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Fadettes : Bernard Squarcini mouille le patron de la police.
par Et encore un scandale de plus. Et c’est pas fini ...
Publie le mercredi 19 octobre 2011 par Et encore un scandale de plus. Et c’est pas fini ... - Open-PublishingLe patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini, mis en examen, a déclaré à la justice - qui enquête sur la « mise sur écoute » d’un journaliste du Monde - que le chef de la police nationale lui en avait donné l’ordre. Ce dernier sera prochainement entendu à son tour...
Se sent-il lâché par sa hiérarchie ? En tout cas, le chef du renseignement intérieur Bernard Squarcini - dont l’opposition a encore réclamé le départ hier, au lendemain de sa mise en examen - a admis devant la justice avoir cherché à identifier une source du Monde, en faisant étudier les relevés téléphoniques de l’un de ses journalistes. Ce dernier enquêtait alors sur la sensible affaire Woerth/Bettencourt.
Ce maître « ès espionnage » a expliqué au juge avoir agi après une demande de sa « hiérarchie » et aurait mis en cause le directeur de la police, Frédéric Péchenard - un proche de Nicolas Sarkozy.
Précisément, on reproche à Bernard Squarcini (patron des renseignements intérieurs, DCRI) d’avoir ordonné à ses subordonnés de demander à Orange les relevés téléphoniques du journaliste Gérard Davet. Objectif : identifier la source lui ayant communiqué le procès-verbal de l’audition du gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre.
Selon Maître Patrick Maisonneuve (avocat de Bernard Squarcini) lors de son audition lundi, ce dernier « n’a jamais indiqué que M. Péchenard serait intervenu au niveau de la décision et de la mise en œuvre de vérifications techniques » sur les relevés téléphoniques.
« M. Péchenard a simplement demandé à M. Squarcini d’identifier la source qui avait violé le secret de l’instruction » dans l’affaire Woerth-Bettencourt.
Selon le Monde, Bernard Squarcini a déclaré à la juge : « Je fais ce que l’on me dit de faire avec les outils que l’on me donne. » Il a expliqué avoir reçu en juillet 2010 un coup de fil du directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, l’informant d’un article du Monde.
Dès lors l’enquête de la DCRI est lancée et il est décidé « de faire une vérification technique » sur les factures détaillées d’un journaliste « sur quatre jours uniquement ».
Dans cette affaire de violation des sources des journalistes, M. Péchenard est prochainement convoqué comme témoin assisté. En septembre, il avait déjà assumé avoir demandé à la DCRI « d’identifier le haut fonctionnaire » susceptible d’être la source du Monde.
Les deux « super flics » se déclarent sereins, tout comme le ministre de l’Intérieur. Mais leur convocation devant un juge - et les soupçons qui pèsent sur eux - n’en demeure pas moins du plus mauvais effet.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/19/1196301-squarcini-mouille-le-patron-de-la-police.html