EDF VA (OU A DEJA) PIQUE LE PEU D’ARGENT DU DEMANTELEMENT POUR SES INVESTISSEMENTS DELIRANTS OUTRE-MANCHE

Un article des Echos, suivi d’un commentaire
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Iberdrola ne convoite plus British Energy
[ 12/06/08 - 09H57 - actualisé à 15:29:00 ]

L’électricien espagnol et le leader britannique nucléaire ont échoué à s’entendre sur le prix. Alors qu’EDF est donné favori à la reprise de British Energy, le ministre britannique de l’Industrie a affirmé qu’il fallait "au moins deux opérateurs pour le renouveau du nucléaire au Royaume-Uni".

Iberdrola se retire de la compétition pour acquérir British Energy. Le premier électricien espagnol a indiqué que les négociations avec le leader britannique nucléaire avaient échoué en raison d’un désaccord persistant sur le prix.

En début de semaine, British Energy avait déjà fait savoir qu’il jugeait insuffisantes les offres d’achat qui lui étaient adressées, y compris celle en provenance d’EDF, le premier intéressé dans cette affaire."Aucune des propositions déposées n’est au-dessus du cours de clôture de vendredi" - 735 pence par action, valorisant le spécialiste du nucléaire à 11,8 milliards de livres -, indiquait le britannique, dont le conseil d’administration expliquait dans un communiqué : "ces offres ne sont pas suffisantes pour les actionnaires car elles n’ont pas pris en compte la hausse des prix de l’électricité, ni la valeur des sites et des équipes de l’entreprise dans un contexte de relance du nucléaire".

Nouvel élément dans ce dossier : John Hutton, le ministre britannique de l’Industrie, a affirmé au "Financial Times" de ce jeudi que le gouvernement souhaitait "au moins deux opérateurs pour le renouveau du nucléaire au Royaume-Uni". Cette déclaration n’est pas de très bon augure pour EDF, donné favori par certains, mais dont les espoirs d’exercer un monopole sur le renouveau du nucléaire outre-Manche sont entamés. Le nucléaire fournit un cinquième seulement de l’électricité au Royaume-Uni, contre 80% en France.

Les Echos

LE NUCLEAIRE C’EST PAS CHERE ! Tiens donc !

EDF qui par l’intermédiaire de son directeur financier Monsieur Camus affirmait en janvier 2008 que son groupe avait en provision 8.7 milliards d’euros en prévision des chantiers de démantèlement nucléaire.

Monsieur Dubuis, le directeur de la toute première centrale en court de démantèlement à Brennilis, pensait que son groupe EDF en avait 29 milliards de réserve, il avait certainement du lire le rapport de la Court des Comptes (Ouest France, automne 2007).

La Cour des Comptes sur ce rapport 2004//05, avait repéré chez EDF, un « embryon » (dixit les magistrats) de financement d’un montant de 24 milliards d’euros ! En effet, car pour la centrale de Brennilis il va en couter près ½ milliards d’euros pour un prototype de 70 MW, non compris un autre ½ milliard en sus pour réparation du aux populations locales pour les pollutions au plutonium (entre autre) de leur ressource d’eau potable, soit 1 milliard d’euros pour une minuscule centrale nucléaire de 70 MW en comparaison des innombrables tranches de 900,1100, 1300 MW !

Même à l’unité de tranches prêt, il en faudrait 60 milliards d’euros, sans compter le stockage, la surveillance, les réparations, les accidents, les frais de soins pour les inévitables malades du cancer lié aux expositions de longues durées, les …….etc etc

Malgré cette réserve quasi inexistante pour le démantèlement, car comme le signalait les Magistrats, le financement du traitement des déchets nucléaires et de leur démantèlement a en principe été déjà en partie payé par le consommateur, et ce depuis le tout début de la mise en service des centrales nucléaires, soit depuis 1970 et en simplifiant. Ces quelques 8.7 milliards d’euros représentent environ 225 millions d’euros par année de fonctionnement de l’ensemble du parc, budget alloué définitivement au démantèlement !

Si l’on continu et a ce rythme les 15 Milliard dédiés à ce chantier promis par le directeur financier d’EDF en 2010, sera en réalité atteint dans 26 ans, soit en l’année 2034 ! Pour alors tout le parc nucléaire actuel sera devenu obsolète, rien que ça.

Sauf, que les ambitieux cadres de cette entreprise sous contrôle de l’Etat (parait il !) envisage d’investir sur ce parc nucléaire vieillissant d’outre-Manche, à hauteur d’environ 12 milliards. Ce qui va fatalement creuser un peu plus l’endettement pharaonique de notre électricien nationale, il serait selon certaines informations boursières crédité de – 24 milliards d’euros actuellement.

La stratégie qui risque d’être mise en œuvre par ces supers calculateurs dans les années qui vont suivre, l’indexation de l’énergie électrique d’origine nucléaire sur celle du pétrole et du gaz également. Et ainsi toute la propagande et le mensonge de cette électricité peu chère sera noyée dans des arguments déviants, comme ils savent le faire depuis bien longtemps.

Pour en revenir sur ce cout des démantèlements et les embryons de ronds sonnants et trébuchants restants sous contrôle d’EDF. M. Camus qui annonce être capable de provisionner ce chantier à hauteur de 15 milliards d’euros en 2010, sera en réalité et en cumulant ce crédit déficitaire de – 24 milliards, auxquels il faut rajouter les 12 milliards d’investissement délirants britanniques.

24 + 12 = 36 Milliards d’endettement, réduit de 8.7 Milliards de provision, soit un déficit financier de 27.3 Milliards d’euros, bigre mais alors, de notre participation facturée depuis tant années pour le traitement de cette filière nucléaire, c’est qu’il n’en reste plus un rond du tout, de cet argent.

Ou encore cela revient à dire que l’objectif des 15 Milliards d’euros sera lui atteint dans 66 ans environ, soit en 2074 ! A raison de 225 Millions/an, sous réserve qu’il n’y aura plus d’autres investissements aussi délirants.

Tout cela ressemble fort à un avortement financier en quelque sorte, pratiqué par ces directeurs envers cet « embryon de financement » et si bien nommé par les Magistrats.

En résumé, EDF n’a plus un rond d’argent pour payer les démantèlements, et pourtant ils nous le garantissent :

LE NUCLEAIRE CE N’EST PAS CHERE ! Ah bon !