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de Félicien Michaut
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le lait sans jamais oser le demander
On a tendance à vouloir ignorer le fait que, nos habitudes alimentaires sont dictées par les lobbies de l’industrie agroalimentaire qui sponsorisent des scientifiques chargés par le gouvernement de nous dire ce qu’il faut manger. (Src : Santé, mensonges et propagande)
Et à part quelques écrits comme de renom le journal Sciences & Avenir et si peu d’autres…
Il faut tout de même se rendre à l’évidence que le nombre de journalistes scientifiques est en France insuffisant !
Environ 200 sur 28.000 journalistes !
(Src Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé en 1995.)
De cette situation préoccupante résulte des phénomènes redoutables de dépendance en chaînes provenant d’informateurs reconnus comme étant des spécialistes.
De là on peut essayer de comprendre les mensonges Franco/Français sur la créatine considérée comme un dopant et cela contre l’avis du comité olympique !
Ou sur le fait que les antillais n’ont pas le droit de vendre leurs plantes médicinales indispensables à leur santé, sur leur propre île. Tout simplement par ce qu’ils ne sont pas inscrits à la pharmacopée française qui semble volontairement bloquer les dossiers.
Mais le plus surprenant, est cette propagande envahissante sur le lait, illustrée, si l’on s’en réfère à son origine par cette histoire de notre temps :
« Il était une fois un ministre qui avait son père qui dirigeait l’une des plus importantes unités de production laitière du Poitou et qui présidait le Congrilait en 1978. Auparavant, ce ministre, avait été député et secrétaire d’état à l’agriculture sous le gouvernement de Pierre Mendès-France (1954-55) et, tout à la fois, lié à la production laitière. Par le plus pur des hasards, par la suite, cet homme politique suggéra, en toute bonne foi sans doute, à Mendès France d’instaurer le célèbre lait à l’école
(Src : Santé mensonges et propagande). A partir de 1954 tous les écoliers de France se virent ainsi servir tous les jours un grand verre de lait ».
Pour quelle raison ?
L’initiative est présentée dans les livres d’école comme une mesure sanitaire.
Pourtant dans l’esprit des artisans de ces idées « il s’agissait de stimuler la consommation de lait et de certains produits dérivés du lait, par les enfants en créant une habitude alimentaire de consommation »
Ainsi l’a reconnu, le 4 novembre 1997, le ministre de l’agriculture Louis LE PENSEC.
De là on va en déduire que l’objectif a dépassé ses espérances , voir explosé les rayons de nos super et hyper marchés qui en regorgent.
De plus, la consommation de laitage a augmenté de 220% depuis les années 1960 selon un rapport de l’Insee. (Institut national de la statistique et des études économiques)
Alors quand on parle de pollution ou des ressources naturelles se pose à nous, le délicat problème du recensement de l’eau potable . Il s’en suit que les nappes phréatiques polluées, sont souvent recensées, à tort, comme des ressources d’eau souterraine potable.
Elles sont, en réalité, en augmentation de nitrate, dont le taux dépasserait la norme européenne de 50Mg/.l. (Src : INRA- Institut national de la recherche agronomique ).
C’est précisément ce qui inquiète, au premier chef, les collectivités locales concernées.
On constate que si les besoins en lait de la population, sont en augmentation ils ne sont pas des besoins vitaux. Donc si on considère que l’élevage bovin intempestif est une source de pollution, il faudrait le réduire. Car si le lait n’est pas un aliment si nécessaire que cela, alors pourquoi ne pas arrêter les élevages intensifs ?
Si ce n’est dans le seul but de pousser à la consommation, afin de remplir les rayons frais de nos hyper-marchés !
Il en va de même, à propos de ces études sur les évaluations des risques de pollution nitrique diffusées dans les eaux souterraines, et directement liés à la diversité des systèmes d’élevage de ruminants qui ne devraient être relégués qu’à un second plan.
Cet article n’a pas la prétention de vouloir remplacer une quelconque prescription médicale et la consommation d’un ou deux laitages par jour n’est pas dangereux pour la santé, le problème c’est que le lait n’est pas indispensable, non plus, à notre santé. Se posent alors à nous, les véritables questions sur notre environnement et notre santé, à savoir que, si certains d’entre nous réagissent mal aux laitages, c’est tout simplement parce que l’Homme est génétiquement mal adapté à la consommation de ces aliments, car cette dernière est contre nature.
L’espèce humaine est vieille de 4 millions d’années et tout au long de cette période, l’Homo sapiens et ses ancêtres n’ont pas consommés le moindre laitage après la période d’allaitement. Donc ce slogan « les amis laitiers son vos amis pour la vie ! » devrait être changé par « Vos amis les agriculteurs se veulent vos amis pour la vie ! ».
Sincèrement une certaine hypocrisie ne se cacherait-elle pas derrière tant de vicissitudes ?
Il est scientifiquement démontré qu’après le sevrage l’organisme ne fabrique normalement plus d’enzyme (Lactase-phlorizine hydrolase) dont le rôle est de digérer le sucre du lait, le lactose, pour le transformer en glucose et en galactose. Une enzyme qui est présente uniquement dans les premières années de notre vie parce que le bébé humain en a besoin pour digérer le lait de sa mère, et elle disparait ensuite chez 75% des êtres humains car une fois sevrée, la constitution de l’homme ne lui permet plus la digestion du lait sans causer certain problèmes à l’organisme .
Plus globalement, sachez qu’en pourcentage 80% des asiatiques, 80%, des Africains, et 60% des populations méditerranéennes sont incapables de digérer le lactose. En ce qui concerne les populations d’Europe du nord elles seraient moins touchées par cette intolérance au lactose par ce que le lait de vache fait partie de leur alimentation depuis bien longtemps et donc bénéficie d’une mutation génétique qui les aide à digérer .
On nous inonde de publicités mensongères avec des études ventant les mérites du lait, et tant pis si les enfants Chinois ou Japonais qui n’en consomment pas ont des OS en parfaite santé.
Alors, que penser de tous ces kits pédagogiques fabriqués et distribués par les industries agroalimentaires que l’on voit circuler dans les salles d’attente et autres, un temps soit peu mensongers ?
D’après des études faites par des nutritionnistes à Harvard, le lait source de calcium est aussi soupçonné de faire courir à certains enfants et adultes un risque de maladie chronique. * voir les méfaits du lait de vaches plus loin dans l’article.
Et pourtant certains médecins se font même le relais des industries agroalimentaires
On trouve même des documents, édités à l’intention des professionnels de la santé, notamment, un petit livret dont le but est de favoriser leur prescription par le corps médical. Dans cet ouvrage, consacré à l’ostéoporose, sont occultés les études ne montrant aucun effet du calcium sur le risque d’ostéoporose. Seul est martelé à chaque page le vieil argument, pourtant erroné selon lequel plus on avale de calcium plus les os sont en bonne santé.
Cependant, il est recommandé, toujours de boire du lait pour l’apport quotidien de calcium, ce qui fait une consommation de, par exemple, : 300mg de calcium, équivalant à l’absorption d’un quart de lait ou de 2 yaourts ou de cinq baguettes ou d’un kilo d’oranges pour obtenir la même quantité de calcium.
Comme par hasard on cache, aussi, le fait qu’on peut disposer avec, seulement, 3 verres d’eau minérale quotidien des 300 milligrammes de calcium nécessaire quotidiennement. Etonnant ne trouvez- vous pas ?
Mais, il y aura toujours de grands nutritionnistes qui vous affirmeront que ce calcium ainsi présent n’est pas aussi bon.
Maintenant ouvrons un autre sujet très important et très sensible, l’allaitement :
Pourquoi préférer le lait de femme aux autres laits pour les bébés :
Parce que parmi les multiples glucides que contient le lait humain, il faut mentionner les gynolactoses, qui ont probablement un rôle dans le développement du cerveau.
D’après le Docteur en médecine Jean Seignalet ( ancien interne des hôpitaux de Montpellier, maître de conférences à la faculté de médecine de Montpellier et praticien hospitalier qui a dirigé pendant 30 ans le laboratoire d’histocompatibilité et pionner des greffes d’organes et de tissus…), la plupart des nutritionistes auraient une vision essentiellement quantitative .
Les lobbies alimentaires se préoccuperaient davantage des calories de l’équilibre glucides/lipides/protides, des doses de minéraux et de vitamines. Ils croient que les protéines du lait de vache sont aussi profitables que les protéines du lait humain.
Ce qui n’est pas l’opinion du Docteur J.Seignalet qui considère que la structure des molécules est l’élément capital .
Revenons sur les problèmes du lait occasionés sur les êtres humains.
Certains enfants et certains adultes développent une intolérance au lait de vache, marquée par des troubles digestifs aigüs à chaque ingestion du produit.
On peut citer un nombre assez important de maladie graves comme :
La polyarthrite rhumatoïde, le diabète sucré juvénile, la sclérose en plaque ou encore la maladie de Crohn et bien d’autres encore …
(Src : L’alimentation ou la troisième médecine)
Les lois de Darwin nous suggèrent que le lait de femme est bien plus adapté aux besoins du jeune enfant, que le lait de vache, plutôt indiqué pour répondre aux besoins nutritifs du jeune veau.
La nature est ainsi faite alors pourquoi la changer ?
Si ce n’est tout simplement que les raisons économiques primeraient sur nos besoins réels, et nuiraient à notre santé.
Bien sûr, de nombreuses entreprises sont là pour fabriquer et vendre du lait dit maternisé. Son utilité dans le cas de carences en lait maternel reste palliative et ne doit pas se généraliser pour tous sans distinction, par pure facilité. Chacun fait sa petite soupe, on change les proportions de certaines protéines, on supprime certains glucides remplacés par du lactose, on ajoute à cela certains acides gras polyinsaturés, on rajuste pour terminer le taux de diverses vitamines et de divers minéraux.
Bref, malgré les ressemblances avec le lait de femme il persiste néanmoins des différences majeures comme certaines substances propre au lait de femme comme la fameuse gynolactoses, puis les IgA, la lipase etc.…
(Src : L’alimentation ou la troisième médecine )
La compostion du lait de vache est adaptée au développement de la masse corporelle du veau alors que la composition du lait de femme participe à l’évolution du cerveau de l’Homme. Voici encore l’une des causes de l’obésité.
Si nous sommes perdu dans le flot d’informations c’est tout simplement que certains scientifiques restent plus enclin à défendre leurs intérêts personnels et économiques qu’autre chose.
Et preuve a l’appui, en 2001 Science & Avenir a demandé à 3 ministres concernés par la gestion de l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) s’ils trouvaient normal que la rédaction de recommandations nutritionnelles officielle soit confiée à des chercheurs proches de l’industrie agroalimentaire, et ce, sans que le public n’en soit informé. Cette lettre est restée sans réponse.
Alors quand je vois des céréaliers au salon de l’agriculture qui attendent avec une certaine impatience, en se frottant les mains, le biocarburant, en nous disant que c’est pour le bien de la Terre laissez-moi en douter.
On devine pourquoi le lait maternel n’a jamais été promotionné dans les campagnes en faveur de l’environnement. Greenpeace a déjà ironisé sur le sujet en 1992 avec le slogan :
"Si le lait maternel était un médicament, il faudrait le retirer de la vente immédiatement",
Certains scientifiques partiaux, qui ont un souci du gain plus fort que celui de l’écologie ont même déclarés que le lait maternel était pollué en oubliant de mentionner que pour les vaches ces mêmes risques existaient, également. Il y a bien évidement des enquêtes sérieuses réalisées sur ce sujet car les polluants du lait maternel ont été étudiés depuis 15 ans par le Dr Rogan (Faut-il avoir peur de la pollution ? Dossiers de l’Allaitement N°23, La Leche League, 1995). Bien que ça ne soit pas très connu par le grand public et les masses médias, il en résulte dans ses premières conclusions en 1980 que l’allaitement est une voie importante d’élimination des polluants liposolubles (DDT, PCB). Ces dernières ont marqué durablement l’opinion, données non remises à jour. Et on nous ferait croire que les vaches sont exemptent de tout polluant ?
On oublie vite les élevages industriels très lourds et les traitements infligés aux vaches (antibiotiques, hormones parfois, produits d’hygiène et de désinfection), pas très souhaitable non plus ce genre de cocktail et que pensent nos chers scientifiques « pro lait de vache » ? L’histoire de la vache folle est déjà devenue un incident du passé ?!
Quelques chiffres :
En conclusion, les effets à long terme ont permis d’établir qu’en cas d’exposition à divers toxiques pendant l’allaitement, la diminution de la durée de vie moyenne chez les personnes ayant été allaitées est de moins de 3 jours, chez les personnes n’ayant pas été allaitées, la diminution de la durée de vie moyenne est d’environ 70 jours ! Ainsi, le lait de femme, même s’il est très pollué, permet d’avoir une espérance de vie supérieure à l’allaitement artificiel par le lait de vache.
La question est donc, pourquoi ne trouve-t-on pas ce genre d’informations préventives, (dépliants) dans les salles d’attentes des cabinets médicaux ?
De plus, en ce qui concerne les vaches on ne dispose pas de moyens suffisants de contrôle pour vérifier tout ce qu’elles ont pu ingérer comme produits toxiques, alors qu’une femme qui allaite son enfant peut contrôler son alimentation. Comme le bio, l’écologie et l’allaitement forment un beau couple.
Si on ne peut pas ou l’on ne veut pas allaiter un enfant on est donc forcé de recourir à des substituts, issus de produits industriels dérivés et générateurs de pollution.
Parce que polluer nos terres est plus rentable à court terme, il faudrait ne se soucier que de remplir les portes-monnaies de quelques nantis, (des subventions sont directement ponctionnées de nos impôts). Rien ne nous encourage à penser qu’une évolution va se produire d’ici peu, si toutes les études scientifiques sur la vraie nature du lait disparaissent, volontairement ou non, sous la paperasse administrative.
A lire :
"L’alimentation ou la troisième médecine" du dr jean seignalet coll ecologie humaine François Xavier de Guibert = chapitre 13 sur la SEP ( attention au pavé ! )
"Le lait, une sacrée vacherie ?" et "lait de vache, blancheur trompeuse", "lait mensonges et propagande" et "soyons moins lait"
Messages
1. Ecologie humaine , 11 octobre 2007, 21:59
C’est bien là qu’est le fond du véritable problème, la surproduction a engendré un processus qui aura malheureusement, et je le crains, beaucoup de mal a s’autoralentir. Il est désormais nécessaire d’envisager de très grave crises environnementales et surtout économiques et sociales.
Cet aspect, qui n’est pas souvent évoqué par les mouvements écologiques(cela ne veut pas dire qu’ils n’y songent pas) devraient etre certainement évoqué ou débattus avec d’autres représentations citoyennes. En particulier, les centrales syndicales.
Pour ce faire, les écologistes ne doivent plus laisser faire , les stratégies de certains secteur interprofessionnels, et qui consistent la plupard du temps , au dénigrement et surtout au chantage a l’emploi.
Juste une idée, qu’il faut faire évoluer. Les passerelles entre les syndicats et mouvements écologistes, doivent etre mises en chantier. Ca crève les yeux.
Sachant la plupart du temps : les militants d’un croissent d’avec le militant d’autres. Les citoyens qui ont le sens de l’engagement militant, ce connaissent et ce fréquentent fréquement.
Bon article et merci. Skapad.
2. Ecologie humaine , 11 octobre 2007, 23:36
A lire bientôt dans les bonnes librairies ,une BD de guillaume podrovnik ,boris fleuranceau et antoine silvestri "tout doit disparaitre" aux editions danger public .
www.lamartinieregroupe.com
www.sousrealisme.org
Bonne lecture .
thierry de nantes
1. Ecologie humaine , 12 octobre 2007, 08:56
Juste un détail : la France détient le parc d’incinérateurs d’ordures ménagères le plus important au monde.
Malgré le scandale de Gilly sur Isère (contamination massive à la dioxine des environs) le maire de Bourgoin Jallieu(département voisin) a décidé de construire un incinérateur sur-dimensionné bien que les oeufs dépassent déja les normes en teneur de dioxine sans compter les salades truffées de métaux lourds. (selon un rapport de la DASS).La contamination peut s’étendre jusqu’à 5km aux alentours de l’usine selon les vents, l’age du capitaine et les ordures cramées et non contrôlées dans l’usine.(taux de contrôle des installations classées : une fois tous les 100 ans selon un rapport public sur les ICPE Installations Classées Protection de l’Environnement) Il y a aux alentours des producteurs de lait. Le silence est total sur la dosimétrie à ce sujet.(en cas de dépassement des doses la chambre d’agriculture les rembourse ainsi on ne voit pas beaucoup d’agriculteurs manifester contre l’installation d’incinérateurs)
Cependant en moyenne le taux de dioxine dans le lait est en augmentation constante.La dioxine est lipophile (elle se niche dans les graisses avec une longue durée de vie). D’ou cette recommandation d’un professeur de santé publique(Denis Bard) : évitez de consommer des laitages et des oeufs en provenance d’une région dotées d’incinéra-tueurs.
Maintenant chers citadins qui pensez être à l’abri de cette contamination, cherchez les endroits ou ne cohabitent pas éleveurs et incinérateurs. Pour conclure , le Grenelle de l’environnement a exclu des négociations le nucléaire et tout moratoire de construction d’ incinérateurs. Tout est sous contrôle pour les lobbies. Les cancers déja identifiés par l’étude remarquable du Pr Viel sont programmés. ( recommandation d’un médecin à un patient atteint d’un cancer : proscrivez le lait ; autre façon de décrire la longévité en cas d’atteinte immunitaire ci après décrite dans l’article).
2. Ecologie humaine , 12 octobre 2007, 09:59
non, c’est le Japon (ce qui ne change rien à l’affaire, on est bien d’accord)
Thom
3. D’autres pieces à charge dans le dossier du lait de vache, 13 octobre 2007, 08:43
A lire aussi sur ces histoires de lait de vache : ecosystème intestinal et santé optimale, du Dr Georges Mouton. C’est un beau pavé passant en revue 1355 publications scientifiques sur notre flore intestinale et son interraction avec nous.
On y apprends entre autre choses que la barrière intestinale des nouveaux nés n’est pas terminée. Les intestins sont poreux, ce qui peut laisser passer certaines protéines alimentaires non digérés dans le sang. Ca ne pose pas de problème avec le lait maternel, mais ca peut en poser avec du lait de vache. Les protéines du lait de vaches contiennent des sequences resistantes aux enzymes humaines et auront plus tendance à echapper à la digestion. Si elles finissent intactes dans le sang, elle peuvent être identifiées comme étrangères par le système immunitaire et provoquer des réactions allergiques. Dans les cas les plus grave, la réaction du système immunitaire peut aussi se tourner contre des tissus propres, alors apparait une maladie auto-immune.
En particulier, de nombreuses publications ont relevé une association entre exposition précoce au lait de vache et diabète de type I, où le système immunitaire détruit les cellules du pancréas qui fabriquent l’insuline. Plusieurs pistes sont proposées : l’insuline bovine, qu’on trouve dans le lait de vache, ne diffère de l’insuline humaine que de 3 acides aminés : assez pour être reconnue comme étrangère par le système immunitaire, mais assez peu pour qu’il puisse se prendre les pieds dans le tapis et la confondre avec l’insuline humaine. Autre piste, un mimétisme moléculaire entre certaines protéines du lait de vache et les protéines de surfaces des cellules du pancréas fabriquant l’insuline, qui ferait que les immunoglobulines prévues pour les premières attaqueraient aussi les secondes.
Dans les autres joyeusetés, on trouve aussi des liens avec l’autisme : des autistes voient leur symptomes regresser dans le cadre d’un régime sans caséines (protéines du lait de vache) ni gluten (protéines du blé, orge et seigle, qui ont des sequences resistantes à la digestion humaine).
Bon, tout ca c’est pour les bébés, qui ont les boyaux poreux. A l’age adulte, la barrière intestinale est terminée, et on doit pouvoir absorber des protéines resistantes à la digestion sans dommage (mais il y a d’autres problèmes avec le lait de vache !). Sauf que dans tout un tas de situation, les intestins peuvent être en souffrance et redevenir poreux : prises de certains médicaments, jeûne, exercice physique intense, et surtout, proliferation de certaines bacteries intestinales qui font du forage dans les boyaux. Ces sympathiques bestioles sont naturellement présentes dans les tripes, et leur activité est en principe sous contrôle, mais elles peuvent proliferer à l’occasion de régimes déséquilibrés ou de troubles de l’immunité. On obtient alors un leaky gut syndrome (syndrome de l’intestin poreux), qui cause à son tour tout un tas de pathologies : allergies, fatigue, ostéoporose, anémie, maladies auto-immunes, etc...
4. Ecologie humaine , 14 octobre 2007, 20:38
Très bon article.
Je me permet aussi de rappeler l’introduction de la pomme de terre.
A l’origine, elle n’était même pas bonne pour les cochons.
Et à l’époque, le capitalisme n’existait pas, n’empêche que ce tubercule jugé inmangeable à finit par être imposé.
Monsieur Parmentier serait au MEDEF aujourd’hui, n’est-il pas ?
Bref, nous, on est comme les porcs, nos estomacs s’adaptent bon grès mal grès à la bouffe que nos maîtres veulent bien nous distribuer.
C’est pas de l’ironie, c’est une vrai interrogation, est-ce qu’on sera capable de re-manger comme des vrais humains, avec de la nourriture saine, ou bien est-ce qu’on est condamné à rester des porcs ?
jyd.