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Embouteillage à la CNIL (cf blog paris, libre belgique)
Publie le lundi 19 février 2007 par Open-PublishingUn embouteillage
C’est un des effets de l’« affaire Rebelle », du nom de ce conseiller de Ségolène Royal qui était fiché par les Renseignements généraux et qui a obtenu en un temps record la communication de sa fiche.
A l’occasion, les médias ont abondamment rappelé que chaque citoyen disposait, via la Commission Informatique et Libertés (CNIL), d’un droit légal d’accès aux données informatiques le concernant. Du coup, depuis cette affaire, la CNIL est submergée de demandes de consultation de ces fichiers provenant de quidams par milliers – dont un grand nombre de journalistes, paraît-il.
Avant même cet afflux, la CNIL, qui dispose de quatre fois moins de personnel que son homologue allemande, était déjà passablement débordée. Cette semaine, son patron a carrément lancé un appel à l’aide au gouvernement pour qu’il lui octroie des moyens supplémentaires. Cet appel n’a visiblement pas été entendu : pour résoudre les problèmes posés par cet embouteillage, un décret se bornerait à étendre de quatre à sept mois le délai octroyé à la CNIL pour traiter les requêtes individuelles (*).
Les citoyens assiégeant la CNIL ne risquent pas, en tout cas, de le faire pour rien. Selon certaines estimations, on dénombrerait 100 millions de fiches de police et de gendarmerie en France, soit presque deux fiches par habitant.
Ces citoyens inquiets sont-ils un brin paranoïaques ? Pas sûr. Le très officiel Observatoire national de la délinquance a reconnu récemment que ces fichiers contenaient jusqu’à 30 pc de noms répertoriés par erreur.
B.DL.
(*) Il faut manifestement faire partie de l’entourage d’un présidentiable pour obtenir sa fiche en 24 heures.