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FRANCE / COMORES : LA REINTEGRATION DANS L’ENSEMBLE COMORIEN EST INEVITABLE

Publie le mardi 13 janvier 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

la France n’a jamais opposé un refus d’engager des négociations pour préparer le retour de Mayotte dans l’ensemble comorien mais, au contraire, a fait, à maintes reprises, la promesse devant les Nations du monde de rendre effectif le retour de Mayotte.

Nous vous proposons une lecture attentive de l’une des résolutions adoptées par l’assemblée générale des Nations unies sur la question de l’île comorienne de Mayotte. Cette résolution rappelle les résolutions 1514 (XV) du 14 décembre 1960, contenant la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, contenant le programme d’action pour l’application intégrale de la Déclaration, et cite toutes les résolutions antérieures, en particulier celle relative à l’admission des Comores à l’Organisation des Nations unies, dans laquelle elle a réaffirmé la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli.
Cette résolution invite ‘‘le gouvernement français à respecter les engagements pris à la veille du référendum d’autodétermination de l’archipel des Comores du 22 décembre 1974 pour le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale des Comores’’ et ‘‘lance un appel pour que soit traduite dans les faits la volonté exprimée par le président de la République française de rechercher activement une solution juste au problème de Mayotte’’.
Les Nations unies ont exprimé le voeu de voir ‘‘le gouvernement français accélérer le processus de négociation avec le gouvernement comorien en vue de rendre rapidement effectif le retour de l’île de Mayotte dans l’ensemble comorien’’. Comme on le constate, la France n’a jamais opposé un refus d’engager des négociations pour préparer le retour de Mayotte dans l’ensemble comorien mais, au contraire, a fait, à maintes reprises, la promesse devant les Nations du monde de rendre effectif le retour de Mayotte. La suite on la connaît : les coups d’Etat à répétition, et plus tard la sécession anjouanaise, ont permis à la France de passer sous silence de statut en statut et de préparer dans la certitude le processus de départementalisation. Comme on le voit, les résolutions des Nations unies que la France brandit pour imposer le droit en Géorgie, à Gaza, en Israel, ont la même portée juridique que celles adoptées pour Mayotte. Il s’agit de le rappeler avec force et à chaque instant et d’exiger une feuille de route pour leur mise en oeuvre. Ni plus ni moins.

NATIONS UNIES Assemblée générale Distr. GENERALE A/RES/48/56 - 19 janvier 1994 Quarante-huitième session Point 25 de l’ordre du jour RESOLUTION ADOPTEE PAR L’ASSEMBLEE GENERALE [sans renvoi à une grande commission (A/48/L.48)] 48/56. Question de l’île comorienne de Mayotte

L’Assemblée générale,

* Rappelant ses résolutions 1514 (XV) du 14 décembre 1960, contenant la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, et 2621 (XXV) du 12 octobre 1970, contenant le programme d’action pour l’application intégrale de la Déclaration,
Rappelant également ses résolutions antérieures, en particulier les résolutions 3161 (XXVIII) du 14 décembre 1973, 3291 (XXIX) du 13 décembre 1974, 31/4 du 21 octobre 1976, 32/7 du 1er novembre 1977, 34/69 du 6 décembre 1979, 35/43 du 28 novembre 1980, 36/105 du 10 décembre 1981, 37/65 du 3 décembre 1982, 38/13 du 21 novembre 1983, 39/48 du 11 décembre 1984, 40/62 du 9 décembre 1985, 41/30 du 3 novembre 1986, 42/17 du 11 novembre 1987, 43/14 du 26 octobre 1988, 44/9 du 18 octobre 1989, 45/11 du 1er novembre 1990,46/9 du 16 octobre 1991 et 47/9 du 27 octobre 1992, dans lesquelles elle a notamment affirmé l’unité et l’intégrité territoriale des Comores, Rappelant, en particulier, sa résolution 3385 (XXX) du 12 novembre 1975, relative à l’admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies, dans laquelle elle a réaffirmé la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli,
* Rappelant en outre que, conformément aux accords, signés le 15 juin 1973, entre les Comores et la France, relatifs à l’accession des Comores à l’indépendance, les résultats du référendum du 22 décembre 1974 devaient être considérés sur une base globale et non île par île, Convaincue qu’une solution juste et durable de la question de Mayotte réside dans le respect de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores,
* Convaincue également qu’une solution rapide du problème est indispensable pour la préservation de la paix et de la sécurité qui prévalent dans la région, Ayant à l’esprit la volonté exprimée par le Président de la République française de rechercher activement une solution juste à ce problème,
* Prenant note de la volonté réitérée du Gouvernement comorien d’engager dans les meilleurs délais un dialogue franc et sérieux avec le Gouvernement français en vue d’accélérer le retour de l’île comorienne de Mayotte au sein de la République fédérale islamique des Comores,
* Prenant acte du rapport du Secrétaire général,
* Ayant également à l’esprit les décisions de l’Organisation de l’unité africaine, du Mouvement des pays non alignés et de l’Organisation de la Conférence islamique sur cette question,

1. Réaffirme la souveraineté de la République fédérale islamique des Comores sur l’île de Mayotte ;

2. Invite le Gouvernement français à respecter les engagements pris à la veille du référendum d’autodétermination de l’archipel des Comores du 22 décembre 1974 pour le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale des Comores ;

3. Lance un appel pour que soit traduite dans les faits la volonté exprimée par le Président de la République française de rechercher activement une solution juste au problème de Mayotte ;

4. Prie instamment le Gouvernement français d’accélérer le processus de négociation avec le Gouvernement comorien en vue de rendre rapidement effectif le retour de l’île de Mayotte dans l’ensemble comorien ;

5. Prie le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de maintenir un contact permanent avec le Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine sur ce problème et d’offrir ses bons offices dans la recherche d’une solution pacifique et négociée du problème ;

6. Prie également le Secrétaire général de lui faire rapport à ce sujet lors de sa quarante-neuvième session ;

7. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa quarante-neuvième session la question intitulée “Question de l’île comorienne de Mayotte”.

76e séance plénière 13 décembre 1993
1/ A/48/447.
Source : Al-watwan N° 1232 du 13 janvier 2009

http://wongo.skyrock.com/2247341695...

Messages

  • La France a dans les faits bien refusé d’engager des négociations avec les COMORES ;
    Elle a même organisé des referendums en 1976, 2000 d’une façon illégale.
    Elle a également échangé avec le Président AZALI une promesse formelle de ne pas réintroduire la question aux NATIONS unies contre quelques mesurettes de coopération. Elle a brandi cette promesse face aux menaces du Président SAMBI de réactiver la question. On pourrait certes qualifier cette manoeuvre de négociation....curieuse conception.
    Lors de l’ouverture du GTHN, les élus mahorais ont fermement affirmé que dans ses travaux, la question de la souveraienté sur MAYOTTE était exclue !

    Alors, refus ou volonte de négocier ?????

  • Encore des beaux discours, des déclarations de beaux principes, totalement abstraits et éloignés de la réalité. C’est pour cela qu’ils ont du mal à être concrétisés.

    Au lieu d’aller faire le tour de tous les palais et palaces du monde pour revendiquer le retour de Mayotte dans le giron comorien, l’Etat comorien aurait plus à gagner à essayer de renouer directement les contacts et les liens avec les Mahorais.

    En effet, jusqu’ici tout le monde sait que le point d’achoppement dans ce dossier se situe à ce niveau, c’est à dire sur la volonté et le souhait des Mahorais de demeurer au sein de la république française. Et quand on observe attentivement l’attitude de la France dans cette affaire, on se demande si elle a réellement envie de répondre favorablement au souhait à maintes reprises exprimé par la population de Mayotte. Au fond, si la France en avait la possibilité, ça fait longtemps, qu’elle aurait largué l’île de Mayotte. Mais on a l’impression que la France aussi a les mains liées par ses différents engagements et promesses devant les Mahorais. Donc l’Union des Comores devrait peut-être essayer de se rapprocher directement des Mahorais, avant d’aller jouer aux pleureuses ailleurs.

    A l’heure actuelle, en effet, même si la France décidait de quitter Mayotte comme le réclament les Comoriens à cors et à cris, il n’est pas certain que les Mahorais acceptent aussi facilement d’intégrer l’Etat comorien. A coup sûr,ils préfereraient plutôt être indépendants.

    Et comme l’Union des Comores tentera d’envahir l’île par la force, on pourrait craindre le pire avec un risque de guerre civile comme seule l’Afrique en a le secret.

    Au fond, en l’état actuel des choses, contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’Union des Comores n’est pas perdante puisqu’elle n’a jamais eu la gestion de Mayotte.
    Et il n’est pas prouvé qu’une éventuelle intégration ( au lieu de "ré-intégration" ) de Mayotte dans l’Etat comorien rapporte quelque chose de plus à l’Etat comorien.

    Pour l’instant, ces révendications incessantes ont été le seul moyen pour l’Union des Comores d’exister sur le plan international !

    • Difficile de dire ça en passant sous silence la politique colonialiste de la France à Mayotte !

      "Paternalisme", injection de subventions et autres subsides occultes, pressions de tous ordres sur les élus, corruption de ceux-ci et des chefs d’entreprises, traitement préférentiel par rapport aux autres DOM-TOM (Statut des étudiants...).

      Et quid des opérations de déstabilisation des Comores (a-t-on oublié Bob Denard ?) et des boycotts plus ou moins camouflés au niveau des échanges commerciaux et autres ?

      Tout ça pour garder un pied là où la décolonisation avait obligé à quitter Madagascar... Pour faire le relai des Étasuniens (idem avec la Réunion...) dans l’Océan Indien et à portée de l’Afrique.

      Mais n’est-il pas envisageable de sortir de cette situation "par le haut" ? Par exemple avec un accord de coopération entre la France et Les Comores qui permettrait d’égaliser le niveau de vie des plus pauvres et qui maintiendrait celui de Mayotte non plus par des "perfusions" scandaleuses mais par un juste échange ?

      Non, il faut cesser de laisser croire que les Mahorais vivent "bien" parce qu’ils ont choisi d’être Français a contrario de leurs frères d’Anjouan, de la Grande Comore et de Moheli. Mais qu’il est difficile au pouvoir français de s’amender des fautes et des crimes de ses prédécesseurs, en particulier dans ses anciennes colonies ! On le voit bien avec le discours lamentable de Sarkozi-Guaino, à Dakar, le 26 juillet 2007.

  • j’aime bien ce site par la qualité des article. j’avoue que souvent ce ne sont que des cours d’histoire mais il sont bien venus et souvent bien fondé face au sujet qu’ils traitent. mais quand je lis les commentaire : catastrophe. je me demande si ce n’est pas parce qu’on est débile que la France nous traite ainsi. j’ai l’impression que les comoriens (mahoais y compris) dans tous cas ceux qui réagissent ici (moi y compris), ont leur têtes enfermé dans une boite d’acier dont l’intérieur est muni d’un écran télé diffusant des image provenant directement de l’elysee.

    et si avant de donner son avis, on se renseignait sur l’article en question ; sur le sujet traité. on aurait l’aire moins bête et sournois et peut-être la France ou tout simplement le français qui passerait ici se rendrait compte qu’il a face à lui des yeux qui voient. des têtes qui reflechie, il aurait peut-etreun peu de compasion, se poserait peut-etre la question du bien fondée de notre cause.

    Moi je vous assure mes chers compatriotes, quand je lit les commentaire diffuser sur ce site je me demande si on est dans ce monde ou ailleurs. je pense d’ailleurs que ça doit être le sentiment de beacoup d’autre qui nous regarde avec un "darbine" comme disait le le Dr Cheick. en ce moment les humoristes sont à la mode en France et je vous assure que les discours de Monsieur Said Mohamed Check serait compris comme étant de l’humour. Mais malheureusement c’est en parfait actualité que... bon j’arrête là, je risque de déprimer.