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EDF préparerait un emprunt obligataire en "secret"

Publie le mardi 21 avril 2009 par Open-Publishing
5 commentaires

D’importantes acquisitions, dont le rachat de l’exploitant britannique de centrales nucléaires British Energy pour 15 milliards d’euros, ont alourdi l’endettement de l’entreprise de 50% en 2008.

EDF, qui a déjà effectué trois emprunts obligataires, en préparerait un autre à destination des particuliers (Reuters)

EDF, qui a déjà effectué trois emprunts obligataires, en préparerait un autre à destination des particuliers (Reuters)
Le groupe d’électricité EDF prépare "en secret" un "grand emprunt" obligataire à destination des particuliers français, a-t-on appris dans l’édition du Monde datée du mercredi 22 avril. Le quotidien précise que "le groupe d’électricité et les grandes banques de réseau (...) travaillent actuellement à l’élaboration de cette opération", qui n’en serait " qu’à ses tout débuts". Ces banques sont notamment la Société Générale, le Crédit Agricole ou BNP-Paribas.

Une opération programmée "avant l’été" ?

Pour le moment "ni le montant de l’emprunt, ni ses conditions financières, ni la date de son lancement", n’ont été fixés. Le journal qualifie l’opération de "plus emblématique que financière" en ajoutant que "certains ne seraient pas surpris qu’elle soit programmée avant l’été".
D’importantes acquisitions ont alourdi ces derniers mois l’endettement de l’entreprise. Pour l’année 2008 il a augmenté de 50%, soit 24,5 milliards d’euros. EDF a en effet racheté l’exploitant britannique de centrales nucléaires British Energy pour plus de 15 milliards d’euros. L’acquisition de la moitié des activités nucléaires de l’américain Constellation Energy, lui a coûtée pour sa part, 3,5 milliards d’euros.

Déjà 3 emprunts obligataires depuis le début de l’année

Le groupe d’électricité réalise régulièrement des emprunts obligataires auprès d’investisseurs institutionnels français ou étrangers. Ce qui a ainsi permis une levée de 7,3 milliards d’euros en 2008.
L’entreprise a déjà réalisé depuis le début de l’année trois emprunts obligataires pour un montant total de 7,8 milliards. En février EDF avait annoncé son intention de procéder à des cessions d’actifs de plus de 5 milliards d’euros en 2009-2010. Ce qui lui permettrait d’alléger le poids de son endettement.
Un porte-parole d’EDF n’a pas confirmé les allégations du monde en disant "on ne commente pas les rumeurs". BNP-Paribas s’est refusé de son côté à tout commentaire personne n’était joignable chez SocGen et Calyon (Crédit Agricole) en fin de matinée.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/economie/entreprises/20090421.OBS4137/edf_preparerait_un_emprunt_obligataire_en_secret.html

Messages

  • Peut-être peut-on faire le rapprochement avec cette autre nouvelle de l’AFP :

    ""EDF acquiert 35% d’une coentreprise en Chine
    [ 21/04/09 - 12H43 - AFP ]

    Le groupe français d’électricité EDF a annoncé mardi s’être allié à deux partenaires chinois pour exploiter deux unités d’une centrale thermique dans le Henan (centre).
    EDF doit investir 35 millions d’euros pour 35% de cette coentreprise avec la China Datang Corporation, un important électricien chinois qui détiendra 60% des parts, et la municipalité de Sanmenxia, dans le Henan, selon un communiqué du groupe français.
    Les partenaires exploiteront deux unités de 600 MW de la centrale de Sanmenxia, qui est une centrale thermique à flamme au charbon supercritique, une technologie permettant de réduire les émissions de gaz carbonique nocifs pour l’environnement.
    "L’opération permettra au Groupe EDF de développer son expérience dans la technologie charbon supercritique chinoise, l’une des plus performantes au monde", affirme le texte.
    Depuis 2006, 68 GW de capacité de production thermique au charbon ont été mis en service en Chine en moyenne chaque année, soit l’équivalent du parc de production nucléaire français, ajoute-t-il.""

    Il en faut du fric pour tout cela . Mais qu’y gagneront les contribuables et les consommateurs français ?

  • un emprunt obligataire, c’est quoi ce truc-là ?

    • depuis wikiboursier

      Caractéristiques principales [modifier]
      Ce titre est un contrat entre l’émetteur et les détenteurs successifs du titre, dont les deux éléments principaux sont l’échéancier des flux financiers et leur mode de calcul.

      Les émetteurs (emprunteurs) sont aussi bien des organismes privés que des collectivités publiques (en particulier les trésors publics).

      Une obligation est émise originellement à court, moyen ou long terme, voire sans date d’échéance (obligations perpétuelles). Toutefois on réserve souvent l’appellation d’obligation aux titres de durée supérieure à 5 ou 7 ans. Pour les durées inférieures, les termes "bon" (du Trésor…) ou "billet" (de trésorerie…) sont généralement préférés.

      Exemple [modifier]
      L’obligation assimilable du Trésor 4.75% 25/4/2035, dont la détention unitaire (on dit aussi : valeur nominale) est d’un euro, est un contrat par lequel la République française s’engage à verser au détenteur du dit contrat :

      chaque année le 25 avril 0,0475 euro (4,75% d’un euro), entre maintenant et le 25 avril 2035 inclus,
      plus 1,00 euro le 25 avril 2035.
      Le prix auquel ce contrat se négocie actuellement est la valeur actuelle de l’obligation.

      Une deuxième façon de présenter les choses est de dire que le détenteur de l’obligation :

      prête à la République française (qui elle, emprunte)
      la valeur actuelle (le prix) de l’obligation, pour la valeur nominale de un euro,
      qui lui sera remboursée à 100% (de la valeur nominale) le 25 avril 2035
      et donnera lieu à un paiement d’intérêt annuel de 4,75% (de la valeur nominale) chaque 25 avril entre maintenant et 2035 inclus.

      Valeur actuelle [modifier]

      Articles détaillés : Actualisation, Coefficient d’actualisation, Taux actuariel, Taux zéro-coupon, Courbe de taux, Spread de crédit et l’article général Taux d’intérêt

      Une obligation est un ensemble de flux décalés dans le temps. Ces flux ne sont donc pas directement comparables entre eux. Un euro à une date n’a pas la même valeur que le même euro à une date , ne serait-ce qu’à cause de l’inflation.

      Notons avec l’ensemble des flux tombant aux dates et constituant l’obligation. Pour ramener ces flux à une base commune, à leur équivalent à une date unique , on les multiplie chacun par leur coefficient d’actualisation . Ce coefficient d’actualisation est obtenu par calcul à partir du taux d’intérêt qu’on choisit d’appliquer à cette obligation particulière pour actualiser entre les dates et .

      La valeur actuelle (le terme correct est plutôt valeur actualisée mais valeur actuelle est l’expression usuelle) de l’obligation est donc la somme des valeurs actuelles de chacun des flux :

      Il existe une formule simplifiée de l’actualisation, avec un seul taux, le taux actuariel, qui bien qu’imprécise, est très utilisée et sert dans une première approximation.

      Un outil d’évaluation : le rendement à l’échéance [modifier]
      L’actualisation consiste à rendre équivalent un prix de l’année N+ 1 à un prix de l’année N. Chaque année les prix augmentent de X % et donc par la même occasion la valeur de l’argent diminue d’autant (1 € de 2000 ne vaut pas 1 € aujourd’hui). Pour revenir aux obligations, celles-ci vont verser chaque année le même intérêt.

      Définition : le rendement à l’échéance est le taux qui rend équivalent (= comparable) le prix actuel de l’obligation à l’actualisation des revenus futurs.

      (supposons 1 000 €). On sait que recevoir 1 000 aujourd’hui ou dans 10 ans ne revient pas au même : c’est pour cela que l’on va actualiser ces intérêts et surtout le capital qui sera remboursé à la fin pour connaître la valeur de l’obligation.

      Exemple : une obligation sur 3 ans de € 100 000 qui donne des intérêts de 10 % est cotée à 98 %. Quel est le rendement à l’échéance ?

      les revenus futurs sont :

      2002 : 10 000 (intérêts)
      2003 : 10 000 (intérêts)
      2004 : 110 000 (intérêts + remboursement du capital
      Pour connaître le rendement à l’échéance, il faut résoudre l’équation suivante :

      Le rendement à l’échéance est le taux (t) qui permet de résoudre cette formule. Ici, on trouve 10,82 %

      Définition : Le taux actuariel est le rendement réel de l’obligation à l’échéance, ce qui n’a rien à voir avec le taux d’intérêt nominal.

      Exemple : par approximation :

      Nominal Taux d’intérêt nominal Durée Prix d’émission Prix de remboursement Taux actuariel
      Obligation A 100 000 7 % 10 ans 100 000 (100 %) 100 000 (100 %) 7 %
      Obligation B 100 000 7 % 10 ans 102 000 (102 %) 100 000 (100 %) 6,8 %

      Pour déterminer le taux actuariel par approximation, il suffit de déterminer le surcoût et le répartir sur la durée. Le surcoût est le prix d’émission de 2 %, soit par an 0,2 % que l’on déduit du taux nominal (7 % - 0,2 % = 6,8 %).

      Conclusion : Plus la durée de vie de l’obligation est longue, plus le coût de la surprime sera étalé et donc son impact plus faible.

      Exemple : par formule approximative :

      Cours de l’obligation : 103 %
      Durée de vie : 4 ans
      Taux d’intérêt nominal : 6 %
      Remboursement : 100 %

    • Qu’est-ce qu’un emprunt obligataire ?

      Définition Wikipédia :

      Un emprunt est une dette financière à long terme, alors que les dettes à moyen et court terme sont habituellement appelées « crédits ». Un emprunt est une dette résultant de l’octroi de prêts remboursables à terme (fonds versés en vertu de dispositions contractuelles à l’exception des concours bancaires courants) qui participent, concurremment avec les capitaux propres, à la couverture des besoins de financement durable de l’entreprise.

  • Edf retour à la niche et au prix de privatisation....

    Ils deviennent lentement murs pour se faire croquer... Les casseurs style Sarko réussissent à transformer en cendres tout ce qui marche.