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Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?
Publie le vendredi 24 juin 2011 par Open-Publishing16 commentaires
Après la désignation de Mélenchon comme candidat du Front de gauche et l’invitation de Marine Le Pen dans la nouvelle émission politique "Des paroles et des actes" sur France 2, un sondage interroge. En cas de duel Le Pen/ Sarkozy, les votants du FG se prononceraient en majorité en faveur du FN. Porosité entre les deux électorats, vraie tendance ou intox ?
Selon un sondage* Harris Interactive1 donnant la victoire à Nicolas Sarkozy (63%) face à Marine Le Pen (37%), 64% des électeurs du Front de gauche décidés à voter au second tour le 6 mai 2012 se prononceront en faveur de la candidate de l’extrême droite.
"Attention, précise Jean-Daniel Lévy, directeur du département Opinion & Corporate chez Harris Interactive, ça ne signifie pas que 64% des électeurs du Front de gauche voteront Marine Le Pen au second tour, mais que 64 % des électeurs du Front de gauche qui se déplaceront pour aller voter ce jour-là voteront Marine Le Pen." Et d’ajouter : "Entre le premier et le second tour, il y a forcément des électeurs du Front de gauche qui ne se déplacent pas et c’est cette abstention qu’il est difficile de mesurer pour le moment."
Une fois cette précaution posée pour tenir compte de l’abstention ou du vote nul au second tour, Pascal Perrineau, politologue, identifie un phénomène de "gaucholepénisme" : "Une partie des électeurs qui se disent de gauche votent FN car ils s’y retrouvent socialement et culturellement. Ce phénomène n’est pas nouveau. L’électorat de gauche pouvait avoir un certain tropisme pour Jean-Marie Le Pen, perçu comme un vecteur de protestation sociale, mais ça s’est renforcé avec Marine Le Pen, étant donné le pilonnage qu’elle fait sur les thématiques de gauche" : références à l’intervention de l’Etat dans l’économie, à Jaurès, au protectionnisme.
"Si, évidemment, Jean-Luc Mélenchon n’est pas un Le Pen de gauche, il y a un style, une véhémence, un ton qui peuvent faciliter la création de passerelles entre des secteurs politiques qui semblent complètement opposés. A fortiori avec la crise qui a renforcé, dans certaines régions de France, la protestation et la colère", ajoute Pascal Perrineau.
Dès lors, un double phénomène explique que le score de Nicolas Sarkozy (63%) face à Marine Le Pen soit très loin des 82% de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen en 2002. Une évolution personnelle due au style Marine Le Pen qui suscite moins de rejet dans l’électorat, mais aussi une évolution politique : "Ce qu’elle dit entre en résonance avec ce qu’attend une partie des Français", analyse Pascal Perrineau. En particulier pour les classes populaires sur les questions du pouvoir d’achat et des inégalités. Le vote du Front de gauche pour le FN s’expliquerait aussi par la volonté d’exprimer une déception à l’égard du "système" et des personnalités politiques, à commencer par Nicolas Sarkozy.
Le secrétaire national du Parti de gauche se dit sceptique
Au Front de gauche, la réaction est d’abord de rejeter le sondage "réalisé un an à l’avance", et "qui voudrait imposer un scénario". Avant d’accepter de le commenter.
"Outre l’abstention qui serait importante dans notre électorat entre le premier et le second tour, car je pense que beaucoup de nos électeurs s’abstiendraient, je suis sceptique sur le pourcentage aussi élevé de 64%, avance Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, une des composantes du Front de gauche. Le socle du Front de gauche est assez politisé et connaît donc le FN... Mais il est clair que Marine Le Pen essaie de faire croire que le vote FN pourrait venir des classes populaires qui rejettent le système. Cela ne peut troubler un électorat qu’à la marge."
Même constat pour Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF : "Il y a une attente de la gauche de la part des électeurs et en même temps un doute de la gauche à faire différemment de la droite. Dans cet entre-deux, bien entendu, le discours faussement antisystème de Marine Le Pen peut dévoyer des aspirations au changement." Avant de conclure : "Nous allons nous battre sur le terrain des idées."
Marion Mourgue
*Enquête réalisée du 3 au 5 juin 2011, auprès de 1 449 individus inscrits sur les listes électorales, à partir de l’access panel Harris Interactive. Publié dans Marianne le 11 juin 2011.
Lesinrocks.com
Messages
1. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 24 juin 2011, 23:45
Tiens cet histoire rappelle le socialiste rebelle italien... Benito Mussolini directerur de l’Avanti quotidien du Parti Socialiste italien que avant de devenir le dictateur quitte cet parti ...
2. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 24 juin 2011, 23:59
En cas duel Sarko-le Pen......ouais mais c’est pas évident aujourd’hui, et puis que font les électeurs PS ? Sauf que que ça peut aussi vouloir dire que le PS est en panne pour enclencher le "vote utile" avant le 1° tour, donc que le vote FdG pourrait être important !
1. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 00:26, par churet
Tout à fait d’accord .
Vive le programme partagé du Front de gauche !
2. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 06:37
Ben si l’importance c’est de faire comme les lemmings... tous à à la noyades !!!
Avec toi au moins les choses sont claires. Tous au suicide et après on verra pour les maladroits... Que dire oui, c’est encourageant comme programme.
i
Le miens est plus simple et beaucoup plus violent : si le Sarko lepenisme arrive au pouvoir comme en 2002 on se le farci ou pas ???
Le reste n’est que discutions partagées et partage des postes entre gens de bonne compagnie sociale libérale...
Carland
3. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 03:40, par pitoyable
*Enquête réalisée du 3 au 5 juin 2011, auprès de 1 449 individus inscrits sur les listes électorales, à partir de l’access panel Harris Interactive. Publié dans Marianne le 11 juin 2011.
come quoi on est mal barré..jái oublier ma lunette,c’est quand qu’on comence ?
cela devien pitoyable,ou est le racourci ?
?
4. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 08:55
C’est peut être au FDG que cela profite.
Comme il est tabou de parler du FN à gauche. Tabou de dire que les travailleurs sont souvent des gros c...
Willelm Reich s’était déjà fait viré du parti allemand pour cela en 1930.
Un con restera toujours un con s’il ne se soigne pas..
1. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 09:47
Courage, en remontant le temps tu retrouveras ton maître qui entre nous était un parfait imbécile (et je suis poli).
Il a écrit un certains nombre de stupidités... De la a en faire un victime. Pousse pas mémé dans les orties non plus !
Carland
2. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 10:31, par LL
Et toi t’es un bon mec de droite, non ?
"Les travailleurs sont souvent des gros c....". Ah bon ???
"Les travailleurs", vraiment ?
Mais non, mon pote, et t’en es la preuve vivante, c’est l’humanité qui est majoritairement composée de gros c... comme tu dis, c’est la chose la mieux partagée du monde la connerie, même, mais bon ils ont le droit de vivre et faut faire avec, car pour faire sans faut les éliminer. DONC....? ....C’est ce que tu proposes ?
Allez, vas-t-en.
3. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 12:06, par Cop
la plus grande puissance du monde c’est pas les USA, c’est les cons...
Tout tourne quand on parle de fascisme sur la mythologie d’un appui ouvrier à la montée du nazisme bien moindre dans la réalité des faits, et cette histoire revient sans cesse, comme la mythologie d’une majorité électorale en faveur de Hitler dans son ascension (une fois au pouvoir oui..)
Depuis un certain temps, sur cette époque, les pendules ont été remises à l’heure sur les classes et couches sociales qui ont porté historiquement le fascisme.
Mais l’ancien discours auto-justificateur de gens souvent d’autres couches sociales produit toujours un certain nombre de discours de gros cons de couches sociales qui elles ont fourni une belle part des troupes fascistes, sur les gros cons d’ouvriers.
C’est comme ça.
Maintenant retour sur le maintenant.
On parle là de sondages et de supposées sympathies électorales de couches et classes sociales .
Si il y a une chose qui est sure c’est qu’il faut déplacer les batailles sur des bases des classes , leurs interets et leurs mises en mouvement, et non des bases d’électorats supposés de gauche ou de droite, d’extrème droite ou d’extrème gauche.
Il y a des classes en présence et l’intérêt de la classe populaire c’est de faire valoir ses droits et son rôle historique, pas d’être considéré comme un électorat captif de quoi que ce soit.
La bataille ouvrière ne s’adresse pas aux ouvriers parce qu’ils seraient bons par nature, ou ne s’en détourne pas parce que des ouvriers voteraient contre leurs intérets.
Dans les entreprises c’est aux travailleurs que tu t’adresses, pas aux électeurs (mais pour ça faut y être), ce qui est distinct de croiser un militant fasciste (là ce n’est pas un électeur mais un acteur qui est pour les agressions anti-sociales).
Quand on réfléchit, on réagit, on ressent, on fonctionne en classe sociale les choses reprennent tout leur sens et leur réalité.
5. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 08:57
bonnet blanc et blanc bonnet, des clowns de goche ou de droite ça reste des clowns
6. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 09:14, par jacnoy
A l’approche des élections, révisons nos classiques . Lettre d’Élisée Reclus (1830-1905) datée du 26 septembre 1885 et publiée dans Le Révolté du 11 octobre 1885. Ça ne manque pas de sel ! « Votez, c’est renoncer à sa propre souveraineté… », nous explique le géographe anarchiste.
Compagnons,
Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.
Voter, c’est être dupe ; c’est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d’une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l’échenillage des arbres à l’extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l’immensité de la tâche. L’histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.
Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages - et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres. L’ouvrier, devenu contremaître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.
N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance.
Je vous salue de tout cœur, compagnons.
Élisée Reclus
Ce n’est pas de moi c’est de lui Le grand anar , compagnon de Louise Michel ,d’Emile Pouget (fondateur de la CGT) un texte de 125 ans et toujours jeunes .
Un grand coup de pied dans les...............burnes et laissons tomber les urnes.
1. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 09:40
Le parti s est perdu dans cette alliance avec Meluche...il faut changer de cap.
2. Entre le FN et le Front de gauche, la frontière est-elle poreuse ?, 25 juin 2011, 22:53, par Luis
La direction du PC n’a pas changé de cap. Elle continue à ratisser à gauche.
Le rateau, Mélenchon, est un peu plus grand que Buffet.
Mais l’objectif est le même, comme pendant la lutte retraite :
utiliser les énergies de la lutte des classes pour partager les places.
Suffit de lire les programme partagé.
Pas un mot sur le socialisme, sauf sur le PS.
Même pas nationalisation des banques.
Le capitalisme horizon indépassable du PS...
Plus de 50 ans de collaboration.
Que la majorité des travailleurs vivent dans l’illusion réformiste, c’est normal.
Cette illusion ne tombre que lors d’un affrontement massif.
La crise nous y amènera. Mais on y est pas encore.
La grèce nous précède, l’Espagne aussi.
Par contre, défendre l’altercapitalisme du FdG,
comme communiste, c’est de la contrebande.
7. intox du PS, 25 juin 2011, 12:23, par patrice bardet
un peu de sérieux !
On peut faire dire n’importe quoi aux sondages soit disant scientifiques
(faudrait pas oublier que les instituts de sondage appartiennent TOUS aux gros capitalistes)
Si on regarde les "chiffres" avancés
– 1449 "sondés"
– 7% d’intentions de vote (parmi ceux qui votent, 80% ??? ) pour le FDG, soit 81 personnes
Et on prétend faire un autre "sondage" parmi ces 81 personnes ?
On ne nous dit d’ailleurs pas qui parmi ces 81 personnes votera au second tour : 1, 10, 20, 30 personnes ?
Allons donc : je vous affirme qu’une seule personne ayant voté FDG votera pour un candidat de second tour, 80 iront à la pèche ou voteront nul
Donc, 64% d’une personne votera Le Pen, soit moins d’un bulletin, c’est à dire un vote NUL
Démontrez moi le contraire !
De toute évidence, c’est de la pure manipulation, mais il y encore des gogos pour en tirer des conclusions
1. pipo quand c’est pas dans notre sens ?, 25 juin 2011, 17:16
Il y en a marre de ces remises en cause des sondages lorsqu’ils ne plaisent pas .....lors des retraites ( et du 60 % contre la réforme ) je n’ai pas entendu dire que tous les sondeurs étaient des valets du grand capital :
Alors soit TOUS les sondages sont du pipo , soit on les accepte tous .
2. pipo, oui, définitivement, 25 juin 2011, 20:31, par patrice bardet
tu démontres que j’ai tort ?
Libre à toi de te plier à ces farces !!!!
Un an avant les votes, on prétend nous donner le résultat ?
Il ne reste, puisque les "sondages" et leurs interprétations foireuses seraient une "science" exacte, qu’à tirer la chasse sur cette mascarade qu’est ce vote aux présidentielles (ça, c’est mon avis personnel sur la "démocratie" bourgeoise, qui permet de choisir nos maitres présélectionnés) : c’est ce que fait une bonne partie de la classe ouvrière qui ne choisit plus entre la peste et le choléra
Je remarque néanmoins que c’est du même tonneau que la propagande contre le NON au TCE ( ceux qui votaient non étaient d’extrême droite, avec en démonstration force sondages plus "scientifiques" les uns que les autres)
Que le PS ou autres de droite cherchent à rassembler leur camp, que l’extrême droite avance masquée en se prétendant progressiste, qu’il n’y ait plus un seul journal qui n’appartienne pas un groupe de presse capitaliste (même l’Humanité, vendue à Largardère) , cela ne te pose pas plus de question ? Que les partis et même nos syndicats commandent de tels "sondages" plutôt que de militer (et de se battre) ne te pose pas non plus question ? Le "sondage" sur les retraites en est la parfaite illustration ! Qu’a fait l’intersyndicale pour emmener ces soit-disant 60% à se battre ? notre CGT a commandé un sondage ! la belle affaire ! avec nos cotisations !!!!
Le vote extrême droite est un vote de classe : grande bourgeoisie, et petite bourgeoisie déclassée
Vouloir y mêler à tout prix la classe ouvrière est l’une des stratégies du parti socialiste ( voir pour plus de détails le rapport de Terra Nova) qui a décidé d’abandonner la classe ouvrière, car il ne veut pas faire les réformes (pour parler comme eux) qui leur ramènerait le vote ouvrier : et pour cause, le PS a épousé le capitalisme et le "loi du marché" depuis 1983 selon Henri Emmanuelli
Pour justifier cet abandon, on nous serine que les ouvriers seraient à l’extrême droite : il faut pour cela nous enfumer, à défaut d’avoir des arguments vérifiables, par une pseudo science que l’on manipule à son gré
A vomir, définitivement !