FESTIVAL DU CINÉMA IMAGES D’AILLEURS DU 13 AU 19 AVRIL 2005

LES SOLDATS NOIRS DANS LES GUERRES FRANCAISES

Pour la quinzaine édition de son festival, IMAGES D’AILLEURS, premier espace de diffusion de films de culture noire à Paris, a souhaité rendre un HOMMAGE particulier aux dizaines de milliers de soldats africains, antillais, maghrébins, tombés sur les champs de bataille pour la France, à ces hommes qui se sont battus pour la délivrer de la barbarie nazie et qui ont ainsi contribué à la libération des camps de concentration.

Au moment où les relations entre la France et l’Afrique traversent une période difficile, une manifestation de cette nature sera l’occasion de saluer le courage de ces hommes dont certains continuent encore aujourd’hui à réclamer leur pension militaire. Les promesses qui leur ont été faîtes pour enrayer cette injustice demeurent encore amèrement dans les consciences africaines.

Ce douloureux volet de l’Histoire motive profondément l’équipe du cinéma
IMAGES D’AILLEURS dont le prochain festival a pour vocation de mettre en
relief l’apport des cinéastes sur cette période.

Venant de tout horizon, une trentaine de films, principalement des
documentaires mais aussi quelques fictions, seront programmés tout au long
du festival. D¹autre part, des débats animés par des HISTORIENS, des
HOMMES DE LETTRES, des TÉMOINS DE L’HISTOIRE, nous éclaireront sur les
enjeux de LA CONTRIBUTION DES COLONIES dans les guerres françaises.

Nous accueillerons également deux grandes expositions : Didier
BERGOUNHOUX, photographe, exposera des portraits d’anciens tirailleurs
burkinabés ; d¹autre part, seront également présentés des aquarelles et
des croquis réalisés en 1940 dans les camps de Fréjus par le célèbre
peintre Jean BOUCHAUD, aujourd’hui décédé.

Ces diverses contributions cinématographiques, artistiques et littéraires
constituent une véritable matière pour avancer dans l’incontournable
dialogue des cultures, des nations, des peuples et pour faire barrage à
l’ignorance, à l’intolérance et à la violence.

Cinéma IMAGES D’AILLEURS
21 rue de la Clef ­ 75005 PARIS
Métro Censier-Daubenton
Tarif unique : 5 Euros

Renseignements : 01 47 63 74 00

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LISTE DES FILMS PROGRAMMÉS :

L’AMI Y’A BON ( suivi de Tasuma le feu) : film d’animation de RACHID
BOUCHAREB, FRANCE, ALLEMAGNE, 2004, 35 mm, 9 minutes

La France déclare la guerre à l’Allemagne en 1939. Les colonies françaises
sont un important réservoir d’hommes. Aby est mobilisé pour voler au
secours de la mère Patrie. Il quittera le Sénégal pour la France. La
débâcle de l’armée française conduit Aby dans un camp de prisonniers en
Allemagne. Libéré en 1945, il rentre au pays.
Jeudi 14 avril 20H30
Samedi 16 avril 15H20
Mardi 19 avril 16H50

LE BATAILLON DES GUITARISTES : Documentaire de Eric BEAUDUCEL, France,
2004, vidéo, 1h10

600 volontaires Calédoniens et Tahitiens ont quitté le Pacifique en 1940
pour libérer la France. Les combats glorieux et le sacrifice des soldats
d’Afrique noire aux côtés de la France. Sur la participation du Maroc, de
l’Algérie et de la Tunisie à la libération de la France. Les combattants
indochinois héros méconnus de la résistance française.
Jeudi 14 avril 15H20
Vendredi 15 avril 18H00 (suivi d’une rencontre avec le réalisateur)
Dimanche 17 avril 14H10

CABASCABO ( suivi de Sarzan) : fiction de Oumarou GANDA, Niger,1969, 16mm,
48mn

Un tirailleur africain du corps expéditionnaire français en Indochine
revient au Niger, démobilisé, riche. Il est entouré, fêté. Généreux, il va
dilapider son magot et sera bientôt abandonné par tous ses amis.
Mercredi 13 avril 16H30
Vendredi 15 avril 22H15
Dimanche 17 avril 15H15

LE CAMP DE THIAROYE : fiction d’Ousmane SEMBENE, Sénégal, 1988, vidéo, 2h28

En 1944, accueillis en héros au Sénégal parce qu’ils avaient participé à
tous les combats pour la libération de la France, des tirailleurs
sénégalais sont parqués dans le camp de Thiaroye en attendant leur
démobilisation et le versement de leur pension... Mais la révolte ne tarde
pas à éclater.
Samedi 16 avril 16H00
Lundi 18 avril 20H40

LES CAMPS DU SUD-EST : documentaire de Véronique LHORME et Marc NARDINO,
France, 2004, vidéo, 52mn

Les Camps du Sud-Est révèle une histoire étrange et singulière, l’histoire
des camps de transit et de formation qui accueillirent les troupes
coloniales tout au long du XXème siècle. Cette histoire se perpétue encore
de nos jours avec la présence en ces lieux du 21ème Régiment d’Infanterie
de Marine.
Mercredi 13 avril 14H15
Samedi 16 avril 18H30
Dimanche 17 avril 16H45

C’EST NOUS LES AFRICAINS EUX AUSSI ONT LIBERE L’ALSACE : documentaire de
Pétra ROSAY et t Jean-Marie FAWER, France, 1994, vidéo, 26 mn

Ce film retrace la participation des Nord-Africains à travers des
itinéraires individuels de combattants algériens et marocains qui se sont
installés en Alsace après la guerre. Outre leurs témoignages sur leur
engagement dans l’armée française, le film porte un regard sur leur
intégration dans la société alsacienne.
Jeudi 14 avril 22H15 (suivi de Les Tirailleurs d’ailleurs)
Samedi 16 avril 14H15 (suivi de Massire Kante, le parcours d’un combattant)
Lundi 18 avril 17H45 (suivi de Les Tirailleurs d’ailleurs)

LES COMBATTANTS AFRICAINS DE LA GRANDE GUERRE : documentaire de Laurent
DUSSAUX, France, 1984, 16 mm, 1h22

Constitué de reportages tournés au Sénégal et au Burkina Faso et de
documents d’archives, ce film propose une nouvelle approche de l’histoire
à travers notamment les témoignages des anciens combattants survivants des
200 000 soldats levés en Afrique de l’Ouest pour la Grande Guerre.
Documents historiques précieux, souvent inédits, comme l’embarquement des
troupes à Dakar, la traversée jusqu’en France, la vie dans les tranchées.
Jeudi 14 avril 16H40
Vendredi 15 avril 15H15
Lundi 18 avril 20H15 (suivi d’une rencontre avec le réalisateur)

DANS LES TRANCHEES, L’AFRIQUE, L’AVENTURE AMBIGÜE : documentaire de
Florida SADKI, France, 2004, vidéo, 52 mn

Lorsque Jean-Pierre KOITA, retraité, se recueille dans la chapelle du
Mémorial de la Seconde Bataille de la Marne à Dormans, c¹est pour évoquer
la mémoire de son Père, Demba KOITA, tirailleur venu du Sénégal, à l’âge
de 16 ans et demi, pour participer aux quatre années de la Grande Guerre.
Mercredi 13 avril 15H20
Dimanche 17 avril 19H15 ( suivi d’une rencontre avec la réalisatrice)
Lundi 18 avril 16H30

LA DETTE : fiction de Fabrice CAZENEUVE, France, 2000, vidéo, 1h30

En 1977, le préfet (André Dussolier) est chargé de la 60ème cérémonie
commémorative du Chemin des Dames, à laquelle la présence exceptionnelle
de ministres allemands et français requiert la plus parfaite organisation
protocolaire. C’est sans compter sur l¹arrivée inopinée d¹un vieil
Africain, Léopold Abdou Diallo (James Campbell), bardé de décorations
militaires : il est venu représenter les siens.
Vendredi 15 avril 20H30 (entrée gratuite)

DEVOIR DE MEMOIRE (précédé de Hady Bah, la dignité retrouvée) :
documentaire de Cheick Tidjane NDIAYE, Sénégal, vidéo, 26 mn

Le rôle de l’Afrique et des Africains dans la Libération de la France
pendant la seconde guerre mondiale.
Jeudi 14 avril 18H10 (Rencontre avec le journaliste Charles Onana)
Samedi 16 avril 21H00 (Rencontre avec le journaliste Charles Onana)
Mardi 19 avril 14H10

DISSIDENCE PERIODE 1 : ANTILLES ET GUYANE A L’HEURE DE VICHY (suivi de
Dissidence Période 2) : documentaire de BARCHA BAUER, France, 2003, vidéo,
52mn

Ce documentaire retrace le parcours exceptionnel d’élus, de
fonctionnaires, de médecins et d’anonymes qui ont lutté dès juin 1940
contre le régime de l’Amiral Robert, jusqu’à son départ le 14 juillet
1943. Les 3 régions : Martinique, Guadeloupe et Guyane vont avoir des
comportements de résistance différents selon la spécificité politique et
économique.
Jeudi 14 avril 22H00
Samedi 16 avril 14H00

DISSIDENCE PERIODE 2 : LA DISSIDENCE AUX ANTILLES ET GUYANE (précédé de
Dissidence Période 1) : documentaire de BARCHA BAUER, France, 2003, video,
52mn

En juin 1940, l’Armée française et l’armée anglaise ont perdu la guerre
contre l’offensive allemande. Des dizaines de milliers d’Antillais,
Guyanais, Africains, Maghrébins et Indochinois se retrouvent sur les
routes de la défaite en France. Il y aura de nombreux morts et blessés
pour défendre une certaine idée de a Liberté.
Jeudi 14 avril 22H00
Samedi 16 avril 14H00

EMITAÏ, DIEU DU TONNERRE : fiction de OUSMANE SEMBENE, Sénégal, 1971,
vidéo, 1h35

Casamance, 1942. Une partie des hommes a été envoyée au front par l’armée
française, qui veut réquisitionner le riz pour l’envoyer aux troupes. Les
femmes décident de cacher le riz. Les hommes s’interrogent et interrogent
leurs dieux. Ils finiront par céder.
Mercredi 13 avril 21H40
Vendredi 15 avril 22H00

FELIX EBOUE, LE VISIONNAIRE : documentaire de BARCHA BAUER, France, 2002,
video, 52mn

Félix Eboué, guyanais, se distingue le 26 août 1940 lorsqu’il offre au
Général De Gaulle le premier territoire français libre, le Tchad. Il
devient par cet acte exceptionnel, le premier résistant de l’outre-mer.
Félix Eboué, Gouverneur Général de l’AEF, est co-organisateur de la
Conférence de Brazzaville en janvier/février 1944. Elle a pour objectif de
mettre en place une nouvelle politique africaine et de jeter les bases de
l’Union Française en Afrique et, par extension, les bases de
l’indépendance.
Mercredi 13 avril 20H00 (suivi d’une rencontre avec le réalisateur)
Vendredi 15 avril 14h00
Lundi 18 avril 22H00

HADY BAH, LA DIGNITÉ RETROUVÉE (suivi de Devoir de mémoire) : documentaire
de Gilles NIVET, France, vidéo, 26 min

Portrait de Hady Bah, fondateur africain du premier maquis des Vosges en
juin 1940 sous l’occupation allemande.
Jeudi 14 avril 18H10 (suivi d’une rencontre avec le journaliste Charles
Onana)
Samedi 16 avril 21H00 (suivi d’une rencontre avec le journaliste Charles
Onana)
Mardi 19 avril 14H10

L¹HISTOIRE OUBLIEE : SOLDATS NOIRS : documentaire de Eric DEROO, France,
1985, 16mm, 54 mn

Un document à la mémoire des "tirailleurs sénégalais", originaires en fait
de toutes les colonies françaises d’Afrique. Ils se retrouvèrent 40 000 en
1939 pour défendre la "mère-patrie". 45 ans après la guerre, dans les
Ardennes, des villageois témoignent de l’incroyable courage de ces soldats
armés de coupe-coupes face à une armée mécanisée et au Sénégal des
survivants racontent avec des mots simples et des paroles de chansons leur
épopée "d’anciens combattants".
Jeudi 14 avril 19H20 (suivi d’une rencontre avec le réalisateur)
Samedi 16 avril 17H15
Mardi 19 avril 15H20

MASSIRE KANTE, LE PARCOURS D’UN COMBATTANT : documentaire de Corine Wable,
France, 2004, vidéo, 23¹

Massire Kante est un ancien Tirailleur Sénégalais. Il a combattu dans
l’armée française durant la guerre d’Algérie. Agé de 73 ans il a quitté le
Sénégal voici deux ans et vit chez sa fille à Stains. Il espère obtenir
enfin ses droits : sa pension d’ancien combattant et une carte de
résident. Ce film retrace son parcours difficile auprès de
l’administration française et montre comment il parviendra à surmonter les
obstacles vers une reconnaissance partielle et tardive) de la République
Française.
Vendredi 15 avril 20H20 (suivi d’une rencontre avec la réalisatrice)
Samedi 16 avril 14H15
Mardi 19 avril 15H20

MAURICE LE SAINT NOIR (suivi de NOIRS DANS LES CAMPS NAZIS) : documentaire
de Serge BILÉ, France, 2002, vidéo, 33’

L’histoire extraordinaire au IIIème siècle d’un soldat égyptien dans
l’armée romaine et devenu martyr dans les Alpes. À la tête de la fameuse
légion thébaine, Maurice est sur ordre de l’Empereur décapité avec ses 600
hommes pour avoir refusé de renoncé à sa foi chrétienne. Il fait depuis
l’objet d¹un véritable culte en Suisse dont il est le saint patron.
Tous les jours 14H00 (sauf vendredi, samedi, dimanche), 15H35 (sauf
samedi), 17H10 (sauf samedi), 18H45 (sauf mardi), 20H20 (uniquement jeudi,
samedi, dimanche), 22H00 (uniquement samedi et dimanche)

NOIRS DANS LES CAMPS NAZIS (précédé de Maurice le Saint noir) :
documentaire de Serge BILÉ, France, Côte d¹Ivoire, 1995, vidéo, 52mn

Noirs dans les camps nazis est un document unique sur un drame jusqu’ici
méconnu de la seconde guerre mondiale : la déportation des noirs,
africains et antillais, dans les camps de concentration. Des témoignages
de survivants recueillis en Allemagne, Belgique, Espagne, France et au
Sénégal.
Tous les jours 14H00 (sauf vendredi, samedi, dimanche) 15H35 (sauf
samedi),17H10 (sauf samedi), 18H45 (sauf mardi), 20H20 (sauf mercredi,
lundi, mardi), 22H00 (uniquement samedi et dimanche)
Séance spéciale pour la première du film : mercredi 13 avril à 21h10,
projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur Serge Bilé

LES OUBLIÉS DE L¹HISTOIRE, LES ETRANGERS DANS LA RESISTANCE ET LA
LIBERATION : documentaire de Daniel KUPFERSTEIN, France, 1992, vidéo, 56
mn

Les différents parcours d’hommes et de femmes étranger-e-s, immigré-e-s en
France ou colonisé-e-s, qui ont combattu pour la libération de la France,
dans la Résistance ou en rejoignant les armées de la France libre. Mais
après la Libération, il-le-s sont confronté-e-s à bien des difficultés
pour trouver du travail ou obtenir la nationalité française.
Jeudi 14 avril 14H10
Vendredi 15 avril 19H20 (suivi d’une rencontre avec le réalisateur)
Dimanche 17 avril 18H00 (suivi d’une rencontre avec le réalisateur)

OUBLIÉS ET TRAHIS : LES PRISONNIERS DE GUERRE COLONIAUX ET NORD-AFRICAINS
 : documentaire de Violaine DEJOIE-ROBIN et Armelle MABON, France, 2003,
vidéo, 52 min

En 1941, près de 70 000 soldats de l’armée coloniale sont détenus en
France, dans des camps de prisonniers situés en zone occupée. A partir de
1943, le IIIème Reich a besoin de soldats sur le font de l’est et demande
à Vichy que des officiers français gardent leurs propres soldats
prisonniers : une situation aussi absurde qu’infamante pour l’armée
française. Dans le même temps, des Français-es habitant à proximité des
camps organisent des filières d’évasion pour ces prisonnier trop
reconnaissables.
Samedi 16 avril 19H45 (suivi d’une rencontre avec la réalisatrice)
Dimanche 17 avril 22H15
Lundi 18 avril 14H15

LES PARACHUTISTES INDOCHINOIS : documentaire de Eric DEROO, France, 1992,
vidéo, 59mn

Sous l’impulsion du Général Haynin-Bry, un baroudeur iconoclaste, on
constitua, sur le tard, des bataillons de parachutistes indochinois
choisis parmis les montagnards Nung, ennemis héréditaires des hommes de la
plaine. Ces combattants providentiels, acharnés et surdoués, périrent
massivement dans les camps de rééducation vietminhs.
Mercredi 13 avril 20H20
Vendredi 15 avril 16H50
Samedi 16 avril 22H15

SARZAN ( précédé de Cabascabo) : fiction de Momar THIAM, Sénégal, 1963,
16mm, 29mn

Adapté d’une nouvelle de Birago Diop, le film raconte le retour au pays
d’un sergent de la coloniale ("Sarzan"), après 15 ans de campagne dans
l’armée française. En complet décalage avec sa société et ses traditions,
animé d’intentions "civilisatrices", il s’en prend aux ancêtres de la
tribu, dont il profane les autels.
Mercredi 13 avril 16H30
Vendredi 15 avril 22H15
Dimanche 17 avril 15H15

LE SILENCE DES RIZIÈRES : documentaire de Fleur ALBERT, France, 2004,
vidéo, 1h30

Télescopage entre histoire collective et destins individuels, le film
revisite la guerre d’Indochine, cette guerre oubliée, à travers ceux qui
croyaient à l’Internationale Communiste, et se sont battus, contre le
colonialisme, pour l’indépendance du Vietnam. Les destins mêlés entre
France et Vietnam concentrent sous un jour cru ce que furent les enjeux
d’une guerre de décolonisation en pleine guerre froide. Que reste-il
aujourd’hui de cet héritage ?
Mercredi 13 avril 18H00 (suivi d’une rencontre avec la réalisatrice et de
Nelcya Delanoe, historienne)
Dimanche 17 avril 20H30 (suivi d’une rencontre avec la réalisatrice)

TASUMA, LE FEU (précédé de L’Ami y’a bon) : fiction de Daniel KOLLO SANOU,
Burkina-Faso, 2003, 35mm, 1h30

Sogo Sanon est un sexagénaire, ancien tirailleur sénégalais, qui a
combattu dans les rangs de l’armée française durant les guerres
d’Indochine et d’Algérie. Démobilisé en 1962, juste après l’indépendance
de son pays, cet homme redevenu paysan a entrepris des démarches auprès
des autorités de son pays et de la France afin d’obtenir une pension
militaire de retraire. Après de longues années d’attente, Sogo s’en va
vers la ville, convaincu qu’il va enfin toucher sa pension...
Jeudi 14 avril 20H30
Samedi 16 avril 15H20
Mardi 19 avril 16H50

LE TATA : documentaire de Patrice ROBIN, France, 1990, vidéo, 1h00

Un cimetière africain "Tata", érigé en pleine campagne française, nous
replonge dans la seconde guerre mondiale. En juin 1940, des tirailleurs
sénégalais occupent une position stratégique pour résister à l’ennemi.
L’affrontement dure deux jours. La réaction des Allemands, vainqueurs, est
terrible. Cinquante ans après, les témoins du drame se souviennent.
Mercredi 13 avril 22H15
Dimanche 17 avril 14H00
Lundi 18 avril 19H00 (suivi d’une rencontre avec le réalisateur)

LES TIRAILLEURS D’AILLEURS : documentaire de Imunga IVANGA, Gabon, 1996,
vidéo, 27 mn

Luc Marc Ivanga, père du réalisateur, a appartenu au 15ème Régiment des
Tirailleurs sénégalais. Engagé volontaire à Libreville pour la durée de la
guerre, il a combattu pour la libération de la France de 1939 à 1945. Lui
et trois de ses compagnons d’arme témoignent sur ce passé douloureux, et
disent comment ils sont passés de l’insouciance à la réalité de la guerre
puis à la désillusion face aux promesses non tenues.
Jeudi 14 avril 22H15 (précédé de C’est nous les Africains... eux aussi ont
libéré l’Alsace)
Lundi 18 avril 17H45 (suivi de Les Tirailleurs d’ailleurs)

LES TIRAILLEURS MALGACHES : documentaire de Bernard SIMON, France, 2003,
vidéo, 54mn

Un documentaire exceptionnel qui part à la recherche des malgaches
combattants de l¹armée française (1939-1945, Indochine, Algérie) et leur
donne la parole. Etaient-ils volontaires ? Quelles étaient leurs
motivations ? Qu’ont-ils vécus ? Que sont-ils devenus ? Combien sont-ils
encore aujourd¹hui ?
Vendredi 15 avril 14H15
Lundi 18 avril 15H20

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TABLES RONDES
(Entrée libre)

1/ REFLEXIONS SUR L¹EMPLOI DES TROUPES COLONIALES PENDANT LES DEUX GUERRES
MONDIALES

Vendredi 15 avril 2005 à 16h00 : évocation des conditions de recrutement
de l’armée française parmi les colonies : les appelés mais aussi les
engagés volontaires. Quelle intégration pour ces soldats ?

avec Charles ONANA : journaliste et auteur du livre "La France et ses
tirailleurs", paru aux Editions Duboiris. Autre intervenant non déterminé
ce jour

2/ REFLEXION SUR LA REPRÉSENTATION DU TIRAILLEUR

Samedi 16 avril 2005 à 16h00
La représentation du tirailleur dans l¹imaginaire africain et français.
Evocation de la propagande du gouvernement français. Réflexion sur le
statut ambigu du tirailleur.

avec Eric DEROO : historien et réalisateur, travaille depuis plus de vingt
ans sur la participation des troupes coloniales dans l¹armée française.

et Pascal BLANCHARD : président de l’Association pour la Connaissance de
l’Histoire de l’Afrique Contemporaine (Achac) et codirecteur du programme
Images et Colonies.

3/ LES CONSEQUENCES DE LA PARTICIPATION DES SOLDATS NOIRS DANS LES GUERRES
FRANÇAISES

Dimanche 17 avril 2005 à 16h00
Quelle suite pour ces combattants de l’Empire français, et pour leurs
familles ? Comment s’est passé leur retour au pays ? Quelles ont été les
effets historiques, sociaux et psychologiques ?

avec Pascal BLANCHARD

et Massire KANTE : ancien Tirailleur sénégalais, a combattu dans l’armée
française durant la guerre d’Algérie. Agé de 73 ans, il espère obtenir
enfin sa pension d¹ancien combattant.

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EXPOSITION DE PEINTURES

Mars 1940 : Les troupes de l¹Empire français dans les camp de Frejus par
Jean BOUCHAUD

JEAN BOUCHAUD : LE PEINTRE VOYAGEUR

Jean BOUCHAUD naît à Saint-Herblain en 1891. Il expose pour la première
fois à l’âge de 22 ans. Après la guerre, il est démobilisé en 1919 à
Carthage. Ce séjour fera naître en lui un goût jamais démenti pour les
voyages lointains qui lui inspireront une grande partie de son oeuvre.
Séjournant en Tunisie, au Maroc et en Algérie au début des années 1920, il
reçoit ensuite une bourse pour partir en Indochine. Enfin, en 1933, il
découvre l’Afrique occidentale : le Sénégal, le Dahomey, la Guinée et la
Côte d’Ivoire. Entre deux voyages, Jean BOUCHAUD revient en France pour
retrouver sa famille, recevoir des commandes afin de pouvoir repartir. Il
est présent dans de nombreuses expositions internationales. Réputé pour
son attachement envers les Africains, Jean BOUCHAUD reçoit en 1940 un
ordre de mission du Ministère de la guerre pour être le peintre
correspondant auprès des troupes d’Outre-mer. L’exposition présentée dans
le cadre du festival contient les dessins et aquarelles qu¹il a réalisé
dans les camps du sud-est (Fréjus, Saint-Raphaël) entre le 8 et le 30 mars
1940, travaux qui avaient été commandés pour figurer dans le numéro
spécial de la revue L’Illustration consacrée aux troupes de l¹Empire
Français. En 1951, Jean BOUCHAUD est élu Président des beaux-arts de la
France d’Outre-Mer et reçoit la légion d’honneur en 1953. Il décède à
Nantes en 1977, à l¹âge de 86 ans.

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EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE

PORTRAITS DE BURKINABES, ANCIENS TIRAILLEURS DE DIDIER BERGOUNHOUX

Le photographe Didier Bergounhoux a suivi durant plusieurs mois le
quotidien d’anciens combattants du Burkina Faso, tous ont participé et
souvent en première ligne aux guerres de l’Algérie et d’Indochine. Malgré
les promesses des autorités françaises la majorité d’entre eux ne
perçoivent pas la pension de retraite à laquelle ils ont droit.

Didier Bergounhoux travaille depuis 1985 comme free-lance. Il collabore
avec de nombreux studios et agences de communication publicitaires.
Sollicité pour ses reportages sur la culture et le quotidien de L’Afrique
de l’ouest il expose régulièrement en Europe. En février 2005, il publie
deux ouvrages de photographies aux Editions du Garde-temps.
Burkina Faso, les paradoxes de l¹eau
Mali, les Maîtres du Fleuve

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Ce festival a été organisé avec le concours du Ministère des Affaires
étrangères, de l’Outre-mer et de la Défense, avec l’Agence
intergouvernementale de la Francophonie et la Mairie de Paris.

Nous remercions chaleureusement tous nos partenaires : RFI, RFO, ARTE,
TV5, CANAL HORIZONS, AFRICULTURES.COM ET GRIOO.COM

APPA(Association de la presse panafricaine)
c/o AFRASIAL 3, rue de Metz 75010 Paris
Tél. : +33 6 15 73 75 96
Téléc. : +33 1 56 40 50 19
Courriel : Lmkeumayou@yahoo.fr