Accueil > Envoyés au prétoire, les rappeurs dénoncent "le fossé" entre police et cités
Envoyés au prétoire, les rappeurs dénoncent "le fossé" entre police et cités
Publie le dimanche 19 décembre 2004 par Open-Publishing5 commentaires
Les poursuites judiciaires contre des rappeurs pour des textes hostiles à la police illustrent à leurs yeux "le fossé" entre forces de l’ordre et jeunes des quartiers populaires, "deux mondes qui ne se rencontrent plus que par le conflit" selon Hamé, du groupe La Rumeur .../...
Messages
1. > Envoyés au prétoire, les rappeurs dénoncent "le fossé" entre police et cités, 19 décembre 2004, 20:51
Bien sur, les textes ne doivent pas aller trop loin (les gens sont devenus si influencables dans ce monde fait d’image set de surenchère) mais il ne faut pas non plus oublier que la musique est espace de liberté.
Les flics n’aiment pas les chansons qui les dénoncent ? Moi, j’avoue que cela me fait marrer car j’habite dans un quartier où des infractions au code de la route se font tous les jours (stationnement sauvage) et que j’ai beau les appeler (moi et les autres membres de notre association de quartier), rien n’y fait. Ils ne se déplacent pas. Donc le respect de l’uniforme....
On en parlait encore à midi avec des membres : les flics, que faut-il donc faire pour les faire bouger sur un sujet pourtant simple ?
Taper sur des rappeurs serait-il devenu une de leur missions ? Y’a temps de chose à faire plutôt que d’écouter la radio dans leur métier pourtant, non ?
Alain
2. > Envoyés au prétoire, les rappeurs dénoncent "le fossé" entre police et cités, 20 décembre 2004, 05:46
Colonisation par-ci, holocauste par-là : et si on pensait et vivait au présent ... Quant aux textes des soi-disant rappeurs, avant de les juger, il faudrait pouvoir les comprendre...
1. > Envoyés au prétoire, les rappeurs dénoncent "le fossé" entre police et cités, 20 décembre 2004, 09:19
Fossé entre police et cités, mais aussi entre réalité sociale vécue par la jeunesse populaire (dont un certain rap exprime bien la révolte) et discours convenu d’une bourgeoisie se disant progressiste mais dont la teneur de ses propros (...Qui oserait pardieu cracher sur la République....) témoigne avant tout d’une incompréhension totale de la vie en banlieue.
3. > Envoyés au prétoire, les rappeurs dénoncent "le fossé" entre police et cités, 21 décembre 2004, 18:00
Les jeunes des cités sont laissés dans la m**** dès qu’ils sont jeunes.
Ils ne faut s’etonner qu’ils insultent la société(et la police qui essait de passer pour les gentils dans l’histoire)car cette derniere ne leur a donné aucun avenir...
4. > Envoyés au prétoire, les rappeurs dénoncent "le fossé" entre police et cités, 25 décembre 2004, 23:32
Police : un rappeur de "La Rumeur" relaxé
Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que les propos d’Hamé sur les policiers "assassins" constituaient "une critique des comportements abusifs, susceptibles d’être reprochés aux force de police".
L’un des rappeurs du groupe "La Rumeur", Hamé, poursuivi par le ministère de l’Intérieur pour des propos dénonçant des policiers "assassins", a été relaxé vendredi 17 décembre par le tribunal correctionnel de Paris.
"Les rapports du ministère de l’Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété", avait écrit Mohamed Bourokba, dit "Hamé", 29 ans, dans un fanzine diffusé lors de la sortie d’un album du groupe en avril 2002.
Le tribunal a estimé que les critiques formulées par contre la police étaient générales et que ces propos relevaient de "la liberté d’expression".
Cette relaxe avait été implicitement requise par le parquet lors de l’audience du 12 novembre.
Le prévenu avait également dénoncé "les humiliations policières régulières" infligées aux jeunes de banlieue.
Comportements abusifs
Pour le tribunal, "replacés dans leur contexte, ces propos ne constituent qu’une critique des comportements abusifs, susceptibles d’être reprochés sur les cinquante dernières années aux force de police à l’occasion d’événements pris dans leur globalité".
Le tribunal a également souligné que "le rappel des faits" était écrit "en terme généraux". Il n’y a "pas de faits précis imputables" à une personne ou un groupe de personne, a-t-il jugé.
Lors de l’audience d 12 novembre le rappeur avait expliqué ne pas avoir "cherché à faire de la police un bouc émissaire. Je dis juste qu’elle est l’un des éléments parmi d’autres qui empoisonnent la vie des quartiers populaires".
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20041217.OBS4147.html