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Espagne. Derrière la crise du PSOE, le spectre de l’échec de Podemos...

par Antoine (Montpellier)

Publie le vendredi 30 septembre 2016 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
3 commentaires

Certains (voir Espagne : le PSOE creuse sa tombe, Podemos maintient son cap) mettent en évidence le succès, tout relatif qu’on voudra, qu’ont représenté, pour Podemos, les dernières élections régionales en Espagne, au Pays Basque et en Galice où ce parti passe devant le PSOE et devient le premier parti de la gauche. C’est pourtant aller vite en besogne et oublier la question stratégique fondamentale : celle par laquelle la direction de Podemos a lié son sort, en fait sa démarche d’accès au gouvernement, à une alliance avec le PSOE ! Détail qu’a oublié le journaliste de Regards en rédigeant l’article auquel nous renvoyons plus haut : Podemos a en effet opéré un virage stratégique ... vers ce qu’il désignait comme la caste, version gauche, le PSOE ! A cette aune, si l’on suit la logique du titre de cet article, on peut interroger la cohérence sous-tendue par l’affirmation d’un cap maintenu, une sorte de victoire politique, par Podemos dont on ne peut pourtant pas ignorer qu’il est celui d’un accès au gouvernement en alliance avec un parti quasiment présenté à l’agonie ! A ... creuser trop profond l’évidence de l’échec du PSOE, on en viendrait à oublier, avec notre journaliste de Regards, que ledit échec socialiste dessine ...en creux celui d’un parti, Podemos, qui, né comme antisystème dans la foulée du mouvement des Indigné-es, est en train de se perdre dans des jeux tactiques propres au système dont le PSOE reste, malgré sa crise, une pièce maîtresse... puisqu’elle permet, par l’agitation qui est faite du chiffon rouge, chiffon rose, de l’union des gauches, de neutraliser la radicalité initiale du parti de l’Indignation ! Cliquer ici

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Messages

  • Le mouvement de masse des indignés et Podemos en Espagne comme Syriza en Grèce(avec le Pasok) ont commencé à faire évoluer la Gauche européenne et ont amorcé une recomposition de ladite Gauche.
    Rien n’assure, comme l’ont montré un tas d’autres espoirs déçus par le passé, qu’ils réussiront mais ce qui est sûr, c’est qu’en quelques mois ils ont obtenus beaucoup plus de réussite que les diverses chapelles trotskistes en bientôt un siècle !

    • Rien à cirer des chapelles trotskistes et mesurer à celles-ci ce qui est fait ou devrait être fait pour relancer la contestation du capitalisme, c’est jouer petit pied, petit bras. Les enjeux sont ailleurs. Mais, si tu suis un peu la chose et si tu me lis bien, il y a des anticapitalistes, autre chose que les chapelles dont tu parles, dans Podemos et qui, sans s’encombrer d’un mètre à mesurer les chapelles machins, essaient, ce n’est pas facile, d’empêcher la dérive de la direction de Podemos. Ce travail c’est du concret, au contact des préoccupations populaires, pas du ressassement chapelles truc, etc. Bref on est dans la lutte politique, avec ses contradictions, dans la lutte des classes. Bref c’est du sérieux... qui évite de parler en l’air sur Podemos qui a fait plus que, etc. Plus en cherchant à s’allier au parti frère du PS hollandais, vallsiste, etc. en jouant sur le Montebourg local devenu secrétaire général qui a été ministre des sus-cités (Florange, produire français, gaz de schiste... tu te souviens ?) ? Du sérieux, oui, c’est ce qu’il faut...

    • ""Le mouvement de masse des indignés et Podemos en Espagne comme Syriza en Grèce(avec le Pasok) ont commencé à faire évoluer la Gauche européenne et ont amorcé une recomposition de ladite Gauche""
      De quelle évolution parles tu ?
      Sur quelle évolution Syriza profitable aux classes travailleuses, s’est elle construite ?
      Accepter un memorandum procapitaliste est ce une avancée pour notre camp ?
      Si il y a eu une recomposition c ’est encore une enieme version de la collaboration de classe,un enfer pour le monde du travail.
      A cette aune,evidemment je comprends ta critique des "trotskistes"
      je ne suis que communiste,et j’éssaie de construire une sortie anticapitaliste loin des arrangements de podemos et de syriza avec les serviteurs du capital.