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Les marchés asiatiques se sont effondrés lundi 7 juin après les mauvais chiffres de l’emploi aux Etats-Unis et les nouvelles craintes qui pèsent sur la crise d’endettement en Europe, notamment en Hongrie.
L’euro est passé sous la barre des 1,19 dollar.
Au Japon, où les investisseurs affichent aussi leur prudence à la veille de la formation du nouveau gouvernement, le Nikkei 225 a chuté de 396,95 points, soit 4 %, à 9.504,24 points. Le nouveau Premier ministre Naoto Kan annonce son cabinet mardi.
En Corée du Sud, le Kospi a perdu 2,6 % à 1.621,67 points, alors qu’en Australie, le S&P/ASX 200 reculait de 3,1 % à 4.335,90 points.
Le Hang Seng, à Hong Kong, baissait de 2,9% à 19.211,67 points.
Sur le marché des changes, l’euro a reculé de 1,1943 à 1,1889 dollar. Le billet vert s’affichait à 91,08 yens à Tokyo, contre 91,80 yens à New York tard vendredi dernier.
Les marchés s’inquiètent des dernières nouvelles concernant la crise d’endettement en Europe, alors que Budapest a comparé la semaine dernière la situation hongroise à celle de la Grèce. Les autorités hongroises ont tenté de calmer le jeu samedi, affirmant que les récentes déclarations alarmistes étaient "exagérées".
En plus des craintes pesant sur la Hongrie, les marchés asiatiques ont également réagi à la situation de l’emploi aux Etats-Unis. Vendredi, le gouvernement a annoncé que l’économie américaine avait créé 432.000 emplois le mois dernier, bien loin des 513.000 créations attendues.
Messages
1. Effondrement des marchés asiatiques., 7 juin 2010, 07:26
Le marché des obligations souveraines européennes devient de plus en plus illiquide. Certains analystes pensent que l’interdiction allemande des ventes à découvert à nu est en train de provoquer une paralysie du marché secondaire (là où la dette souveraine s’échange entre établissements financiers), bien que la BCE y ait injecté quelque 35 milliards d’euros ces dernières semaines. Cette paralysie entraînerait à son tour un risque pour les émissions obligataires des Etats.
Pour que les émissions obligataires se fassent, explique le quotidien spécialisé Milano Finanza citant un responsable du Trésor italien, « il est indispensable que le second marché soit suffisamment liquide ; et les market makers ne peuvent rendre les marchés efficients que s’ils peuvent acheter des obligations lors des émissions et les revendre sur le marché secondaire, assurant ainsi la cotation quotidienne des actifs et permettant aux autres opérateurs de connaître à tout moment les conditions d’achat et de vente. »
En gros, les banques qui achètent de la dette souveraine la jettent aussitôt en pâture aux hyènes de la finance, mais si ces hyènes sont constipées, les market makers n’oseront plus acheter au marché primaire.
Mais l’histoire ne dit pas s’il s’agit de la cause véritable ou si les délestages d’obligations d’Etat par les banques en manque de liquidités suffisent à créer cette paralysie. Selon le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore, les banques ont réduit leurs investissements dans la dette souveraine et préfèrent déposer leur argent à la BCE contre rémunération, signe de défiance.
Les dépôts à 24h ont ainsi atteint cette semaine un record de 320 milliards d’euros, bien plus que lors de la crise du marché interbancaire en 2008. Par peur des dégradations de note souveraine comme vient d’en subir l’Espagne, les banques se débarrassent d’ores et déjà des obligations émises par les pays européens du sud, comme par exemple Ageas (ex-Fortis) qui en a lâché pour 4,8 milliards en Mai.
Dans le même temps, c’est l’Italie qui est désormais l’objet de toutes les spéculations. Plusieurs grandes banques auraient déjà commencé à vendre leur portefeuille d’obligations italiennes et les spreads sur ces actifs (qui mesurent le risque) ont atteint un niveau jamais vu depuis 13 ans, à 1,62, presque autant que pour l’Espagne. Jeudi, le Wall Street Journal publiait une tribune intitulée «
L’Italie semble être la prochaine cible dans l’eurozone ». Cette année, l’Italie doit refinancer sa dette à hauteur de 251,5 milliards d’euros et beaucoup à Rome parlent d’une explosion en novembre.
2. Effondrement des marchés asiatiques., 7 juin 2010, 08:41, par rené la bielle
Les banksters veulent faire un maximum de profits sur le dos des peuples et d’un pays ON DEGRADE SA NOTE c’est une affaire entendue ?