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Espagne/franquisme : des milliers de manifestants en faveur du juge Garzon

Publie le samedi 24 avril 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

de Pierre AUSSEILL

Des milliers de personnes ont manifesté dans vingt-huit villes d’Espagne, en particulier à Madrid, "contre l’impunité du franquisme" et pour défendre le juge Baltasar Garzon, accusé d’avoir voulu enquêter sur les crimes amnistiés du franquisme.

"Les Fascistes, hors des tribunaux !", "Justice universelle !", "Plus de juges comme Garzon", scandaient les milliers de Madrilènes qui ont défilé dans le centre de la capitale espagnole jusqu’à la Puerta del Sol.

Certains arboraient des photos en noir et blanc de personnes disparues tuées pendant le régime franquiste et des drapeaux républicains espagnols.

Des hommes politiques de gauche, des artistes, des parents de victimes du franquisme et des associations pour la mémoire historique ouvraient la marche.

Elle s’est achevée sur la lecture d’un manifeste proclamant que "les crimes contre l’humanité ne peuvent être amnistiés et sont imprescriptibles", par le cinéaste Pedro Almodovar, l’écrivain Almudena Grandes et le poète communiste Marcos Ana.

Un des organisateurs, Toni Garcia a souligné la nécessité d’éliminer la loi d’amnistie de 1977, disposition "injuste et absurde" qui "empêche d’enquêter sur des crimes contre l’humanité" de la Guerre civile (1936-39) et de la dictature franquiste (1939-1975).

A quelques centaines de mètres de là, plusieurs dizaines de militants de la Phalange (extrême droite), dont l’une des branches a porté plainte contre le juge Garzon, ont manifesté près du Tribunal suprême en scandant "dehors les socialistes !, qu’on juge les crimes du marxisme !".

Le juge Garzon a reçu le soutien remarqué de l’ex-chef de gouvernement socialiste Felipe Gonzalez que le magistrat avait pourtant mis gravement en cause avec son enquête dans les années 90 sur les Gal, organisation parapolicière responsable de l’assassinat d’indépendantistes basques.

M. Gonzalez a qualifié vendredi "d’injuste et inexplicable" le futur procès contre Garzon, ajoutant : "Vous savez que je n’ai pas une relation privilégiée avec M. Garzon et peut-être que cela donne plus de poids à mes mots".

Ces mobilisations interviennent alors que le juge Garzon a décidé de contre-attaquer, mettant directement en cause le juge du Tribunal suprême Luciano Varela qui veut le juger.

Garzon a demandé la récusation du juge Varela, estimant que ce dernier avait manifesté son "intérêt indirect" et sa "partialité" dans cette affaire, selon l’acte officiel de demande de récusation.

Le juge Garzon est poursuivi par le Tribunal suprême pour avoir voulu, pour la première fois en Espagne, enquêter sur les disparus de la Guerre civile et de la répression franquiste, en enfreignant, "sciemment" selon l’accusation, la loi d’amnistie générale votée en 1977, deux ans après la mort de Franco.

Il risque une peine de 20 ans d’inhabilitation professionnelle, mais il a fait appel de son renvoi pour jugement.

Le parquet du Tribunal suprême s’oppose à ce qu’il soit jugé et estime qu’en l’absence d’accusation publique, les parties civiles ne sont pas fondées à déclencher, toutes seules, un procès.

La mise en accusation du juge Garzon suscite une vive controverse en Espagne, où elle choque profondément les milieux de gauche et les associations de victimes du franquisme. La droite estime quant à elle que la justice doit suivre son cours en toute indépendance.

Le juge Garzon a reçu le soutien de nombreux juristes dans le monde, qui estiment que les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles et que la loi d’amnistie espagnole n’est pas conforme au droit international.

http://www.lepoint.fr/actualites-mo...

Messages

  • Problème, Garzon est AUSSi un nationaliste espagnol qui particicipe à la répression contre les patriotes basques

    • En même temps que le peuple sort dans les rues de Madrid, Barcelone, Santiago, pour dénoncer les crimes du Franquisme, soutenir le juge Garzon et exiger à Zapatero d’en finir avec le nid de fascistes qu’est le Tribunal Supremo...les phalangistes défilent dans les rues de Madrid en arborant une banderole qui fait froid dans le dos « Nous sommes fiers de Notre histoire ».
      Comme à l’habitude, sur ordre du gouvernement "socialiste", la police ne chargera pas contre les factieux. Elle formera un cordon pour les protéger des "rouges".

      Au Pays Basque, c’est le cas inverse.
      La dissidence basque (membres d’ETA, militants associatifs, politiques, syndicalistes) la même que le juge Garzon fait embastiller, dans les prisons de la péninsule ibérique, après plusieurs jours de torture dans les casernes de la Guardia Civil, ne bénéficie pas des mêmes faveurs.

      Les manifestations organisées par les familles des prisonniers sont systématiquement réprimées alors qu’en même temps, les phalangistes défilent en chemise bleu dans les rues de Pampelune, toujours protégés par la police. L’extrême-droite a encore des beaux jours devant elle. Le Parti Populaire de Mariano Rajoy est un bel exemple de ce camouflage. Parmi les fascistes qui défilent à Madrid ou à Pampelune, de nombreux notables et élus du PP.

      Au lieu de s’engager vers une issue négociée qui mette un terme définitif à cette guerre de cent ans et les souffrances que cela engendre, Zapatero persiste à interdire les idées. Le juge Garzon continue à couvrir la torture alors que de nombreux rapports d’Amnesty confirmant ces pratiques sont sur la table.

      1937 Gernika, la Ribera de Navarra, Badajoz, Ebro,... N’oublions pas. Les massacres des hordes de phalangistes ont parsemé la péninsule de centaines de milliers de fosses, les pelotons d’exécution ont sévi jusqu’à 1975. Les tribunaux d’exception sévissent toujours et les phalangistes se promènent en toute impunité et manifestent en chemise bleu arborant étendards et oriflammes victorieux avec le consentement de Zapatero. C’est çà la démocratie ? En France on accepterait que les anciens de la Milice, du PPF et de la LVF et leurs jeunes loups, manifestent en uniforme ?
      Ouvez les yeux, l’Espagne est truffée de fascistes et de pratiques fascistes !

    • c’est pourquoi il faudrait modifier le titre, les milliers d’espagnols ne manifestent pas pour soutenir le juge mais contre la loi d’amnistie de 77 et pour l’application de la jusice qui rend imprescriptibles les crimes du franquisme notamment tous les disparus de la guerre et bien des années après...
      en faveur du juge Garzon
      on peut être contre ce que le franquisme indemne 35 ans après la mort du dictateur fait au juge garzon quand il chatouille de trop près les héritiers en réponse aux demandes des associations pour la mémoire... sans suivre ce même juge dans tous ses combats, ni toutes ses positions

  • Qui peut dire qu’il est juste de laisser des millions de crimes et des milliers de disparus dans l’oubli d’une société, de la gauche espagnole toute entière ?..

    Qui que ce soit qui demande des comptes à l’impunité des nazillons franquistes a raison de le faire. Et parmi ceux qui devrait aujourd’hui etre en première ligne des demandeurs on ne voit pas Zapatero. Evidemment, Zapatero a fait approuver la loi de la « mémoire historique », qui réhabilite les victimes de la guerre civile ET du franquisme...Social-democrate un jour, faux-cul toujours.

    Il faut exiger, en Espagne, comme au Chili et ailleurs que la vérité sorte sous peine de faire un pus qui gangrène toute les sociétés concernées. Alors Garzon n’est pasl le plus indiqué, mais en attendant c’est lui qui exige que la Phalange et autres criminels soit jugés et sanctionnés, lui qui, aujourd’hui, relaie les mémoires et les cris du peuple qui n’a pas oublié la botte et les tortures.

    Je soutiens Garzon.

  • Il ne faut pas oublier dans tout ça le ro^le de l’OPUS DEI¨ ?

    José Escriva de Balaguère ,prètre ,très actif et e^trème droite

    proche, très proche

    de Franco , un triangle parfait , Allemagne nazie = Rome Vatican =

    recyclage des criminels nazi = Espagne =Opus Dei

    autre triangle ESPAGNE , VATICAN ,POLOGNE ( J.PAUL II ) Opusien

    jusqu’a l’os , pour en savoir plus , le dossier du Réseau voltaire

    tout ce tient parfaitement bien , chez nous on les compte plus ,ainsi que

    dans toute l’Europe ( les Opusiens )

    l’extrème de l’extrème ,a droite toute

    ça + le sionnisme ,je doute fort de l’avenir ,a moins que ??

    Des docteurs E .T viennent nous soigner ? je plaisante bien su^r

    • http://libertatbearn.wordpress.com/

      Une quarantaine de personne sont venues manifester devant le consulat de Pau dans le cadre d’une campagne de soutien au juge Garzon, attaqué par l’extrême droite au sujet des crimes amnistiés du Franquisme.

      Nous étions aussi présents devant le consulat d’Espagne à Pau, ce samedi 24 avril. Militants de l’Organisation de la gauche révolutionnaire d’Occitanie : Libertat !, des Jeunesses Communistes Marxistes Léninistes : JCML, avec une banderole où il était écrit : « Garzon c’est aussi :
      Sa croisade contre la gauche basque
      La fermeture de quotidiens de presse (Egin), radio(Egin irratia), locaux politique, bars, etc.
      Interdiction de d’Organisations politique
      MilitantEs arrêtés et torturés

      Tout ceci avec l’aide des fascistes espagnols...

  • Pour prendre son envol la jeune "démocratie" espagnole ferma les yeux sur des crimes imprescriptibles. Et voilà qu’aujourd’hui c’est le crime qui poursuit la justice !