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Enquête express sur un fichage : deux poids, deux mesures...
Publie le vendredi 9 février 2007 par Open-PublishingSi on est fiché pour raisons politiques, il vaut mieux être du bon côté du
manche pour défendre ses droits...
Communiqué de presse de la Coordination Anti-Répressive de Bretagne
Une information judiciaire a été lancée le jeudi 8 février 2007 par le parquet de Paris suite à la plainte de monsieur Bruno Rebelle , membre de l’équipe de campagne de Madame Ségolène Royal, candidate du Parti Socialiste Français à l’élection présidentielle du printemps prochain. En un temps record, ce ressortissant et citoyen français a pu accéder à ce qui lui a été présenté comme étant le dossier constitué à son sujet par les Renseignements Généraux, police politique de l’’Etat français.
En un temps record, ce ressortissant et citoyen français a obtenu l’ouverture d’une information judiciaire.
C’est formidable !
Des Bretons, citoyens et ressortissants français eux aussi, ont fait l’objet de fiches établies entre le 7 février 1999 et le 8 août 2000 par deux autres services de la police française, la D.N.A.T. (Division Nationale Anti-Terroriste) et le Service Régional de Police Judiciaire de Rennes, précisément à l’époque du gouvernement de la gauche plurielle, gouvernement dont faisait justement partie Madame Ségolène Royal.
Même si aucun de ces Bretons fichés n’a encore porté plainte, le parquet peut parfaitement décider d’enquêter à ce sujet. Le fera-t-il ?
Les lois françaises et la Convention Européenne des Droits de l’Homme (supérieure aux lois françaises, voir l’article 55 de la Constitution - elle garantit notamment les droits suivants : droit au respect de la vie privée et familiale, liberté de pensée, de conscience et de religion, liberté d’expression, liberté de réunion et d’association) ont été et sont toujours clairement violées par la création de ces fiches et le recel des fiches
illégalement créées.
Parmi les informations illégalement recueillies, en voici deux dont l’intérêt pour des enquêtes et instructions ouvertes sur des infractions pénales telles que vol d’explosifs et attentats n’échappera à personne :
* le 4 février 1989, "X" participe à la manifestation organisée à
SAINT-BRIEUC (Côtes d’Armor) par l’union des enseignants de breton pour
réclamer la création d’un D.E.U.G, de langue bretonne" ;
* "le 29 janvier 1994, "Y" participe à une manifestation de *Stourm Ar
Brezhoneg *, protestant contre la restriction de la programmation en langue
bretonne sur la chaîne France 3 et en faveur de la création d’une chaîne de
télévision bretonne".
Deux poids, deux mesures, une fois de plus !
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,
Le porte-parole,
Claude Le Duigou