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En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique
par Bakatesta
Publie le dimanche 9 août 2015 par Bakatesta - Open-Publishing4 commentaires
Les médias occidentaux relaient abondamment les décapitations, les appels au meurtre et les exactions perpétrés par Daech, le pseudo « Etat islamique ». Pourtant, face à cette barbarie, les populations kurdes, arabes ou yézidis de la région de Rojava, au nord de la Syrie, mettent en oeuvre un autre modèle de société, émancipateur, égalitaire, multiconfessionnel, et très démocratique. Une expérience qui pourrait même servir d’inspiration pour ramener la paix dans la région. En attendant, les Kurdes et leurs voisins combattent pour défendre cette utopie concrète, sans véritable soutien international. Entretien avec des chercheurs et activistes qui en reviennent.
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Messages
1. En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique, 10 août 2015, 09:44
Directe, mais inféodée au pkk et aux moustaches d’Ocalan (tous les membres d’autres partis kurdes ont été virés de Kobané). Egalitaire, mais attachée au principe de la propriété privée et de l’économie de marché. Multitruque, mais avec dans sa charte la "réappropriation des terres ancestrales", lire l’expulsion des "allogènes", arabes en première ligne. Bienvenue dans les révolutions essentialistes et réactionnaires qui ont déjà commencé - incluse évidemment la "religion libératrice" dont cette NEP nouveau modèle est la concurrente. Ca ressemble à un replay nicaraguesque. Révolution purement politicarde, guerre civile avec dégâts collatéraux, capitalisme pour finir.
1. En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique, 10 août 2015, 14:18
C’est un fait qu’on peut aimer ou pas, mais ce sont les Kurdes qui sont sinon les seuls, tout au moins en première ligne contre Daesh. Des Kurdes ont été expulsés de leurs terres "ancestrales". Même si ce n’est pas forcément simple, on ne peut pas être contre le principe du retour des populations originelles. Comme en Arménie ou en Palestine. Si au Nicaragua les Miskitos veulent récupérer des terres dont on les a chassés, ça ne me dérange pas (je ne sais pas si c’est à ça que tu fais allusion).
2. En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique, 10 août 2015, 14:50
"on ne peut pas être contre le principe du retour des populations originelles"
A ben si, on peut, d’autant que ça ne veut pas dire grand’chose (ou plutôt, que ça peut être instrumentalisé par qui veut et surtout qui en a le pouvoir !)
Qu’est ce qu’une "population originelle" - les peuples sont et mouvants, et surtout apparaissent au cours de l’histoire. Si on s’en tient à "tel endroit sera l’apanage de la seule plus ancienne population connue" ou de ses représentants autoproclamés, il va y avoir du monde à exterminer, parce que définitivement illégitimés. Et l’idée même de "pureté ethnique", née d’ailleurs avec la modernité (en espagne ou en france par exemple) a déjà donné suffisamment de résultats pour qu’on sache ce à quoi elle nous mènera.
3. En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique, 10 août 2015, 18:27
Les Kurdes insistent sur le caractère pluriethnique des pouvoirs locaux mis en place dans les zones libérées. On ne sait pas forcement ce que cela recouvre sur le terrain mais ils ne parlent pas de pureté ethnique, encore moins d’exterminer qui que ce soit. Le PKK est certes né en milieu "stalinien", il est fort possible qu’il lui en soit resté quelque chose. Mais faire des procès d’intention à ceux qui sont en première ligne contre l’obscurantisme n’est pas à mon sens une priorité.