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Étape douaisienne des sans-papiers désireux de marcher tête haute

Publie le mardi 16 juin 2009 par Open-Publishing

Étape douaisienne pour des sans-papiers désireux de marcher la tête haute

- La Voix du Nord

Place d’Armes à Douai, les sans-papiers ont fait du tintamarre. Pour dire qu’ils existent.
| DOUAI |

Aujourd’hui,
ils sont à Oignies. Dans quelques jours, ils retrouveront Lille. Lille,
leur terre d’adoption. Ces sans-papiers vont de ville en ville pour
dire qu’ils refusent la clandestinité.

Ce
jour-là (hier), la marche se fait en terres douaisiennes : Aniche -
Sin-Le-Noble - Douai. Une petite trotte. Rien qui n’effraie l’Algérien
Reda et ses vingt-deux copains d’infortune qui, en quelques jours, sont
devenus bons marcheurs. Depuis le 7 juin, depuis le jour où ils ont
donné un chèque de 1 000 E au centre communal d’action sociale (CCAS)
de Neuf-Mesnil pour les victimes de la tornade d’août 2008, en Val de
Sambre, ces sans-papiers vont de ville en ville. Pour porter la bonne
parole. « La solidarité, c’est aussi l’intégration ; l’intégration,
c’est d’abord les papiers », clame Reda, place d’Armes à Douai. Qui
connaît ses classiques : « L’article 13 de la Déclaration universelle
des droits de l’homme dit : " Toute personne a le droit de circuler
librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. Toute
personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de
revenir dans son pays." » Le Guinéen Diaby opine du chef : « On n’a pas
envie de travailler dans la clandestinité. » Pas envie de vivre avec la
peur au ventre. « On veut cotiser à la Sécurité sociale, payer des
impôts », témoigne Reda. Pas envie, en tout cas, de prendre le premier
vol pour Alger, Conakry, Bangkok...OAS_AD(’Position1’) ;
Nitsaidee est née au royaume de Siam. « J’étais couturière
là-bas », raconte-t-elle. Pour quelques baths (la monnaie locale). En
2001, la jeune femme a découvert Paris, puis Lille en 2006. Et les
conditions de vie d’une sans-papier. Malgré la peur, elle a décidé de
marcher dans les rues la tête haute. « On n’est pas délinquants, ni des
rats », dit Reda, l’homme aux formules choc.
Leur groupe a été reçu par Frédéric Chéreau et Odile Hage,
dans le local où l’opposition municipale se réunit, Place-Maugin. Ali
Tayebi, conseiller qui a récemment démissionné du groupe de Jacques
Vernier, était présent, invité. M. Chéreau a assuré les sans-papiers du
soutien de l’opposition municipale.

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Douai/actualite/Secteur_Douai/2009/06/16/article_etape-douaisienne-pour-des-sans-papiers.shtml