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Et l’Etat inventa le licenciement de fonctionnaires...
Publie le mercredi 3 février 2010 par Open-Publishing8 commentaires
Un décret prévoit la « mise en disponibilité » des agents publics… sans travail ni salaire.
Par LUC PEILLON#
L’emploi garanti dans la fonction publique ne sera bientôt plus qu’un vieux souvenir. Soumis hier aux syndicats, le projet de décret relatif à la « réorientation professionnelle des fonctionnaires de l’Etat » prévoit rien de moins… que leur licenciement
... #payons ? donc pour lire l’article (je l’ai lu version papier... un mardi, forcément, on se rabat sur ce qu’il reste...)
et y’a ca de chez libé qui est gratoche :
Ce qui va changer pour les fonctionnaires
avec la photo qui va bien...

http://www.liberation.fr/economie/0101577502-ce-qui-va-changer-pour-les-fonctionnaires
brrrrrr....
Messages
1. A qui avons-nous affaire ?, 3 février 2010, 07:03, par pilhaouer
Ancien élève d’HEC Paris et de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po).
Il fut directeur associé chez Arthur Andersen (1998-2002) où il s’est spécialisé dans l’audit d’entreprises.
Andersen longtemps connue sous le nom d’Arthur Andersen était une société basée à Chicago spécialisée dans l’audit, les services fiscaux et juridiques, le corporate finance et le conseil.
Enron était une multinationale américaine de Houston spécialisée dans le domaine de l’énergie, sixième capitalisation boursière des États-Unis. Mise en cause fin 2001 pour des pratiques financières douteuses l’ayant entraînée vers une faillite retentissante, la compagnie était auditée par Andersen.
Auditeur de la société depuis 1986, Andersen installa avec le temps des bureaux dédiés à ce client au sein même du siège d’Enron, où près de 150 collaborateurs travaillaient à temps plein.
Enron était devenu si puissant au sein du bureau de Houston que lorsqu’un associé émit en 1999 un avis négatif sur certains principes comptables du client, l’associé en question fut relevé de ses fonctions de supervision des règles comptables suite à des pressions d’Enron
Andersen fut démantelée en 2002 suite au scandale Enron.
De l’entreprise de plus de 9 milliards de dollars de chiffre d’affaires, il ne reste désormais plus qu’une petite structure à Chicago chargée d’apurer les conflits juridiques existants et de sa propre liquidation.
Eric woerth a été Directeur Administratif et financier du RPR, puis de la campagne de Jacques Chirac (1993-1995)
Maire RPR puis UMP de Chantilly 1995 -2004 et depuis juin 2005
Adjoint au maire de Chantilly 2004-2005.
Son épouse Florence Woerth est responsable de la gestion de la fortune de Liliane Bettencourt, une des plus grandes fortunes du monde, depuis la fin de l’année 2007 au sein de sa structure financière appelée Clymène.
sources Wikipedia
2. Et l’Etat inventa le licenciement de fonctionnaires..., 3 février 2010, 12:58
Personne ne parle de rupture de contrat ?
tu entres à 30 ans dans la fonction publique (en gagnant exactement la moitié de ce que tu gagnais dans le privé, par ce que
- tu fais le choix de "servir )
- que, ayant 4 mômes tu sais que tu as la sécurité de l’emploi, là où tu t’engages ;
- accessoirement, que faisant les 3/8 dans un service très difficile de psy, tu auras droit à la retraite à 55 ans.
et puis après tu entends parler de mutation dans tout le département
- puis dans la région
- puis nationale
si tu refuses 3 fois : licenciement sans indemnité
(eh oui, c’était déjà le cas dans l’hospitalière depuis plus de 20 ans !! et là, pas de recours aux prud’hommes ...)
puis tu as des peanuts comme augmentation si bien que non seulement tu gagnes beaucoup moins que les libérales, mais que tu finis par gagner moins qu’un guichetier de banque avec juste un CAP (je parle en connaissance de cause, étant AUSSI ancienne employée de banque)
puis retraite repoussée à ???? vu la décision d’augmenter le nombre de trimestres exigés
et comble de l’escroquerie, on te dit que si tu veux qu’on tienne compte de ton équivalence bac +3 comme dans les autres professions, faut que tu acceptes de travailler jusqu’à 65 ans !!
(déjà que tu as du mal à tenir jusqu’à 55 !! )
faut pas se faire de souci, zauront pas à licencier beaucoup d’infirmières :
ils n’en trouveront plus en France et pourront embaucher des polonaises
et vive l’Europe et les sarkozystes !
Bigoudène
1. Et l’Etat inventa le licenciement de fonctionnaires..., 3 février 2010, 16:46
C’est vrai, il y a rupture de contrat .
Quand l’Etat a décidé qu’il ne voulait plus rémunérer les fonctionnaires d’Etat les ATOS, ceux qui assurent l’entretien des bâtiments des collèges et lycées et qui ont passé un concours de recrutement de fonctionnaire d’Etat, il s’y est pris de façon démoniaque .
Pour ne pas se mettre en tort avec une rupture de contrat, l’Etat les a poussés à signer leur démission en tant que fonctionnaire d’Etat en les menaçant individuellement d’être mutés à l’autre bout de la France .
On leur a dit qu’en démissionnant ils seraient versés dans le corps des fonctionnaires territoriaux de leur département ou de leur région, ce qui leur permettrait de rester sur leur poste ou à proximité et qu’ils allaient avoir une prime supplémentaire, bien alléchante pour tous et surtout pour ceux qui gagnaient à la limite ou même au-dessous du SMIC du privé.
CE QU’ON NE LEUR A PAS DIT :
1- Que la fameuse prime était pour une seule année
2- Qu’un fonctionnaire territorial n’a qu’une sécurité de l’emploi toute relative : il est seulement assuré que si la région n’a plus les moyens de le payer elle le transfèrera dans une entreprise privée partenaire de la région . Mais si à son tour l’entreprise-partenaire ne peut plus le payer ou qu’elle ferme, il n’y a plus de recasement prévu . C’est le chômage pour l’ex fonctionnaire d’Etat devenu territorial puis privé, d’où la prévision d’une indemnisation par les ASSEDICS dans la réforme de la Fonction Publique .
3- On ne leur a pas dit non plus que l’Etat ne reverserait pas à leur nouvelle caisse de retraite, celle des fonctionnaires territoriaux, la CNRACL , le montant des retenues sur salaire pour la retraite effectuées pendant toute leur carrière en tant que fonctionnaires d’Etat . Un grand nombre de ces ATOS avait plus de 30 ans de carrière et n’étaient pas loin de la retraite. Résultat : le 5 août 2006, un journal financier annonçait déjà que cette caisse de retraite , la CNRACL , serait dans le rouge avant 2015 .
Enseignant alors auprès d’amis ATOS, j’avais essayé de mobiliser mes collègues enseignants sur ce problème, mais en vain . Je leur disais que notre tour viendrait ensuite et que tous les pans de la Fonction Publique seraient démantelés ainsi successivement, suivant le même vieux principe de "diviser pour mieux régner" . Ils me répondaient que l’Etat n’oserait pas s’en prendre au statut des enseignants et ils ne se sont pas mobilisés aux côtés des ATOS .
Heureusement pour eux, quelques ATOS ont refusé de démissionner et n’ont pas cédé à la menace des mutations d’office . Ils sont toujours fonctionnaires d’Etat . Il faut se dire ceci : l’Etat employeur ne peut se permettre de verser des indemnités faramineuses à un million de salariés dans le cadre d’une rupture unilatérale de contrat Il veut que ce soit le fonctionnaire qui signe lui-même sa démission
Il faut que le précédent des ATOS serve de leçon car l’Etat s’y prend maintenant de la même manière avec les enseignants pour les pousser à démissionner :
REFUSEZ DE DEMISSIONNER, même si l’on vous menace individuellement d’une mutation à l’autre bout de la France et même si l’on vous promet une prime ou une augmentation substantielle de salaire.
A chaque convocation individuelle d’un enseignant pour le menacer d’une mutation autoritaire, il faut battre le rappel des collègues et y aller en délégation pour empêcher le malheureux de céder aux pressions .
2. Et l’Etat inventa le licenciement de fonctionnaires..., 3 février 2010, 18:00
Pour ne pas se rendre coupable de rupture de contrat, l’Etat-employeur a poussé les fonctionnaires d’Etat ATOS (les agents d’entretien des collèges et des lycées) , qui avaient réussi eux aussi un concours d’Etat, à démissionner pour se faire reclasser comme territoriaux, en exerçant sur eux de multiples pressions :
1- Convocations individuelles avec des menaces de mutations autoritaires à l’autre bout de la France s’ils ne démissionnaient pas . En devenant fonctionnaires territoriaux ils étaient assurés de rester sur place .
2- L’appat d’une prime substantielle (supprimée l’année suivante)
Finie pour eux la sécurité de l’emploi . Si la Région n’a plus de quoi les payer, ils peuvent être recasés dans une entreprise privée-partenaire sous contrat privé . Si cette entreprise privée les licencie, chômage avec Assedics . Pas de sécurité de l’emploi et caisse de retraite la CNARCL qui devrait être en difficulté avant 2015 ( l’Etat refuse de reverser à cette caisse les cotisations de retraite retenues sur le salaire pendant toute la carrière de l’ATOS en tant que fonctionnaire d’Etat).
Une minorité d’ATOS a résisté aux pressions, n’a pas démissionné et garde le statut de fonctionnaire d’Etat .
Apparemment c’est la même méthode qu’on veut appliquer maintenant aux enseignants .
Ils ne doivent pas céder aux pressions et c’est plus facile de résister en se rendant en délégation aux convocations individuelles .
NE PAS DEMISSIONNER !
3. Et l’Etat inventa le licenciement de fonctionnaires..., 3 février 2010, 22:17
Oui, oui, oui, il y a rupture !
Mais fonctionnaire titulaire, mon employeur ne m’a jamais donné de contrat de travail à signer, seulement des arrêtés ! C’est juste un mot mais qui prend de plus en plus de sens !
3. Et l’Etat inventa le licenciement de fonctionnaires..., 3 février 2010, 15:47
On s’en doutait un peu quand il y a trois ou quatre ans ans ( en janvier 2006 ou 2007, j’ai oublié ) , la réforme de la Fonction Publique a prévu l’indemnisation des fonctionnaires licenciés par les ASSEDICS . Je m’étais dit, alors : "Tiens, des fonctionnaires licenciés ? Bizarre, bizarre ..."
1. Et l’Etat inventa le licenciement de fonctionnaires..., 3 février 2010, 21:48
Pas tout à fait d’accord, à moins que quelqu’un me prouve que je me trompe.
Je suis persuadée que c’est encore pire que ça ! J’’en suis à la circulaire du 15 mai 2007 qu’on peut lire en passant par là : http://www.fonction-publique.gouv.fr/article974.html
Tous les fonctionnaires ne relèvent pas "encore" des Assedic (le mieux pour être vite fixé, c’est de vérifier sur la fiche de paye s’il y a cotisation), donc pour un grand nombre d’entre eux, s’ils étaient licenciés, l’indemnisation serait à la charge de l’employeur, l’état par exemple.
D’où la subtilité : on ne licencie pas, on met en disponibilité : aucune indemnisation, aucun droit ni du côté de l’employeur ni du côté des Assedic !
4. Et l’Etat inventa le licenciement de fonctionnaires..., 3 février 2010, 18:42, par VITASEMPRE
et bien, il y en a qui vont être contents ! des fonctionnaires virés, ces fainéants, ces planqués ! les territoriaux, les infirmières les postiers les enseignants !
en 1970 et plus les jeunes n’avaient pas le choix, selon leur ville ou village, il n’y avait
que la fonction publique pour travailler, pas d’entreprise au village, pas d’industrie, pas d’hopital à moins de 200 kms et quelques planques données par des élus locaux si tu prenais leur carte !
le choix à part ça, se trouver un militaire pour se faire épouser, ou faire femme de ménage ou maçon pour les garçons ! belle perspective en vérité !
ET puis, on est partis à PARIS, on n’est pas restés au pays on m’a même traitée de Gagne petit vu que j’étais fonctionnaire et que dans le privé, on était mieux payé
Aujourd’hui, on est tous dans la même galère et la cohésion sociale fout le camp
Heureux les pauvres d’esprit, les aigris, les anti fonctionnaires, ils seront les bouffons du roi dans la Cour des Miracles que va devenir la France