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EDF-GDF manif prévus partout en France pour le 29, Paris entre République et Opéra à partir de 15h

Publie le lundi 28 juin 2004 par Open-Publishing

EDF - GDF : Nouvelle journée de mobilisation mardi 29 juin 2004

Les agents d’EDF et de GDF ne désarment pas. Leur intersyndicale appelle à une journée d’actions, mardi, à l’occasion du vote à l’Assemblée du projet de loi modifiant le statut des deux entreprises.

Mardi à l’occasion de cette sixième journée nationale d’actions depuis le 8 avril, les syndicats appellent à "amplifier" encore le mouvement avec, à la clé, des coupures "ciblées" en direction des bâtiments publics, des zones industrielles, des élus, ainsi que des baisses de production ou encore le rétablissement du courant aux plus démunis et la mise en "service gratuit" des compteurs des hôpitaux.

Les syndicats promettaient des actions de grande ampleur dès lundi soir. Dans l’après-midi, des employés d’EDF ont rétabli le courant à plus de 80 familles coupées ou en usage restreint pour cause d’impayés sur la commune de Vaulx-en-Velin, près de Lyon.

Ils ont également coupé une ligne internationale entre la France et l’Espagne, action soutenue par la FNME-CGT. Les électriciens ont déjà procédé, ces trois dernières semaines, à ce genre de coupures transfrontalières, notamment vers l’Italie. Les manifestants qui occupaient toujours en fin d’après-midi le poste d’Argia-de-Villefranque dans la banlieue de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) ont aussi promis des coupures de courant pour de gros industriels de la région, mais pas pour les particuliers.

Mardi, des rassemblements sont également prévus un peu partout en France ainsi qu’un défilé à Paris entre la place de la République et celle de l’Opéra à partir de 15h.

Mais certains entendent d’ores et déjà aller plus loin. Les électriciens et gaziers occupant depuis deux semaines un poste de distribution électrique au nord de Paris, ont ainsi procédé lundi matin, contre l’avis de la FNME-CGT à la pointe du mouvement, à des coupures d’une heure sur le réseau RATP et SNCF qu’ils ont revendiqué.

Le trafic a été perturbé sur huit lignes de métro, sur la ligne du RER D, ainsi qu’à la gare du Nord ou quelques retards ont été enregistrés.

"J’assume totalement la position de mon piquet de grève et cette action maîtrisée", a déclaré à l’Associated Press Jean-Louis Mory, militant de la CGT et porte-parole des occupants du poste "Ampère" situé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), qui alimente une partie du nord de la capitale et de sa banlieue.

"La Fédération CGT mène une action légitime dans laquelle nous nous inscrivons pleinement, mais nous avons décidé d’agir un cran au-dessus. Ce n’est qu’un appel supplémentaire en direction du gouvernement qui ne veut pas entendre. Nous n’avons pas d’autres moyen", a-t-il ajouté.

Tout en se désolidarisant de cette action, la FNME-CGT semblait, lundi en fin d’après-midi, manier un double langage destiné à ne pas froisser les militants les plus virulents de sa base.

"Nous avons décidé de principes communs pour les actions, et notamment de ne pas gêner les usagers. Après, il y a les spécificités du terrain et chacun décide de ce qu’il y a à faire en assemblée générale. A Ampère, ils ont décidé que ça n’allait pas assez loin. Même si nous ne sommes pas d’accord, ils ont le droit, et dans la mesure où il s’agissait d’une action maîtrisée, on ne peut pas parler d’un dérapage", expliquait ainsi Gérard Rodriguez de la FNME-CGT.

Pour la suite, les électriciens et gaziers n’entendent pas baisser les bras, bien que l’examen du projet de loi en première lecture ait été achevé dans la nuit de vendredi à samedi et que le texte soit sans aucun doute voté mardi.

"Quoi qu’il advienne", prévient ainsi la CGT dans un communiqué, "la mobilisation se poursuivra et s’inscrira dans la durée, y compris dans l’hypothèse du vote du texte par l’Assemblée que nous considérerions comme illégitime, compte tenu que les usagers-citoyens n’ont pas été consultés démocratiquement sur l’avenir de leur service public". (AP)