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Essai de réponse à la question de la candidature unitaire de gauche

Publie le dimanche 3 décembre 2006 par Open-Publishing
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Dans un premier temps, beaucoup de personnes d’expérience mais aussi des jeunes rejettent viscéralement tout ce qui rappelle un parti politique. Leurs manières souvent quasimilitaires d’imposer le point de vue d’une poignée de dirigeants, n’ont pas été digérées. Cela se comprend fort bien. Il y avait deux positions :

  y adhérer en tâchant de ne pas se dépersonnaliser ; émettre ses avis dans les débats, convaincre que certaines décisions étaient intolérables. Malheureusement, c’était impossible ; ou bien vous preniez la porte de vous-même, ou bien on vous y forçait à la prendre, courtoisement ou avec un coup de pied au cul (au figuré, bien sûr) ;

  ne pas en faire partie, sachant que c’était voué à l’échec, pour les mêmes raisons évoquées ci-dessus.

Ce n’est pas admissible, puisque les partis sont reconnus dans la Constitution comme devant concourir au bon fonctionnement de la démocratie, et donc de l’expression de tous.

Dans un deuxième temps, qu’en est-il aujourd’hui ?

La gauche unitaire cherche à être représentée dès la présidentielle. Elle se compose de très nombreuses personnes hors des partis, mais très au courant des problématiques politiques.

Elle a aussi dans son ensemble, des hommes et des femmes qui sont, depuis plus d’une décennie, militants de partis, ou qui viennent de s’y joindre, avant ou après le NON au TCE.

Troisièmement :

Bien que cela ne saute pas aux yeux, ce sont les militants qui font évoluer un parti ; ils ne peuvent être rayés de la carte démocratique d’un trait de plume ou d’une signature. Si un parti n’était pas tenu de se moderniser, pourrait-il survivre ?

Par ailleurs, puisqu’à juste titre, on ne tolère pas qu’un parti condamne une candidature hors parti, réciproquement, il n’est pas acceptable que des candidats hors partis jettent leur opposition à une candidature issu d’un parti. Surtout lorsque ces personnalités n’ont de cesse de démontrer leur bonne volonté, parfois même jusqu’au zèle : par exemple, MG Buffet et le deuxième tour de la présidentielle.

En conclusion, nous n’avons pas la prétention de résoudre la problématique, mais elle a le mérite d’être exposée. Dans l’état actuel des choses, seul le vote peut départager, en respectant toutes les issues.

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