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ELECTIONS MUNICIPALES. Mode d’emploi…

Publie le mardi 19 février 2008 par Open-Publishing
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de Mengneau Michel

Lors des municipales, dans les grandes agglomérations urbaines l’on voit se présenter des listes bien définies ; j’entends par là : définies sur le papier. Je n’extrapolerai donc pas sur des accords électoraux de circonstances qui, souvent, ne sont que le reflet de l’attrait du pouvoir, et non un réel engagement pour les intérêts de la collectivité.

Dans le monde rural, les façons de faire sont différentes puisque la proximité nous permet de connaître plus ou moins particulièrement celles ou ceux qui veulent nous représenter.

Bon, vient boire un coup au bistrot du village, "qu’est-ce que tu en penses, tu voteras pour moi ?". Ca a le mérite d’être franc, surtout lorsqu’elle/il est le seul candidat affublé d’un adjoint.

Moralité, souvent nous n’avons pas le choix et surtout sont rarement débattus les problèmes de fond. Ce qui d’ailleurs annihile le sens politique de l’élection puisque le protagoniste quémandant évite soigneusement dans beaucoup de cas d’affirmer ses préférences politiques, se que l’on subodore, mais qu’il continuera à taire.

La tradition voulant que les problèmes de la commune ne soient pas interpénétrés par l’orientation politique générale. Apanage des gens de droite, voire de centre droite, voire socialo, il est rare par contre qu’un communiste ou un trotskiste ne fasse pas état de ses convictions ! Chez les autres c’est du genre, en patois poitevin par exemple : « O l’é q’tu comprends, t’cheu ô l’é personnel, ô s’dit pas ! ».

J’en n’étais là de mes réflexions quand une des grand-mères du village, ancienne cégétiste et de surcroît à moitié Anar me dit : « Y’en a marre, y’a pas le choix ! (authentique) ». Puis les copains sont venus me voir en rouscaillant : « Ca change pas, c’est toujours pareil… ». Bon d’accord, comment faire pour apporter des idées nouvelles, des idées originales, disons secouer le panier d’un conformisme endormi ? Ce que j’ai d’abord compris, c’est que ça voulait dire : essaie de trouver une solution…

Les solutions les plus couramment utilisées on les connaît, une réunion publique dont l’impact est souvent aléatoire, surtout à la campagne où tu risques de te retrouver à quinze pèlerins déjà convaincus par les idées dont tu vas débattre, cela ne présente en fait que peu d’intérêt. Faire du porte à porte à la manière des témoins de Jéhovah, comporte pas mal de risque. En effet, à le monde rural tout le monde se connaît ou presque, à la première maison on va t’offrir un p’tit coup à boire, la journée s’annonçant être longue naturellement tu refuses ; mais vers la quatrième visites à force de jacter tu cèdes, à la sixième maison tu commence a être à moitié bourré, et surtout pas du tout convaincu qu’ils aient retenu tes propos et bien assimilé les idées développées, et pratiquement persuadé que le lendemain ils auront tout oublié.

Faire à la façon de Fidel un long exposé où l’on donne, explique les options politiques que l’on prendrait pour l’avenir n’est pas en soit une mauvaise solution et a surtout l’avantage de la clarté. Seulement voilà, je ne vois pas encore beaucoup de gens de chez nous consacrer du temps à lire un article d’une dizaine de pages. Donc je me suis tourné vers une solution plus raccourci, plus percutante et néanmoins relativement significative sous forme de Billet distribués dans chaque foyer, trois très exactement répartis dans le temps sur une période de trois semaines.

Fallait tenter l’expérience ! Après le premier Billet, vu les premiers retours, ça intéresse… Des interrogations, des sujétions, commencent à arriver.

Si cela peut en inspirer quelques uns, je vous fais donc participer à cette expérience en vous livrant le premier texte, texte mêlant des problèmes locaux à un ensemble plus général.

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