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Expulsion d’AC ! par la Mairie de Paris : Audience le 19 décembre

Publie le dimanche 17 décembre 2006 par Open-Publishing
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Signez la Pétition en ligne contre l’Expulsion du local d’AC !

ou il était dit que les élus chargés du dossier recherchaient une solution
négociée .

En fait de négociation, AC ! a été reçu à l’hôtel de Ville par pas
moins de sept représentants des élus de la Ville : deux membres du
cabinet du Maire de Paris, un du cabinet de Gisèle Stiévenard , élue aux affaires
sociales ( PS ), un du cabinet de Mylène Stambouli , adjointe à
l’exclusion ( Les Verts ), le directeur de cabinet du maire du
19ème Roger Madec ( PS ), la directrice de cabinet de l’adjoint au Logement ( JeanYves Mano ), et la présidente de la SIEMP elle –même.

Lors de ce rendez-vous, l’alternative qui nous a été posée était fort
claire : ou l’engagement de cesser nos actions contre la précarité
générée par la politique sociale de la Ville de paris, ou la continuation
de la procédure d’expulsion.

Nous ont été reprochés pèle mêle, nos occupations des espaces
insertion,
mais aussi les interpellations publiques d’élus ( « nous voulons
pouvoir
inaugurer tranquille
 », cri du cœur d’une des membres du cabinet
Delanoe).

Nous ne savons pas avec qui la Ville a pu confondre AC !, pour
penser que
nous puissions , pour un local, renoncer à notre liberté de parole et
d’action lorsqu’il s’agit de lutter contre la précarité, quelle que
soit
la couleur politique de ceux qui en sont responsables.

.A Montpellier, le collectif AC ! a repoussé du pied
l’attribution de la subvention (500 euros ...) de la Mairie, celle-ci
étant subordonnée à la condition de " faire apparaître
l’intervention de la Ville de Montpellier ainsi que son logo sur tous
les supports de communication" du collectif !

Partout en France, les collectifs AC ! arrachent locaux et
subventions aux
collectivités lorsque le prix n’est pas celui de leur indépendance.
Sinon, ils se débrouillent autrement, comme à Dijon ou la municipalité gauche plurielle a supprimé en 2005 les subventions d’une permanence qui recevait 2500 personnes par an , permanence désormais autofinancée par les précaires eux même .

Comme dans les Yvelines ou à
Limoges, ou
les collectifs tiennent leurs permanences dans des locaux occupés,
comme à
Bordeaux ou l’absence de local n’empêche pas la lutte. Il n’ y aucune
raison qu’il en soit autrement pour le local national d’AC !

Aujourd’hui, en expulsant AC ! de la rue Mathis, la Ville privera les
précaires parisiens d’un lieu d’information et de lutte. Elle
mettra en
danger nos campagnes en cours, notamment celles que nous menons
contre un
gouvernement avec qui elle prétend être en désaccord.

Mais la gauche plurielle municipale prendra aussi le risque de
montrer une
fois de plus ce qui se cache derrière les bonnes paroles et les
soutiens
de circonstance : une ville ou les précaires, en emploi ou non, ne
parviennent même pas à accéder au minimum, se loger, se nourrir
décemment,
accéder
à une formation choisie ou aux transports, ou les élus ne tolèrent les
précaires en lutte que si ceux ci s’abstiennent de critiquer leur
politique.

Si l’ensemble des collectifs AC ! sont prêts à négocier la
régularisation
de la situation de leur local sur des bases raisonnables, il va
sans dire
qu’il faudra en tout cas plus qu’un jugement d’expulsion pour leur
faire
quitter les lieux.

En attendant, la lutte continue

 !

AC !

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