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Dominique de Villepin : sur le social, une ligne dure
Publie le mercredi 29 juin 2005 par Open-Publishing1 commentaire
Le chef du gouvernement assure qu’il ne se pliera pas aux « intérêts catégoriels ».
de Vanessa SCHNEIDER
Pragmatisme et fermeté. Ce sont les deux facettes que Dominique de Villepin compte présenter aux partenaires sociaux. Le nouveau chef du gouvernement juge ses premiers contacts avec les syndicats « plutôt positifs », malgré les volées de critiques suscitées par ses mesures pour l’emploi et son recours aux ordonnances.
« Ils sentent bien que l’on est très décidé à faire reculer le chômage », assurait-il en privé, en fin de semaine dernière. Son entourage constate d’ailleurs que les manifestations du 21 juin, à l’appel de la CGT, « n’ont pas été un gros succès ». Matignon ne s’enhardit pas à faire des pronostics sur la rentrée sociale. L’obsession affichée est de mettre en place tous les outils promis (comme le contrat nouvelles embauches) pour le 1er septembre, histoire de calmer les impatiences à défaut d’avoir des résultats.
Pour l’heure, le nouveau chef du gouvernement s’efforce de convaincre que le recours aux ordonnances ne signifie pas forcément l’absence de débat. « La discussion à l’Assemblée montre bien qu’il y a concertation », indique l’un de ses proches. Une fois les ordonnances passées, la concertation reprendra avec le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et son ministre délégué à l’Emploi, Gérard Larcher, explique Matignon.
En cas de conflit social dans les mois qui viennent, Dominique de Villepin n’entend pas céder. Il appelle les syndicats à prendre leurs « responsabilités ». « Si ce que je propose ne marche pas, le prochain président de la République, en 2007, mettra à bas le droit du travail », estime le chef de gouvernement.
Un discours alarmiste qu’il ne manquera certainement pas de servir aux partenaires sociaux. Et le locataire de Matignon de prévenir : « Quand il n’y a pas d’argent dans les caisses de l’Etat, il n’y a pas d’argent. Je suis quelqu’un de simple, il ne faudra pas compter sur moi pour faire de l’habileté politique. Depuis la fin de Jospin, on a dépensé trop d’argent aux intérêts catégoriels, je ne me plierai pas à ça. » Et pan pour Jean-Pierre Raffarin dont la gestion a aggravé les déficits publics.
Dominique de Villepin, qui cultive depuis sa nomination à Matignon un air patelin, ne cache pas qu’il pourrait être dur en cas de bras de fer. « Si les gens descendent dans la rue, qu’ils le fassent, on ne paiera pas les jours de grève, et espérons que cela dure le moins longtemps possible. »
Messages
1. > Dominique de Villepin : sur le social, une ligne dure, 30 juin 2005, 16:16
c’est sûr qu’un type qui ne se présente jamais aux élections on s’attendait à ce qu’il se foute du peuple quel mépris