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EDF & AREVA : Investissements de rigolos ou de masos ?

Publie le mercredi 11 février 2009 par Open-Publishing
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A l’heure ou j’écris ces quelques lignes, le CAC 40 plonge sous la barre psychologique des 3000 points, et les annonces de Barack Obama aux Etats Unis concernant son plan de relance de près de 3000 milliards de dollar, n’a eu aucun effet sur les joueurs boursicoteurs et hypothécaires de nos sombres avenirs.

Dans les Echos de ce jour, en dehors des annonces devenues quasi quotidiennes de tous ces plans de licenciements, ce qui a surtout retenu mon attention, sont les résultats de l’entreprise EDF EN, la branche énergies renouvelables dont EDF est actionnaire à 50 %.

Les intentions de cette entreprise à produire 4000 MW d’électricité d’origine éolienne en 2012, ne semblent plus être un rêve de vieux baba cool. Avec en plus des résultats et perspectives qui sont criants de clarté et sans appel pour la grande maison EDF qui elle plonge encore dans les abysses sans fond de ces investissements déments, voir de rigolos ou de masos ?

EDF Energies Nouvelles, qui est avec son parc de production de près de 2300 MW (1.4375 EPR !) pour un résultat financier, je cite les Echos : […/… Les investissements d’EDF Energies Nouvelles sont passés de 523,2 millions d’euros en 2007 à 1.069,5 millions en 2008. Son endettement financier s’est établi à 1.265,3 millions d’euros fin 2008 contre 646,2 millions d’euros un an plus tôt…./…] me laisse rêveur. A comparer aux commandes Omni-présidentielles de ces EPR à 5 Mds E pièces pour 1600 MW.

EPR 5 milliards 1600 MW, Eolien : 1.3 Mds (dette en investissement) >> 2300 MW !

EDF EN, aura ainsi doublé ses investissements et mise en service de 680 MW en 2008 (0.4263 EPR en 1 an- soit 2.5 fois plus rapide en réalisation qu’une EPR et pour une équivalence en puissance) et pour un taux d’endettement sans aucun rapport avec l’endettement de l’EDF, la maison mère nucléaire aux actionnaires d’état de contribuables toujours redevables.

Une seule ombre à ce tableau (un peu réjouissant) et qui me semble important à signaler. Sur cette puissance de près de 680 MW, investit et mise et en service sur le continent Européen, seulement 30% auront été réservé pour le territoire national (voir article) ! Quand on connait le baragouinage et le tapage sur la carence énergétique bretonne et très bien connue des cadras de RTE et EDF depuis le rejet par les Breton en 1980 de la construction d’une centrale nucléaire à Plogoff !

Heureusement que les électrons mettent moins de temps à ce mouvoir en réaction !

EDF est actuellement endettée pour un montant exorbitant en valeur financière et cumulée de 34.52 milliards d’euros, chiffres publiés sur ce journal économique et disponible à tous ! Dettes courante et non courante confondues, sans tenir compte bien entendu de ces trous à réserves et/ou provisions et destinés en principe pour le démantèlement géant qui nous attend ( 8 milliards d’euros selon un papier paru sur le Monde à la fin de l’année 2008). Les provisions de 103 milliards prévus en GB pour un parc 3 fois moins important font de cette cagnotte tout juste le commencement d’un embryon de financement probant pour ces démantèlements ! (Pour mémoire, Brennilis 70 MW = ½ milliard d’euro de chantier)

Un parc nucléaire britannique que l’EDF c’est permis de racheter pour une valeur de 16 milliards d’euros. M Jean Marc Ayrault député et président du groupe socialiste à l’assemblée nationale, avait lui estimé la valeur de cette acquisition à 7 milliards d’euros, lors d’un débat et des questions au gouvernement cet automne dernier en présence de Mme Lagarde, cette avocate d’affaire internationale et néanmoins Ministre de l’Economie et des Finances nommé par cet autre avocat d’affaire dont il est ici inutile de rappeler le nom.

Au regard de tous ces chiffres, il est évident que les investisseurs n’auront aucun intérêt à financer ou à abonder d’argent frais dans cette filière nucléaire. D’autant plus que l’Etat Français s’en charge pour eux, car contraint par une posture idéologique , voir religieuse, vieille de plus 60 ans et venant des deux cotés, des délires mégalomaniaques d’un Général allié provisoirement à ’un parti Communiste devenu de nos jours quasi inexistant. Ce Général de Gaulle qui à l’époque de ses choix nucléaires, n’avait plus rien à voir avec le résistant qu’il avait été, à vouloir lui aussi sa bombe nucléaire et à jouer dans la court des grands. Quand on constate à ce jour que cette stratégie militaire et dépensière, n’aura jamais servit en réalité, ni à la paix et encore moins la NON prolifération des armes nucléaires.

La rapidité avec laquelle il est désormais possible à mettre en œuvre des moyens simples de productions d’électricité, et adaptées suivant les régions, ne produisant plus de CO2 et comparativement à la durée des travaux des unités EPR nucléaires, aux délais et rallonges sans cesse réajustés, aux surcouts jamais anticipés (sauf pour les bétonneur et autres soudeurs à cocottes nucléaires) de tous ces éléments de temps et d’argent, rien désormais ne devrait à empêcher de revoir en totalité les choix politiques en matière d’investissements énergétiques et qui s’imposent ici.

D’où l’urgence et la priorité de ce débarrasser de ce VRP, qui ce jour encore est en passe de signer des accords nucléaires dans la péninsule Arabique, aux pays de l’Or Noir et du Soleil éternel. Des pays aux dirigeants d’un autre age du myen-age et qui manquent cruellement de cet esprit des Lumières.

Autrement dit : L’exact

SAUT & ZY

DE QUI VOUS SAVEZ !

Skapad


Quelques chiffres :

Sources les Echos 11.02.09 à 10 h environ

 Sur 1 semaine : AREVA + 4.32%, EDF -6.12%
 1 er janv : AREVA +2.86% EDF -13.25%
 1 an : AREVA - 44.63 % & EDF - 45.96%
 Dettes financières non courantes EDF : 17 607 000
 Dettes financières courantes EDF : 16 918 000

 Ratio d’endettement EDF : 98,94 %

 Variation secteur électrique :
1 er janv : -15.89%1 an : -38.93%


Les articles sources. Les Echos.
EDF Energies Nouvelles fait mieux que prévu en 2008
[11/02/09 - 08H42 - Reuters]

Pascal Rossignol

par Benjamin Mallet
PARIS (Reuters) - EDF Energies Nouvelles publie des résultats 2008 dopés par ses nouveaux parcs de production et dit viser une nouvelle hausse significative de son Ebitda (résultat brut d’exploitation) en 2009.
Le spécialiste des énergies renouvelables, filiale à 50% d’EDF, a également souligné dans un communiqué qu’il était "en ligne avec son plan de développement opérationnel" et a confirmé viser d’ici à fin 2012 des capacités 4.000 MW (mégawatts) nets, dont 500 MW-crête nets de solaire photovoltaïque.

Pour 2009, il prévoit d’atteindre un Ebitda compris entre 280 et 300 millions d’euros, cette estimation étant fondée sur un taux de change moyen euro/dollar de 1,35 pour l’exercice.

En 2008, le groupe a enregistré un résultat net part du groupe de 69,6 millions d’euros (+35,4%), un résultat opérationnel de 158,6 millions (+66,1%), un Ebitda de 215,9 millions (+60,8%) et un chiffre d’affaires de 1.006,6 millions (+79,6%).

EDF Energies nouvelles propose de verser un dividende de 0,27 euro par action au titre de 2008, ce qui représente un taux de distribution de 30,1% du résultat net part du groupe.

Selon le consensus Reuters Estimates arrêté au 10 février, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 64,6 millions d’euros, un résultat opérationnel de 146 millions, un Ebitda de 213 millions, un chiffre d’affaires de 802 millions et un dividende de 0,28 euro par action.

"L’activité éolienne a connu un très fort développement avec de nombreuses mises en service, notamment en France et au Portugal où nous avons inauguré des parcs qui sont parmi les plus importantes réalisations européennes", a souligné dans le communiqué Pâris Mouratoglou, le président du conseil d’administration.
Au 31 décembre, la capacité installée du groupe s’élevait à 2.275,3 MW bruts, en hausse de 57,7% par rapport à fin 2007, tandis que sa capacité nette a progressé de 51,1% pour atteindre 1.564,4 MW.

DOUBLEMENT DES INVESTISSEMENTS

Toujours à fin 2008, toutes filières confondues, ses capacités en construction s’élevaient à 919,9 MW bruts, les chantiers se situant principalement en France, au Royaume-Uni, en Grèce et aux Etats-Unis.
En Europe, l’Ebitda a bondi de 129,2% en 2008 à 151,5 millions d’euros. L’activité production a été portée par les mises en service 2008, en particulier au Portugal (332 MW), en France (197 MW), en Italie (75 MW), au Royaume-Uni (40 MW) et en Grèce (38 MW), ainsi que par l’effet année pleine des parcs mis en service en 2007.
L’activité Développement-Vente d’Actifs Structurés (DVAS, parcs clés en main) a également progressé, notamment avec les premières opérations dans le solaire photovoltaïque.

En Amérique du Nord, l’Ebitda exprimé en dollars est resté stable grâce au parc éolien de Fenton (205 MW bruts) et à l’exploitation-maintenance, qui ont compensé "une activité de DVAS moins contributive à la formation du résultat de la zone que l’année précédente".

Exprimé en euros, l’Ebitda de la région est passé de 68,2 millions d’euros à 64,4 millions d’euros en 2008 (-5,6%) compte tenu de la dépréciation du dollar.
Les investissements d’EDF Energies Nouvelles sont passés de 523,2 millions d’euros en 2007 à 1.069,5 millions en 2008. Son endettement financier s’est établi à 1.265,3 millions d’euros fin 2008 contre 646,2 millions d’euros un an plus tôt.

EDF Energies nouvelles a réalisé une augmentation de capital de 500 millions d’euros en septembre 2008, avec pour objectif de financer ses projets dans le solaire photovoltaïque - en particulier la réalisation de centrales au sol et en toiture - et le développement d’EDF Energies nouvelles réparties, filiale destinée entre autres à porter les participations du groupe dans l’amont de la filière solaire.
Edité par Jacques Poznanski

Uranium : un contrat de plus de 5 milliards d’euros avec EDF
[04/02/09]
Georges-Besse II.

Areva a signé avec EDF un contrat de plus de 5 milliards d’euros portant sur la fourniture de services d’enrichissement d’uranium. Ce contrat représente pour le groupe nucléaire français « le plus important jamais signé dans ce domaine d’activité » et portera sur « une longue période », a-t-il ajouté. Ces services seront largement fournis par la future usine d’enrichissement par centrifugation baptisée « Georges-Besse II » et qui sera implantée sur le site du Tricastin dans la Drôme. Sa construction, qui représente un investissement de près de 3 milliards, a commencé en 2006 pour une mise en service prévue cette année. Contrairement à GDF Suez, EDF n’a pas encore précisé s’il en sera actionnaire. Georges-Besse II doit remplacer l’usine d’enrichissement par diffusion gazeuse Eurodif, exploitée depuis 1978 au même endroit. Areva a signé son premier contrat d’enrichissement d’uranium avec EDF en 1975.

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