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Discours de Mohamed VI sur la régionalisation : Du déjà-vu, lu et entendu

Publie le lundi 4 janvier 2010 par Open-Publishing
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en trois mots : Grand Bluff Makhzénien !

La preuve :

Le discours du Souverain sur le Sahara offre une chance historique de règlement

Publié le : 30.03.2006

Par Mohamed SIHADDOU

A l’heure où les adversaires malmènent l’intégrité territoriale par la provocation, à l’heure où ceux-là mêmes se retranchent dans un dogme immobile et incitent au séparatisme, à l’heure où la rivalité psychotique atteint son paroxysme par un surarmement au détriment du développement humain, à l’heure où les spéculations sur les secrets d’Etat se multiplient dans des littératures sensationnelles, à l’heure…et à l’heure… Le Maroc, lui, se tourne paisiblement vers l’avenir.

Défiant l’immobilisme, il choisit une voie qui s’inscrit dans une perspective dynamique : celle de la paix, de l’unité, de la démocratie, de la modernité et du développement. Dans cette étape cruciale où des décisions importantes sont prises en faveur de l’intérêt supérieur de la nation, le discours historique que S.M. le Roi Mohammed VI a prononcé à Laâyoune le 25 mars donne une réponse ferme et décisive à tous ces détracteurs de la dernière heure.

Puisqu’il s’agit là de la question du Sahara, il est essentiel de rappeler que, face à une impasse qui a été délibérément entretenue par les adversaires du Maroc, la volonté de trouver une solution exprime une aspiration du peuple marocain à la démocratie, à la modernité et au développement, qui correspond à celle du Souverain. Sur le plan médiatique et diplomatique, la visite du Souverain dans les provinces sahariennes au Sahara a été est perçue comme une réaction fulgurante aux récentes manœuvres des adversaires de l’intégrité territoriale.

Elle a permis de réaffirmer les positions traditionnelles du Maroc : « Nous ne cèderons pas un seul pouce, ni un grain de sable, de notre cher Sahara ». La lecture approfondie et l’interprétation judicieuse du message royal font comprendre, avec la plus grande clarté, la vision clairvoyante d’un Souverain en phase avec son temps et ses concitoyens. Plusieurs éléments pertinents de ce discours permettent une analyse qui s’articule autour de dix idées majeures : La première idée est fondée sur la volonté marocaine de sortir de l’impasse pour que l’affaire du Sahara ne reste pas éternellement inscrite à l’ordre du jour des Nations Unies.

La proposition marocaine d’une autonomie sous souveraineté nationale se veut crédible vis-à-vis des attentes de la communauté internationale. C’est une proposition sincère pour l’édification d’un espace régional où règnent la paix, la stabilité, la coopération et la prospérité. La deuxième idée est fondée sur la certitude que la persistance du conflit du Sahara épuise les ressources, dépense des énergies, perpétue les souffrances des séquestrés de Tindouf, accroît les vulnérabilités du pays et entrave tous les efforts déployés pour tirer le développement vers le haut.

La troisième idée est fondée sur la conviction que l’avenir est collectif, que la patrie est unique pour tous et que toutes les composantes de la nation, sans exclusion ni marginalisation, ont pour seul choix de vivre ensemble dans le même pays et d’assumer démocratiquement et collectivement son devenir et son destin. La quatrième idée est fondée sur une réalité évidente. A savoir que, sans la fusion des composantes nationales dans un consensus et sans la cohésion sociale, le pays sera inévitablement marginalisé dans ses relations internationales et déséquilibré dans ses négociations multinationales.

Un tel constat ne peut favoriser une situation confortable pour mieux négocier ou faire prévaloir ses intérêts et défendre son intégrité territoriale. La cinquième idée est fondée sur le nouveau concept de l’autorité publique qui pose en principe que l’administration est au service du citoyen et de l’intérêt général. L’expérience a démontré les limites des pratiques bureaucratiques et sécuritaires dans la gestion publique. Désormais, seule la suprématie de la loi peut garantir le bon fonctionnement des institutions publiques. L’approche sécuritaire devra céder la place aux institutions démocratiques, seuls barrages aux dérapages et aux excès autoritaires. La sixième idée est fondée sur le principe de réconciliation entre les citoyens et leurs institutions publiques.

La régulation des relations complexes et parfois paradoxales entre les citoyens et les pouvoirs publics suppose des innovations. Elle nécessite une mutation des comportements des acteurs au sein de ces institutions pour permettre l’émergence d’une pensée favorable au changement des habitudes et des routines autoritaires. La septième idée est fondée sur la conviction que le développement et la démocratie sont d’abord des affaires locales.

La gestion des affaires publiques doit relever des pouvoirs locaux et s’adapter aux réalités locales. La mise en valeur des richesses naturelles et humaines de la nation passe nécessairement par l’implication des citoyens dans leur région. L’émergence d’une élite locale capable de gérer judicieusement des affaires régionales constituera le socle d’une élite nationale pour la gouvernance de demain.

La huitième idée est fondée sur le fait que le renforcement de la compétitivité économique du pays place les régions en première ligne pour attirer les investissements. L’attribution des prérogatives aux régions pour jouer un rôle majeur dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques est susceptible de renforcer la compétitivité du pays.

C’est en effet, à leur échelle, et précisément sur leur territoire, que doit être régulée désormais une double fonction : D’une part, il s’agit de participer activement à la compétition économique nationale et internationale. D’autre part, l’objectif est d’assurer le maintien de la cohésion sociale de leur territoire et de contribuer à la cohésion nationale. La neuvième idée est fondée sur les difficultés rencontrées jusqu’ici dans la mise en œuvre d’une stratégie nationale de développement équitable des régions.

Une dimension stratégique nouvelle devra être donnée aux politiques structurelles régionales telles que la production, les des infrastructures, les dispositifs sociaux, les programmes éducatifs, les questions environnementales, etc. Désormais l’élaboration, la mise en œuvre et le financement de ces politiques structurelles seront graduellement transférés aux régions.

La dixième idée est fondée sur la projection des contours cartographiques du Maroc de demain. Un nouveau découpage équilibré du territoire national aura pour base les réalités ethno-géographiques. A ce titre, le Sahara constituera le projet pilote et le modèle pour la réussite d’une politique de régionalisation à laquelle aspirent tous les Marocains. La mise en œuvre d’une autonomie au Sahara serait l’esquisse d’une véritable politique de régionalisation du Maroc.

* Mohamed Sihaddou
Ingénieur en Télédétection

http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?origine=jrn&idr=110&id=62013

http://www.actumaroc.com/maroc/12012/

Post-Scriptum : Les spécialistes des sciences makhzéniennes disent ceci : « Si vous voulez pourrir n’importe quel projet, n’importe quelle aspiration légitime du peuple, il faut lui créer une commission ou mieux encore une multitude de commissions mais qu’elles soient surtout consultatives et non décisionnelles et qui produisent une littérature abondante et redondante confectionnée dans des rapports makhzéniens interminables ».

Voilà l’enjeu principal du Makhzen : Gagner du temps exactement comme a fait Shehrazad en inventant les contes des Mille et Une Nuits !

Cette annonce ou plutôt cette astuce dite « Régionalisation » a pour but essentiellement d’esquiver la demande de plus en plus pressante du peuple marocain pour la réforme de la Constitution et la démocratisation véridique du pays et aussi pour absorber le choc de la pression internationale au sujet du Sahara avec la gaffe commise par le Makhzen en déclenchant le feuilleton Aminatou !

Le Makhzen est le champion toutes catégories des discours creux ! Combien de promesses royales de réformes, de commissions pour les droits ceci, cela…IER, IRCAM... qui sont super bien ficelées sur le papier mais niet dans la pratique, néant le terrain... !

En réalité, les discours et les promesses qui en découlent ne reviennent pas cher à la machine makhzénienne, c’est comme un court-métrage, de la fiction au cinéma quelques minutes à la la radio et à la TV et le tour est joué et l’affaire est oublié dans les innombrables tiroirs des archives makhzéniennes ; on les ressort à chaque fois que le Makhzen ressent le besoin !

Les Marocains ne se laissent plus berner par le Makhzen.

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