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Dimanche 21 janvier : 11° jour de grève de la faim pour six dockers à Dunkerque

Publie le dimanche 21 janvier 2007 par Open-Publishing

Merci à vous pour vos messages et lettres de solidarité.

Nous vous invitons à continuer à diffuser l’information la plus large possible afin de relayer leur combat.

Plusieurs pistes :

 signer la pétition jointe

 faire signer la pétition par le maximum d’élus (en renvoyant la motion signée)

 envoyer des lettres de soutien de vos structures (associations, syndicat, etc.)

 inviter les élus à des actions (cf. lettre au 1er ministre des parlementaires verts, question au gouvernement de Bocquet, etc.)

 Présence à la manifestation de soutien qui aura lieu ce mardi 23 janvier à 18h00 dans l’eglise Saint-Eloi de Dunkerque ( place Jean Bart)

 Mobilisation de vos contact dans la presse

Il y a urgence. Merci de votre mobilisation et de votre soutien.

Stephen

PS : Les documents peuvent être adressés à BES (coordonnées ci dessous) ou à l’ARDEVA (coordonnées en bas de la motion de soutien des élus)

Bois Environnement Services
1, rue Joseph Flipo
59210 COUDEKERQUE-BRANCHE
Tel : 03 28 66 32 05
Fax : 03 28 58 96 10
e-mail : ass.bes@wanadoo.fr -


en 2005, déjà :

Trois ex-dockers du port de Dunkerque, âgés de 54, 55 et 58 ans, sont en grève de la faim pour exiger un recalcul de leurs allocations de préretraite amiante. Mercredi dernier, ils ont cessé de s’alimenter et se sont installés dans l’église Saint-Éloi, au centre-ville. Les trois hommes, anciens militants CGT et membres de l’Association régionale de défense des victimes de l’amiante (ARDEVA) du Nord - Pas-de-Calais, s’estiment en effet « spoliés » depuis plusieurs années.

Malades de l’amiante, ou ayant travaillé toute leur carrière au contact du poison, ils ont pu bénéficier à partir de 2000 de la préretraite amiante, qui prévoit le versement d’une allocation (ACAATA) équivalant à 65 % du salaire brut. Pour en établir le montant, la CRAM a pris comme base leurs douze derniers mois d’activité. Mais comme ils étaient dockers intermittents, ces douze mois comprennent des périodes de chômage, ce qui tire l’allocation vers le bas. « La CRAM aurait dû prendre comme référence nos 365 derniers jours travaillés en remontant sur plusieurs années, comme le prévoit la loi, s’insurge Louis Monteyne, l’un des trois grévistes. Depuis cinq ans, nous demandons justice en vain. Nous voulons être rétablis dans nos droits, de façon rétroactive. De 1960 à 1993 nous avons déchargé des sacs d’amiante au port de Dunkerque, où transitait 70 % de l’amiante qui arrivait en France. Cela nous a rendus malades et, en plus, aujourd’hui nous sommes volés. » Cette injustice touche en tout 80 ex-dockers intermittents du port de Dunkerque.

« Selon les cas, cela représente un manque à gagner allant jusqu’à 1 500 euros mensuel », explique Me Ledoux, avocat de l’ARDEVA. « La CRAM s’abrite derrière une circulaire ambiguë de 2002, mais dans une affaire connexe à Bordeaux, la justice a tranché que c’est la loi et non la circulaire qui doit s’appliquer. Nous avons saisi les tribunaux mais la procédure peut durer plusieurs mois. La CRAM peut faire un effort pour régler cette affaire rapidement. » La semaine dernière, les ex-dockers ont saisi le médiateur de la République, par l’intermédiaire du député et maire PS Michel Delebarre. Ils ont reçu le soutien de la sénatrice communiste du Nord Michelle Demessine, et de l’union locale CGT. Trois autres ex-dockers envisagent de se mettre à leur tour en grève de la faim. L’ARDEVA appelle à un rassemblement de soutien devant l’église Saint-Éloi, ce soir à 18 heures.

Fanny Doumayrou

http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-05-25/2005-05-25-634988