des hommes politiques. Nous avons à faire à une justice à deux vitesses. "
Messages
1. > Deux ex-salariés d’ACT, militants de la CGT, placés en garde à vue, au commissariat, 27 mai 2005, 14:14
C’est ce qu’on appelle "La criminalisation des mouvements sociaux".
2. > Deux ex-salariés d’ACT, militants de la CGT, placés en garde à vue, au commissariat, 27 mai 2005, 19:25
ET qu’elle doit être la réponse du peuple ?
3. > Deux ex-salariés d’ACT, militants de la CGT, placés en garde à vue, au commissariat, 28 mai 2005, 07:27
ORGANISER LA RIPOSTE !!! GREVE GENERALE !!!