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En regardant "Scotland Yard, crimes sur la Tamise"
Publie le dimanche 9 janvier 2011 par Open-Publishing1 commentaire
Cette série produite par Lynda La Plante, incontestable reine du policier britannique à l’heure actuelle, et que Canal Jimmy (Canal +) s’obstine à nous vendre uniquement en français, vaut le détour.
Dans un récent épisode, deux ados demandent à leur père 50 livres (60 euros) pour une visite scolaire au British Museum. La famille résidant à Shepperton dans le Surrey, nous ne sommes qu’à quelques encablures du centre de la capitale. Un transport de groupe ne saurait donc être très onéreux. Le père répond à ses filles qu’il pourrait les emmener lui-même à bien moindre prix. Ses gamines préfèrent naturellement faire la visite en compagnie des élèves de leur classe.
Ce bref échange nous en dit beaucoup sur la société anglaise contemporaine (l’épisode date de 2005). Le British Museum est, avec le Louvre, le plus grand et riche musée au monde mais son accès, dans le cadre d’activités périscolaires, a un prix. Il est évident qu’en demandant 25 livres par enfant, l’établissement scolaire fait un bénéfice sur le dos des enfants. Pas par méchanceté, mais parce qu’il est quête perpétuelle de fonds propres.
À mon modeste niveau, j’ai compris, sur le terrain et de manière empirique, ce qu’était le thatchérisme fin août 1980 (Thatcher était au pouvoir depuis environ un an). J’accompagnais un couple d’Anglais à l’occasion de la rentrée des classes dans l’école primaire de leur village. Après avoir conduit leurs gamins jusqu’à leurs classes respectives, les parents commencèrent à sortir des liasses de billets à l’invitation de la directrice de l’école. Tant pour le club photo, tant pour l’équipe de foot, tant pour l’équipe de cricket, tant pour la coopérative, tant pour les excursions en car du premier trimestre, tant pour la réfection de la cantine. J’en passe. Mes amis ayant quatre enfants, ils ne s’en sortirent pas à moins de 300 livres.
Dans les années soixante, il m’avait été donné d’être brièvement élève dans un lycée anglais. Tout était gratuit, y compris la pinte de lait offerte à la récréation du matin et que Madame Thatcher, alors ministre de l’Éducation, supprima dix ans plus tard.
Messages
1. En regardant "Scotland Yard, crimes sur la Tamise", 9 janvier 2011, 09:44, par phibre
demander de l’argent pour un musée dont l’acces est gratuit..c’est fort !